Kid North vous présente leur nouvel album !

Pouvez-vous présenter Kid North à nos lecteurs ?

Nous sommes le groupe Kid North composé d’Axel à la basse, saxo et synthés, de Gary à la guitare et aux synthés et de Gregory à la batterie et aux séquences aux machines. Nous chantons tous les trois et il n’y a pas de leader dans le groupe, c’est notre côté boys band (rires). Nous jouons ensemble depuis 5 ans et nous faisons de la pop dansante et mélancolique. Il y a cette contradiction entre des morceaux très groovy et des morceaux très mélancoliques dans notre musique. Nous venons de sortir notre second album intitulé New Waters.

Comment vous êtes-vous rencontrés ?

A : Sur Tinder ! (Rires).

Ga : Sur un forum d’amateurs de pêche aussi ! (Rires) En fait, on était à la fois amateurs de pêche et de synthés vintage, c’est quelque chose de très niche et nous étions les trois seuls en France et c’était logique que l’on se rencontre.

Gr : Les vrais raisons sont moins drôles, on s’est rencontrés à travers de plein de potes qui font de la musique ensemble depuis des années et cela a matché, on s’est très bien entendu tout de suite.

Pourquoi le choix de Kid North comme nom de scène ?

Gr : Tout simplement car cela sonne bien, c’est souvent la raison numéro 1 des noms de groupes, c’est simple comme nom et il ne faut pas le voir comme une phrase ou un adjectif. Ce sont deux mots qui nous évoquent des choses très différentes et qu’on aime bien mettre ensemble. On retrouve toujours ce goût pour la contradiction.

Comment définiriez-vous votre style ?

Gr : C’est là que nous parlons de danser-pleurer car ça explique assez bien ce que l’on aime.

Ga : C’est de la pop, c’est une musique qui peut être accessible mais qui a un fond assez mélancolique qui est en fait un peu caché finalement. C’est une musique à double lecture.

New Waters est votre second album. Que proposez-vous au public avec ce nouvel album ?

Ga : On a essayé de se faire plaisir sans se mettre de limites.

A : Pour cet album, c’est comme des enfants qui découvrent de nouveaux jouets.

Gr : Il y a eu beaucoup de découvertes, celle d’être tous chanteurs, on a décloisonné les rôles, tout le monde pouvait faire absolument tout en composition et en studio également. Le but était juste de faire les meilleures chansons possibles.

Ga : On s’est mis un peu une règle qui était que tout le monde soit à fond et d’accord sur chaque étape. On ne voulait aucun compromis, ce qui rend le processus plus long mais au final plus intense.

Les années 80 ont-elles été une inspiration pour cet album ?

Ga : Ce n’est pas prémédité mais oui entre autres, je dirais pas seulement mais ça en fait partie. On écoute beaucoup d’artistes de cette époque-là et forcément quand on touche à des synthés, on est attiré vers ces sonorités. Ça s’est fait tout seul.

Gr : Ce qui nous plait dans la pop des années 80, c’est qu’il y avait un côté très pionnier à l’époque parce qu’ils utilisaient des nouveaux instruments qu’ils ne connaissaient pas du tout. Ils étaient très créatifs dans les sons. Souvent quand on écoute un morceau des années 80, on reconnait tel son et on sait qu’il appartient à tel groupe. L’identité était hyper forte et c’est cela qui nous a influencé, on voulait faire des choses très reconnaissables et avec des vrais partis pris.

Ga : Ce qu’on aime bien aussi dans la musique des années 80 et qui doit se ressentir un peu dans l’album, c’est qu’ils se permettaient un peu plus de folie dans la composition et dans la structure des morceaux.

Que raconte Riptide ?

Gr : Riptide raconte un peu la lutte qu’on a eu à pas mal de moments lors de la création de l’album. On a enregistré New Waters dans une dizaine d’endroits différents avec peu de moyens, peu de temps mais avec beaucoup d’ambition. Quand on ne veut pas de compromis, cela crée parfois des moments d’urgence et de tension qui sont un peu durs à gérer humainement mais qui arrivent au final à créer quelque chose de très beau qui ne l’aurait pas été si cela n’avait pas été aussi dur. Riptide parle de la beauté qui sort de la difficulté, pour résumer.

Pouvez-vous nous parler du clip de Gold ?

Ga : C’est un tuto pour résumer.

Gr : On fait tous les clips nous-mêmes et c’est parfois hyper compliqué car ce n’est pas notre métier même si on commence à avoir de l’expérience là-dedans, on a pas forcément les moyens, les connaissances ou surtout le temps nécessaire pour cela. Plus on fait des clips, plus on se dit que si l’on doit galérer autant que cela soit un moment agréable pour nous et pour les gens. C’est pour ça qu’on essaye de tourner ce qu’on fait en dérision.

Ga : Je trouvais cela marrant de le tourner en dérision car cela représente quand même une grosse charge de travail, mais cela reste fun. On voulait montrer aux gens qui ne font pas de la musique ce qu’il y a à faire pour en créer, et à ceux qui en font que cela reste un plaisir.

Qu’est-ce qui vous a donné envie de faire de la musique ?

A : Le duo entre Céline Dion et Barbra Streisand (rires) ! Je pense qu’il y a moyen d’en faire une reprise cool (rires).

Ga : Ce duo donnait envie d’arrêter la musique avant même de commencer.

Pour moi, la réponse remontre très loin, j’avais 8 ans, je ne m’en souviens pas, j’ai été attiré par la musique comme d’autres par le foot.

Gr : Ce qui est marrant, c’est que moi je n’étais vraiment pas attiré par la musique et j’avais même une image très ringarde des musiciens. Je me suis battu contre cela quand j’ai commencé à faire de la musique car j’avais un peu honte.

J’ai aimé la musique à travers les jeux vidéo, les bandes sons me rendaient fou, j’en faisais des compilations. Je me suis rendu compte avec des programmes que je pouvais faire moi-même mes propres petits trucs et ça m’a rendu barge ! Merci la Megadrive !

New Waters est-il différent d’Atlas ou est-ce une continuité ?

Ga : C’est une continuité mais qui est très différente. C’est une continuité mais avec un petit pont entre les deux car nous avons sorti Then Alpha en juin 2014. Tout est lié, cela n’a pas aucun rapport mais en revanche, l’évolution est très forte.

Kid North en Français, serait-ce envisageable ?

Gr : On a toujours été hyper contre cela mais plus ça va, moins on est à 1000% fermés, peut-être qu’un jour, on essayera.

A : On en discutera encore…C’est une langue qui est cool mais qui n’est pas adaptée à tous les styles de musique et à nos manières de chanter.

Ga : Ça devient tout de suite de la chanson à texte et ça marche très bien pour certains artistes mais ça ne colle pas à notre façon de chanter…Ça pourrait…Il y a de plus en plus de contre exemples, certains arrivent à chanter sans que ça ne sonne chanson à texte ou politisée.

Allons-nous vous retrouver sur scène prochainement ?

Oui, nous faisons une release party ce soir ; vendredi nous serons sur RFI dans l’émission La Bande Passante, le 22 avril au Bus Palladium, le 30 avril au File 7 à Magny Le Hongre. Nous jouerons le 05 mai au Carmen à Paris puis le 18 au Supersonic et nous serons présents en Allemagne, le 13 août au Summer Sound Festival à Bremen.