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Rencontre avec Vincha un rappeur pas comme les autres !

Publié le par Steph Musicnation

Photo Frank Loriou

Photo Frank Loriou

Peux-tu te présenter à nos lecteurs ?

Je m’appelle Vincha, j’ai choisi mon pseudo quand j’ai commencé le rap à l’âge d’environ 15 ans et je suis auteur, compositeur et interprète. Je viens de Seine-Et-Marne et après avoir passé dix ans à Paris, j’ai posé mes affaires dans la Drôme. C’est l’écriture qui m’a emmené à la musique mais aussi l’envie de raconter des histoires, de partager des émotions et de monter sur scène. Depuis mes débuts, je dirais que mon rap a pas mal évolué pour se confronter maintenant à d’autres musiques.

Comment décrirais-tu « Des Etincelles » le premier extrait de ton nouvel album ?

C’est un moreau de feignant pour lequel je suis rentré très fort dans un personnage qui s’imagine faire un tube sans travailler, ce à quoi je ne crois pas du tout (rires). Brel disait que le talent, c’est le travail et je suis plutôt d’accord avec cela. Pour « Des Etincelles », je me suis amusé à partir d’un gars qui part à l’autre bout de la Terre en vacances en disant à ses producteurs qu’il part chercher l’inspiration. C’est un morceau sur le processus créatif et sur l’industrie de la musique dont je me moque un peu. C’était l’occasion de me moquer un peu de moi-même, des autres et des tendances.

Photo Frank Loriou

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Il y a beaucoup d’autodérision justement dans ton clip. Est-ce qui te caractérise ?

Oui, je pense et il y en avait encore plus sur le premier album. J’aime bien l’ironie, me moquer de moi et des autres aussi. J’ai toujours tendance à penser que d’afficher des messages très bruts ou sérieux sur des sujets qui le sont déjà de manière directe, ce n’est pas la meilleure façon, je préfère privilégier des manières détournées pour dire les choses et l’ironie en fait partie. Cela permet de prendre du recul en se faisant marrer soi-même mais aussi les autres personnes. Sur mon premier album, j’ai tourné une dizaine de clips et sur la moitié, on m’a fait porter les pires tenues et rentrer dans les pires situations, il faut savoir que je vais jusqu’au bout donc si jamais vous voulez me mettre à poil dans un clip…Je suis capable de beaucoup de choses mais toujours au nom de l’art bien évidement.

« Qui Dit Mieux ? » est-il différent de « Si Si La Famille » ou est-ce sa continuité ?

C’est sa continuité car c’est toujours moi trois ans après même si j’ai changé et que je n’ai pas voulu faire de redites en explorant de nouveaux thèmes. C’est la même personne et la même musique même si des choses ont forcément évolué.

Quelles ont été tes envies sur ce nouvel album ?

Je voulais raconter d’autres choses et le défi sur ce deuxième album a été d’enlever une partie jazz, guitare manouche, trompette qui était présente sur le premier album tout en gardant un côté old school/new school afin de moderniser le son. Je pense que « Qui Dit Mieux ? » est plus moderne et plus actuel.

Photo Frank Loriou

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Il y a pas mal de collaborations sur ton disque. Comment sont-elles nées ?

J’ai fait un ou deux featurings en commençant l’album et c’est un peu ce qui se fait habituellement dans un album de rap. Pour tout te dire, je pataugeais un peu à un moment donné et c’est le chanteur Laurent Lamarca qui est un ami et avec qui je partage le studio qui m’a dit que je me prenais moins la tête dès l’instant que j’étais sur une collaboration. C’est vrai que j’ai fait beaucoup de projets communs qui m’ont fait beaucoup de mieux et Laurent a souligné le fait que j’étais plus heureux que jamais quand je collabore avec d’autres artistes. Je suis allé voir des potes et j’ai même failli appeler cet album « Vincha Squatte Chez Ses Potes ». Je suis allé voir des personnes que je connais, dont j’apprécie le travail et qui pouvaient coller avec les morceaux que j’étais en train de faire. On retrouve donc sur ce disque Phases Cachées et Darjeeling Speech, Alma, Cléa Vincent, Emilie Gassin, Hippocampe Fou et Reza Stax.

Doc Gynéco ; grosse influence ?

Oui et cela se ressent beaucoup j’imagine sur « Des Etincelles ». J’ai saigné le premier album du Doc quand il est sorti alors que j’avais 15 ans et pour la petite anecdote, je chantais dessus avec ma petite sœur alors qu’elle n’avait que 11 ans…J’ai des vidéos truculentes de tout cela ! J’aime beaucoup le personnage et sa façon d’appréhender la musique. Doc Gynéco était hors ghetto, il faisait de la variété, il jouait avec des musiciens, il chantait dans ses refrains, c’était marrant, il y avait des anecdotes de vie, … il y avait plein de choses qui me parlaient et qui me parlent toujours.

Photo Frank Loriou

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On t’aurait proposé un télé crochet ; y serais-tu allé pour « accélérer les choses » ?

Je ne pense pas car si je l’avais voulu, je l’aurais cherché. Je ne pense pas être le candidat idéal. Je ne suis pas un interprète, j’aime composer et écrire et j’ai souvent des visions assez précises de ce que j’ai envie de faire. Je laisse cela à d’autres mais c’est vrai que c’est un bon accélérateur. Je n’ai rien contre mais ce n’est pas pour moi.

Comment te définirais-tu d’un point de vue artistique ?

Je te dirais que je suis un genre de chanteur-rappeur chelou (rires) ; dès mes débuts, je n’ai pas été facile à classer et d’ailleurs je n’ai pas envie de l’être. Je suis différentes choses, il n’y a de raisons d’être classé dans une seule case car nous sommes dans une époque qui mélange les musiques et les genres. C’est aux autres de nous définir.

Photo Frank Loriou

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Quels sont les rêves d’un jeune trentenaire ?

De redevenir un jeune de 20 ans (rires). Mes rêves ne changent pas, je souhaite continuer à faire de la musique, faire de beaux voyages, avoir une vie pleine de projets et d’amour.

A quoi va ressembler ta fin d’année ?

L’album sort vendredi et je vais le défendre sur scène et en promo. Je serais en concert le 12 octobre aux Etoiles à Paris. Je vais finir des clips pour accompagner cette sortie. C’est une chose que j’aime bien car elle fait partie du processus créatif et permet parfois une autre lecture de la chanson. Je vais me remettre doucement à écrire pour un prochain projet car le fait d’avoir changé de ville, cela nourri beaucoup mon inspiration et cela noirci des pages !

Photo Frank Loriou

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