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Rencontre avec Anaïs Delva, héroïne de la pièce La Dame Blanche !

Publié le par Steph Musicnation

Photo Lisa Lesourd

Photo Lisa Lesourd

Comment nous présenterais-tu la pièce La Dame Blanche ?

Je dirais que La Dame Blanche est un ovni. Sébastien Azzopardi nous offre avec cette pièce une nouvelle forme de théâtre car nous sommes plongés au cœur d’un film, je préciserais même un film en 4D pour les spectateurs chanceux qui sont bien placés (rires). Dans La Dame Blanche, on flirte à la fois avec le thriller et avec la comédie.

Qui sont tes personnages ?

J’interprète deux personnages qui s’appellent Alice et Nina et j’ai même tendance à dire que j’en interprète un troisième, celui de la dame blanche. Quand on fait le pitch de la pièce, nous allons toujours jusqu’à l’accident de voiture donc il n’y a aucun souci pour parler des différents rôles. Alice est une jeune peintre qui est la maitresse de Malo Tiersen qui est un gendarme et qui est joué par Arthur Jugnot. Malo décide de quitter sa femme pour Alice mais quand il va le faire, sa femme lui apprend qu’elle est enceinte. Du coup, il ne quitte pas sa femme mais sa maitresse, un accident va arriver et Alice va devenir cette fameuse dame blanche qui va hanter Malo. Le second personnage que j’interprète est Nina la sœur d’Alice qui n’est pas nécessairement sa sœur jumelle. C’est un personnage qui est radicalement différent de celui d’Alice qui est un personnage extraverti, c’est une artiste, elle est très dans l’instant et très impulsif alors que Nina est une femme d’affaire qui vient à l’étranger, elle se veut plus posée mais on va la découvrir submergée par le stress et par ses émotions. Nina est la grande sœur et elles ont des caractères très distincts. Quand je parle de troisième personnage, je dois dire que pour moi le fantôme d’Alice existe, on peut l’interpréter comme on le veut même s’il n’est jamais dit s’il existe réellement ou s’il existe dans la tête de Malo. Moi, je l’interprète comme une vision de Malo Tiersen et non comme un fantôme à part entière. Cette dame blanche a forcément ce côté fantasmagorique mais j’essaye de l’interpréter à travers les yeux de Malo donc forcément je ne l’interprète pas comme Alice au début de la pièce quand elle est pleine de fraîcheur et pleine d’énergie.

Photo Emilie Brouchon

Photo Emilie Brouchon

Qu’est ce qui t’a attirée dans cette aventure atypique ?

J’ai eu la chance il y a deux ans de vivre un gros succès avec La Reine Des Neiges que tout le monde connait maintenant puisque c’est devenu le plus carton des studios Disney. J’ai passé beaucoup de temps à faire des choses autour de cela, j’ai sorti un album de reprises de chansons de grands classiques de Disney et j’ai fait beaucoup de concerts mais j’avais un énorme manque de jeu, j’avais besoin de rejouer. Je cherchais à revenir sur un projet en tant que comédienne et surtout sur un projet adulte car on m’en a proposé beaucoup liés aux enfants et je voulais m’en dégager un temps car j’avais peur de l’enfermement. Il se trouve que Sébastien Azzopardi m’a proposé de venir auditionner pour La Dame Blanche et pour ces rôles d’Alice et de Nina. C’est arrivé au meilleur des moments, au moment où je le voulais, il m’a envoyé un mail pour l’audition la veille et le texte de trois scènes, j’y suis allée le lendemain et ça s’est très bien passé. Il y a eu plusieurs auditions notamment avec Arthur Jugnot et tout s’est passé très rapidement, j’ai eu le rôle en moins d’une semaine. C’est vraiment tombé du ciel et c’était pile poil ce que je voulais. Il se trouve que de surcroit, le projet était hyper excitant et novateur et que j’adore le travail de Sébastien Azzopardi notamment sa pièce Le Dernier Coup De Ciseaux dont je suis une grande fan. L’interaction de La Dame Blanche m’a plu, le fait qu’il y ait plusieurs personnages, plusieurs choses distinctes à jouer, que le personnage soit très sincère et très premier degré de a à z dans un écrin où les autres ne le sont pas nécessairement autour de moi, cela me plaisait car c’était une difficulté et donc un challenge. Toutes ces choses ensemble font que j’étais à fond !

Quel est selon toi la force de ce spectacle ?

Je dirais la scénographie mais aussi la mise en scène qui très intelligente. Cette pièce a été écrite comme un film. Quand nous avons tous reçu le livret, nous avons tous eu l’impression de lire un scénario. Le gros challenge avant de rentrer en répétition a été de demander comment Sébastien allait faire pour le rythme car le théâtre est très différent du cinéma mais il a réussi grâce à ce système de tournettes et en écrivant des scènes très courtes. Ce rythme cinématographique plait beaucoup et fait que nous sommes tout le temps dans une action et tout le temps présents. On est vraiment à l’intérieur d’un film et c’est aussi comme cela que nous ne perdons pas les gens. Il y a un vrai ballet derrière la scène et chaque chose est réglée au millimètre, chaque comédien y met du sien, on est tous les pièces d’une énorme machine, il se passe autant de choses devant que derrière. Pour moi, les techniciens sont acteurs à part entière dans cette pièce.

Photo Emilie Brouchon

Photo Emilie Brouchon

Dracula, La Dame Blanche, aimes-tu te faire peur ?

(Rires) Pas du tout, je suis une vraie flipette ! je déteste les films d’horreur, je ne peux pas les regarder car je suis très vite traumatisée. C’est hyper drôle car quand j’ai lu le livret de La Dame De La Dame, à plat, sans mise en scène et au premier degré, ça m’a fait super peur et je n’ai pas bien dormi du tout. Je suis vite traumatisée mais ça dédramatise la chose de se retrouver acteur de quelque chose qui fait peur, ça démystifie les craintes !

On est loin de l’univers des princesses Disney ; ce rôle, est-ce pour montrer qu’il y a deux facettes qui cohabitent en toi ?

Bien sûr. J’ai une petite fille qui est très présente en moi, j’aime beaucoup l’univers de l’enfance et pas que Disney, j’aime les dessins animés en général, les films et les livres jeune public, je suis très attachée à l’enfant qui est en moi. Je pense que c’est important quand on fait ce métier de rester un gamin mais ce côté enfantin cohabite avec une femme de 30 ans. J’ai eu la chance de réaliser des rêves de gosse en faisant de la comédie musicale, en faisant ce métier et en doublant un Disney mais j’ai aussi des rêves d’adulte qui sont bien là aussi. La Dame Blanche s’inscrit dans ces rêves-là. Ce n’est pas facile mais il y a toujours cette gosse et cette grande fille de bientôt 30 ans qui cohabitent et elles essayent de ne pas s’éteindre ni l’une ni l’autre.

Photo Lisa Lesourd

Photo Lisa Lesourd

As-tu des projets musicaux prévus cette année ou pour 2017 ?

J’ai sorti un EP avec mon groupe qui s’appelle Maverik. Je suis tellement occupée que ce n’est pas évident de jongler avec tous les projets. C’est de la pop rock des années 60 en Anglais, l’EP s’appelle The Lunatic Bee. C’est mon projet musical indé car le besoin de faire de la musique est là et j’ai trouvé le bon partenaire pour cela. Je forme ce groupe avec Yaké et cela fait du bien car le chant est aussi important dans ma vie que la comédie. Je garde les deux. En parallèle à ceci, je serais le 27 avril sur la scène de La Cigale avec l’album des princesses Disney pour un concert live et je serais accompagnée de quatre musiciens, cela sera très intimiste.

Comment te décrirais-tu en tant qu’artiste ?

Je dirais que je suis une artiste insatiable qui refuse de se cantonner à une seule discipline. J’ai beaucoup de problèmes avec certaines mentalités qui veulent nous mettre dans des carcans ; soit on est chanteur, soit on est comédien, ça m’emmerde beaucoup parce que c’est complètement stupide et parce qu’il est totalement possible d’être à la fois comédien, chanteur, doubleur et c’est ce que je veux être, c’est ce que j’ai la chance d’être, ce que j’ai toujours voulu être et c’est ce que je veux continuer à être. Je ne me résigne et je continue à me battre pour ne pas être mise dans un carcan. Cette manière de penser est ringarde et il faut vivre avec son temps !

Photo Yann Orhan

Photo Yann Orhan

Quel souhait artistique n’as-tu pas encore exhaussé ?

Le cinéma ! Actuellement, je suis complètement prise avec cette pièce et on ne peut pas se permettre de tourner en même temps. Je n’ai malheureusement pas la possibilité de passer des essais pour le moment mais ça ne m’empêche pas de tourner des guests pour la télé de temps en temps. J’ai envie de tourner pour le cinéma dans un futur qui sera je l’espère proche et je dois dire que jusqu’à présent, j’ai eu la chance d’avoir accès à toutes les choses que je désirais faire, j’ai eu une bonne étoile et on verra si elle continue de briller après.

Comment inviterais-tu nos lecteurs à venir voir La Dame Blanche ?

Je leur dirais tout simplement qu’ils peuvent venir les yeux fermés parce qu’ils vont s’éclater surtout s’ils sont dans l’orchestre, qu’ils n’hésitent pas à prendre des places bien placées car ça vaut le coup, ils vont vraiment déconnecter complètement de leurs vies pendant deux heures. Ce n’est pas tous les jours que l’on a l’opportunité d’être immergés dans un film et d’avoir l’occasion d’en rire. Ils peuvent venir participer à cela avec nous, c’est une expérience unique !

Photo Lisa Lesourd

Photo Lisa Lesourd

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