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Rencontre avec JP Cooper lors de son concert au Trabendo à Paris !

Publié le par Steph Musicnation

Rencontre avec JP Cooper lors de son concert au Trabendo à Paris !

Peux-tu te présenter à nos lecteurs ?

Je m’appelle JP Cooper, je viens de Manchester dans le Nord de l’Angleterre et je viens juste de sortir mon premier album intitulé « Raised Under Grey Skies ». Je suis auteur, compositeur et interprète. Je joue principalement de la guitare même si je me suis mis récemment au synthé. Vos lecteurs ont sûrement déjà entendu parler de moi grâce à ma collaboration avec Jonas Blue sur le titre « Perfect Strangers » qui a connu un beau succès mais aussi grâce à mon titre « September Song » qui est devenu également assez populaire ces derniers mois. Je dirais que mon style est un mélange de Soul, de Pop, de Folk, de Blues et de Gospel. J’ai d’ailleurs chanté durant quelques années dans un chœur gospel à Manchester et à travers l’Europe. Je te dirais que j’adore la Soul, écrire des chansons, les mélodies, les gens et que je suis fasciné par les relations humaines.

Quels ont été tes premiers pas dans la musique ?

Je suis un peu plus âgé que l’âge que l’on me donne, je dois t’avouer que j’étais ado à la fin des années 90 et c’était donc l’époque où le groupe Oasis qui était originaire de Manchester était au sommet de leur carrière. Il y avait comme une effervescence autour de la musique dans cette ville et tout le monde avait une guitare dans sa maison dans les années 90. J’ai commencé en faisant des reprises avec des amis et en écrivant des chansons pour le fun. Tu sais, il pleut beaucoup à Manchester alors nous restions chez nous et nous écrivions des chansons. Voici comment tout a commencé et à partir de là, j’ai développé l’écriture avec d’autres amis et j’ai testé des choses différentes. Par la suite, je me suis intéressé à des sons plus acoustiques et notamment au Blues et à la Soul. J’aimais des groupes comme les Counting Crows mais également les grandes stars de la Soul comme Marvin Gaye, Aretha Franklin et Donny Hathaway. J’ai fait partie de plusieurs groupes avant de rejoindre le chœur de gospel vers mes 25 ans. J’aime me voir comme un morceau de viande blanche qui a marinée dans la musique Soul pendant quelques années et par chance, j’ai absorbé quelques-uns de ces arômes et si l’on me presse, il en sort un jus parfumé (rires).

Rencontre avec JP Cooper lors de son concert au Trabendo à Paris !

Avant de sortir ton album, tu as partagé des collaborations notamment avec Don Diablo et Jonas Blue, comment sont-elles nées et sont-elles si éloignées de ton propre univers musical ?

Au début, ces collaborations étaient très éloignées de mon univers musical car je n’avais jamais fait de Dance avant. Mais pour moi, la musique est une façon d’élargir les horizons et d’être libre et du coup, même si une partie de moi était un peu effrayée à l’idée de faire ces collaborations, je me suis octroyé ce droit à être libre de tenter l’aventure. Don Diablo s’est intéressé à moi alors que je travaillais dans un bar. Il a entendu mon titre « For The Man I’Ve Known » que j’ai écrit pour mon père et il a voulu que nous fassions un morceau ensemble. Il savait que son père allait bientôt décéder et comme il avait aimé la façon dont je parlais du mien, il m’a demandé si je pouvais l’aider à écrire une chanson qui serait un hommage au sien et c’est ainsi qu’est née « The Artist Inside ». J’ai enregistré ce morceau à Manchester et je lui ai envoyé, nous ne nous étions pas rencontrés à l’époque mais depuis, nous avons pu nous voir. En ce qui concerne le titre avec Jonas Blue, c’est un peu similaire bien que l’histoire de la chanson soit différente. Je ne l’ai pas rencontré avant que la chanson soit terminée. Il m’a envoyé un instrumental, j’ai écrit un texte et une mélodie mais je n’étais censé interpréter « Perfect Strangers ». Jonas a aimé ma voix et m’a demandé finalement de chanter le titre.

« Raised Under Grey Skies » est un album très riche. Voulais-tu proposer sur ce disque une sorte de best of de ce qui a fait de toi l’artiste que tu es aujourd’hui ?

Je pense que c’est un peu ce que tous les artistes désirent sur leur premier album. Pour moi, cet album est une sorte de périple très intime car on y retrouve des chansons sur mon enfance, ma jeunesse, mes relations et quand je regarde cet ensemble, j’y vois beaucoup d’espoir et de lumière mais j’avoue qu’il y a également un peu de noirceur. Ce premier album devait raconter le commencement et se référer à où j’ai grandi et refléter le regard que j’ai sur le monde.

Rencontre avec JP Cooper lors de son concert au Trabendo à Paris !

Est-ce que le titre de ton album symbolise ton pays natal ? Est-ce un indice pour que l’auditeur sache qu’il va écouter quelque chose de très personnel ?

Oui, ce titre vient de là car Manchester est une ville très grise. Ce titre représente également métaphoriquement le climat et la situation dans lesquels je suis né mais j’ai trouvé de la force et de la gratitude là-dedans et j’y ai développé une reconnaissance envers la vie car j’ai appris qu’elle peut être dure et j’ai appris à tirer le meilleur de chaque situation.

Quelle est l’histoire de « September Song » ?

Cette chanson est un retour nostalgique dans le passé. Je vois cela comme le point de vue de quelqu’un de mature, peut-être quelqu’un de mon âge, qui regarderait en arrière, se rappelant l’époque de ses 15 ans, l’époque des premiers coups de cœur, ce temps où nos plus importants problèmes étaient de ne pas voir nos amis pendant les vacances scolaires. De nos jours, beaucoup de chansons sont sexuellement chargées et je n’ai pas de soucis avec ça mais pour ma part, je voulais écrire quelque chose de doux et d’innocent. Je voulais mettre un peu de romantisme dans « September Song ».

Rencontre avec JP Cooper lors de son concert au Trabendo à Paris !

Tu as participé à l’écriture de toutes les chansons de ton premier album. Était-ce important de chanter des chansons sincères qui viennent de toi ?

Oui, je n’ai jamais interprété les paroles de quelqu’un jusqu’à présent hormis les covers, je ne dis pas que je ne le ferai jamais mais il devra y avoir un certain degré d’intimité entre nous et d’ailleurs, j’ai un ami qui écrit des chansons magnifiques. Certaines chansons luttent vraiment parfois pour trouver la bonne personne qui les interprétera et si on me propose une chanson incroyable et que j’ai une connexion avec l’auteur, alors pourquoi. La musique est comme un journal intime pour moi et peut-être qu’il y a également une petite part d’égo dans tout cela, je ne sais pas…

Qu’est-ce qui t’inspire dans l’écriture ?

Tout ! Même quand je regarde un film ou que je lis un livre, j’ai un petit cahier et un stylo avec moi. J’ai toujours quelque chose sur moi au cas où j’entende ne serait-ce qu’un mot. J’avais l’habitude d’allumer une bougie à la maison et de m’installer à ma table en attendant l’inspiration mais ça ne fonctionne pas comme cela alors que maintenant que je suis à l’affut de la moindre idée partout et tout le temps, ça marche.

Rencontre avec JP Cooper lors de son concert au Trabendo à Paris !

Ton nouveau single s’intitule « Closer », de quoi parle ce titre ?

Mon titre « Closer » est en fait une chanson qui était déjà présente dans une autre version sur mon EP « When The Darkness Comes ». J’ai écrit « Closer » pour mon fils qui a maintenant 5 ans et c’est une sorte de déclaration d’amour pour lui. J’ai l’espoir qu’il écoutera ce titre quand il sera grand et qu’il comprendra ce que je ressens pour lui aujourd’hui. Cette chanson est illustrée par un très beau clip où nous avons choisi de mettre en lumière la relation entre un père qui a des problèmes de santé mentale et son enfant. 

A quoi va ressembler ton année 2018 ?

Je vais être très occupé ! Je suis très enthousiaste à l’idée d’aller me produire dans plein de pays où je ne suis jamais encore allé. Je vais continuer la promotion de l’album, j’ai enregistré quelques collaborations qui sortiront l’année prochaine et j’espère partager encore plein de musique avec d’autres artistes. Il y aura plein de concerts, des festivals cet été et j’espère revenir plus souvent en France et à Paris !

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