Rencontre avec Marylou In Time en promotion à Paris pour l’EP « Space Love Opera » !

Comment est né le projet musical Marylou In Time ?

Marylou : Quand je suis arrivée à Nantes il y a six ans, j’ai rencontré Gaiom un ami musicien et nous avons décidé de faire de la musique ensemble. Il venait de MaelStröm un groupe de Rock Industriel et il avait envie de faire de la Pop. Pour ma part, je composais dans mon coin pour moi, je jouais du piano et je chantais. Le projet Marylou In Time est né avec l’envie de faire de la musique Pop en mélangeant un peu l’Electro-Rock des années 90 et mes influences qui passaient par Björk et PJ Harvey. Durant trois/quatre ans, nous avons fait quelques concerts et sorti deux EPS. A un moment donné, il y a eu une grosse remise en question car nous ne savions plus trop comment avancer et c’est là que j’ai rencontré Flo.

Quand vous êtes-vous rencontrés ? Etait-ce une évidence de faire de la musique ensemble ?

M : Nous nous sommes rencontrés il y a trois ans environ mais nous n’avons pas fait de la musique ensemble immédiatement. Florian faisait déjà de la musique et notamment de la production et de la réalisation de disques.

F : Marylou m’a demandé de réaliser le prochain disque de Marylou In Time qui devait être un album mais qui finalement n’a pas existé.

M : Et du coup, nous avons commencé à travailler ensemble tous les trois avec Gaiom. J’avais envie pour ma part d’évoluer vers quelque chose de plus électronique et Gaiom avait d’autres envies. Il a préféré monter son projet tout seul et Flo a accepté de continuer le projet avec moi. 

F : Nous avons repris le projet à zéro sur de nouvelles bases et nous avons créé l’EP « Space Love Opera ».

Le son de Marylou In Time a évolué depuis 2012. Comment voyez-vous cette évolution ?

M : Sur le premier EP, il y avait des influences très New Wave et Pop avec de la guitare. Pour le second EP, nous voulions proposer quelque chose de plus Electro Pop et ensuite, je voulais aller vers quelque chose d’encore plus Electro dans l’esprit. Je voulais presque oublier les instruments acoustiques afin de me diriger vers des machines.

F : Musique électronique oui mais de la façon dont c’était fait au départ et de la manière que cela se refait maintenant, c’est-à-dire avec des machines. L’ordinateur est présent sur scène pour différentes raisons mais tout le son est du vrai son analogique, chaud et puissant. Même si nous sommes sur de la musique électronique, nous voulions quelque chose d’organique et il y a ça dans la vraie synthèse sonore. Nous avions perdu cela à un moment avec l’avènement des DJS sets et du numérique. Nos instruments sont de vrais instruments et nous faisons de la musique électronique dans l’esprit des pionniers du genre. 

Qu’est-ce que chacun apporte au projet ?

M : Flo apporte beaucoup au projet et c’est exactement ce que j’attendais. Flo a répondu à mes attentes en tous points. Il a compris ce que j’avais dans la tête et la direction dans laquelle je voulais aller. Il a une maitrise des instruments que j’avais envie d’utiliser. Il apporte beaucoup en termes d’arrangements et de musicalité car nous avons des gouts musicaux très similaires même si nous avons des cultures musicales un peu différentes.

F : Je mettrais en avant le grand potentiel vocal de Marylou. Je pense qu’elle a une voix incroyable et qu’elle peut aller encore plus loin. Marylou a également un sens de l’artistique très développé. L’affiche à paraitre est une peinture de Marylou, le design et nos vêtements sur scène sont aussi de Marylou et nous travaillons conjointement sur les clips avec d’autres personnes. C’est très enthousiasmant pour moi de travailler avec elle et je pense que cela se reflète dans notre musique.

Quelle est l’histoire contenue dans « Space Love Opera » votre nouvel EP ?

M : C’est assez simple et assez concis puisque « Space Love Opera » raconte une rencontre amoureuse entre deux êtres et dans le cas présent, c’est aussi un peu de nous que nous parlons car nous faisons de la musique ensemble et nous vivons ensemble également. Ces deux êtres qui tombent amoureux dans « Space Love Opera » tentent d’atteindre un idéal.

F : Ils ont découvert cet idéal et ne veulent pas le perdre de vue.

M : Malgré les hauts et les bacs, ils veulent rester dans cet état de bien être et toujours être forts ensembles. C’est un petit clin d’œil à la société dans laquelle on évolue et dans laquelle « l’amour se commande sur Internet ».

F : Sur cet EP, nous sommes sensibles à un retour aux valeurs simples et sensées comme l’amour.

Au moment de la création de « Space Love Opera », aviez-vous déjà l’idée de mettre plusieurs titres en images et que les clips se suivent ?

F : L’idée est venue rapidement. Comme nous reprenions le projet à zéro, c’était compliqué de faire un album et nous avons préféré partir sur un EP de six titres. Quand j’écoute un disque entièrement, j’aime bien que cela raconte une histoire de A à Z. Quand on a commencé à écrire « Space Love Opera », nous nous sommes dit qu’il fallait que ce soit une histoire où tout se suive et que ce soit un EP concept. Quand l’idée de faire un clip s’est présentée, nous nous sommes dit que logiquement il fallait qu’il y ait une histoire et que tout se suive aussi.

Quatre clips sont donc disponibles ; qu’avez-vous voulu exprimer tout au long de cette histoire en quatre actes ?

F : Nous avons vraiment écrit une histoire qui est la base des clips mais nous allons t’en dire peu afin que ceux qui regarderont les clips puissent s’en faire leur propre idée. D’une manière simple, c’est un personnage fictif qui va essayer de retrouver un amour perdu…Nous avons imaginé une société où il n’y avait plus du tout d’hommes.

M : Seules les femmes ont survécu et cette série de clips représente l’image de la solitude de ce personnage qui est à la recherche d’un idéal à atteindre…Les choses sont assez suggérées dans les clips.

Quels adjectifs me donneriez-vous pour développer l’univers de « Space Love Opera » ?

M & F : Minimaliste, émotionnelle, analogique, organique et brut même si nous faisons de la musique électronique.

Êtes-vous autant sensibles à l’Electro qu’à la musique industrielle ?

M : Je suis sensible aux deux même si je viens plus du Rock Indus et de l’Electro Dark. En termes de musique industrielle, je te citerais Nine Inch Nails, Front Line Assembly et des groupes Allemands comme Das Ich et Einstürzende Neubauten.

F : Pour ma part, je viens plus du Hip Hop, du Jazz, des musiques plutôt rythmées, colorées et lumineuses. Je suis venu aux musiques électroniques par le biais des musiques « Groove ». Je suis curieux et j’aime bien écouter plein de choses différentes. J’ai écouté aussi un peu de musique industrielle dont Nine Inch Nails et le Einstürzende Neubauten qui m'intéresse pour leurs performances en live.

Lors de vos concerts, « Space Love Opera » est-il mis en avant par une scénographie particulière ?

F : Nous avons travaillé avec deux metteurs en scène différents qui font partie de notre entourage. Ce sont des amis et des musiciens qui soutiennent le projet. Patrick Templé qui est chanteur également est venu nous aider une première fois et ensuite Martin Mérand qui est réalisateur de théâtre nous a permis de travailler notre jeu scénique à tous les deux afin de retranscrire sur scène la complicité que nous avons dans la vie de tous les jours. Nous avons également commencé à travailler les lumières mais c’est quelque chose qui est en cours d’élaboration. Il faut savoir que Marylou In Time est un projet assez jeune sur scène puisque notre premier concert était le 05 juin 2017. Nous avançons au fur et à mesure.

Pensez-vous déjà à votre prochain disque ?

M & F : Définitivement, oui !

F : Nous avons plein d’idées et je pense que nous resterons dans le concept car cela nous plait et cela nous donne une ligne directrice pour travailler.

M : Le fait d’avoir un concept global permet de développer une idée à fond.

F : Il y aura une dimension Groove un peu plus marquée et le côté dansant déjà présent sur scène se développera plus sur ce disque…