« La Goulue » à L’Essaïon, nous y étions !

Grâce à Delphine Grandsart et à Matthieu Michard que l’on retrouve à l’accordéon, on remonte le temps au sens propre comme au figuré et on en apprend plus sur la vie de Louise Weber dite La Goulue.

Delphine Grandsart rend un très bel hommage à celle qui a vécu entre 1866 et 1929 mais elle ne raconte pas La Goulue, elle est La Goulue tout simplement.

L’artiste livre une incroyable performance scénique que ce soit dans le jeu, dans la voix ou dans la gestuelle, tout est maitrisé et sublimé.

Ce spectacle musical sur l’une des grandes figures du Moulin Rouge qui a côtoyé les plus grands et que l’on peut admirer notamment sur plusieurs tableaux de Toulouse-Lautrec est une très belle découverte.

Le spectacle commence après son heure de gloire, voix chevrotante, La Goulue est réduite à vendre ses souvenirs aux Puces et puis on remonte le temps, on la retrouve au Moulin Rouge, pleine de gouaille et flamboyante, on la découvre sensuelle, aguicheuse, femme battue, on se familiarise avec ses failles et ses excès mais également avec ses instants de «  folle féérie ».

Plus le spectacle avance et plus La Goulue redevient Louise Weber, elle rajeunit, on la retrouve adolescente, enfant chez les nonnes et puis, elle a trois ans et sa mère quitte le foyer…

« La Goulue » qui passe beaucoup trop rapidement tant Delphine Grandsart captive le public est une œuvre sur la grandeur et le déclin d’une figure mythique de Paris et du cabaret et grâce à cette prestation totalement habitée, elle a le potentiel de plaire à un très large public incluant même pourquoi pas des touristes désireux de vivre une expérience théâtrale so frenchy !