Rencontre avec le groupe Nazca lors de leur venue à Paris pour le Rock In Loft !

Quelle est la signification de Nazca ?

Juliette : Nazca est un impératif du verbe naître en Espagnol. Pour nous, c’était important de se donner ce nom afin de ne pas oublier que la musique était avant tout un moyen d’éclosion pour nous mais éventuellement aussi pour ceux qui nous écoutent et qui peuvent s’ouvrir à quelque chose.

Comment s’est formé le groupe ?

Zoé : Nous nous sommes tous rencontrés plus ou moins à Chalon au lycée. Je chantais déjà dans une chorale avec Juliette et nous avons rencontré Marc grâce à des amis musiciens. Nous avons commencé par faire des reprises ensemble et Marc et Juliette ont eu rapidement envie de faire des compositions originales. Nous avons rencontré Navid à la face quand nous étions tous à Lyon 2.

Que voudriez-vous transmettre au public par le biais de votre musique ?

J : Pour nous, la musique a été un nouveau moyen d’expression et une nouvelle façon d’exister. Je dirais que cela nous a délivrés de pas mal de choses et permis d’évoluer. Ne serait-ce que dans la façon dont on construit un groupe, on est confronté à soi-même, à nos qualités et à nos défauts, on doit composer avec tout cela et plus que de la musique, je dirais que c’est presque une façon de vivre. Du coup, nous avons envie de transmettre cela au public. Nous voulons leur transmettre cette envie d’apprendre à s’exprimer, à s’assumer, de se remettre en question…Il y a une idée de naissance poétique qui se ressent dans nos chansons.

Z : Pour compléter cette idée de partage, je dirais que Nazca est à l’origine une histoire d’amitié. Nous sommes un peu comme une famille et souvent, on nous dit que cela se voit que l’on s’amuse ensemble sur scène. Nous invitions les gens à venir dans ce cercle afin de partager avec nous ces moments privilégiés.

Vous évoluez dans un style Indie Folk mais votre musique est bien plus riche que cela…De quoi la teintez-vous ?

Marc : C’est vrai que dans Nazca, nous avons plusieurs univers. Je te dirais que comme nous avons peur du cliché et des choses un peu redondantes, nous sommes toujours dans la recherche de choses enrichissantes. Chez Nazca, il peut y avoir des ambiances très tropicales, très solennelles ou des choses plus épiques. Nous sommes fans des harmonies et nous avons la chance d’avoir quatre voix très différentes, nous avons envie d’entremêler tout cela en créant des ambiances uniques et atypiques.

Z : Nous avons des gouts très éclectiques et chacun apporte son influence bien personnelle.

De quoi parlez-vous dans vos textes ?

J : De la vie, tout simplement et je te dirais que nous aimons bien les mythes comme celui d’Ulysse. Je ne dirais pas que nous racontons des histoires, nous avons des ambiances et nos chansons seraient plus des tableaux qui peuvent être lunaires ou aquatiques. Nos chansons sont des descriptions de moments. Les musiques de Marc nous évoquent souvent des images très claires et univoques. Nous nous amusons ensuite de broder autour de ces images-là.

Z : C’est dur de faire une généralité car nous essayons de transporter les gens dans un univers bien précis dans chaque chanson.

J : Le thème général serait d’apprendre à s’aimer et à aimer les autres.

Votre second EP « Of Lights And Shades » est sorti en décembre dernier ; travaillez-vous déjà sur la suite ?

M : Oui bien sûr, nous sommes en train de composer de nouvelles chansons. Nous avons envie de continuer le travail fait sur l’EP tout en s’entourant peut-être de nouvelles personnes pour arranger nos chansons. Comme disait Juliette, nous avons envie de créer de nouveaux tableaux. Nous aimons les chansons qui rassemblent et qui ont un côté un peu plus épique. Nous nous dirigeons vers cela dans nos prochaines chansons.

J : Quelque chose de tribal et de solaire.

L’Anglais vous permet-il de vous produire au-delà de nos frontières ?

Navid : Jusque-là, nous n’avons pas fait de concerts à l’étranger mais il se peut que parfois nos musiques soient reprises dans des vidéos de podcasteurs ou dans des pubs.

J : Nous sommes dans une pub pour du maquillage au Japon. Avec Internet, tout est possible. Notre musique voyage, Il y a notamment pas mal de Brésiliens qui nous écoutent.

Qui retrouve-t-on dans vos influences musicales ?

M : Le groupe qui nous rassemble tous serait First Aid Kit. Nous adorons cette « vieille Folk » même si elle est modernisée. On trouve cette énergie hyper solaire très intéressante. Dans les textes, je pourrais te citer Camille pour les artistes Français.

J : Dans les ambiances musicales qu’elle propose, Yael Naim nous inspire beaucoup.

Z : Dans nos nouvelles compositions, nous sommes dans quelque chose de plus dansant et de plus plus rythmé et du coup, Florence And The Machine illustre bien cela tout comme Haim.

N : Je trouve que nos influences personnelles jouent un rôle très important dans la composition de Nazca. Nous venons d’univers différents mais nous nous retrouvons dans la Folk. Nos univers personnels vont de la musique du monde à la chanson Française en passant par le Rap et l’Electro. Nous sommes un mélange de tout cela.

Le temps d’une collaboration, seriez-vous prêts à mélanger votre univers à de l’Electro ou du Rap ?

J : Oui, bien sûr mais il faut que cela nous parle et que cela soit un minimum cohérent. Rien n’est acquis et rien n’est impossible.

Z : On ne se cloisonne pas. Dans chaque nouvelle compo, nous essayons d’aller plus loin. Alors pourquoi pas, nous attendons vos propositions !

Quels sont vos prochains projets ?

M : Nous allons proposer une nouvelle cover très prochainement, des vidéos live en extérieur sont prévues et nous allons composer de nouvelles choses pour 2018.

J : Nous serons en concert le 17 novembre à la Salle Léo Ferré à Lyon.

M : Nous serons présents au Festival de l’Humanité Rhône 2017 et d’ici la fin de l’année, nous avons des dates à Macon, à Annecy et à Saint-Etienne.