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Rencontre avec Jon Onj au Studio Luna Rossa afin d’en apprendre plus sur « Tekibama » !

Publié le par Steph Musicnation

(c) Jérôme Ksivien

(c) Jérôme Ksivien

Comment te présenterais-tu à nos lecteurs ?

Je suis auteur, compositeur et interprète. J’ai sorti un premier album ; « Fochain » ; en 2021 et un second ; « Tekibama » ; le mois dernier. Ce second disque est composé de treize titres comme le département de Marseille où je viens maintenant. Mon premier instrument a été la batterie et ensuite, j’ai appris à jouer des claviers ; piano et synthétiseur.

Que signifie le titre de ton nouvel album ?

« Tekibama » n’a pas de signification. Il faut savoir que quand je compose ma partie instrumentale, je pose dessus quelques voix en yaourt et ensuite, je retranscris cela en mots, c’est ce qui me permet d'avoir une rythmique/une mélodie pile poil adéquate pour coller à la musique. Par la suite, j'ai juste à trouver des mots qui correspondent et certains n'ont aucun sens comme tekibama que je trouvais trop beau. Sur cet album, il y a également une chanson qui porte ce nom et j’ai volontairement laissé le refrain en yaourt car il me plaisait comme tel.

« Tekibama » s'inscrit-il dans la continuité musicale de « Fochain » paru en février 2021 ?

Quand j'ai composé « Fochain », je commençais seulement à jouer du clavier et du synthétiseur et je créais alors beaucoup à base de sons et d'effets plutôt qu’avec de réels accords harmoniques. Ensuite, au fur et à mesure que je me suis perfectionné sur l’instrument, j’ai pu construire des choses plus riches d’un point de vue harmonique et on retrouve cela sur « Tekibama ». En revanche, il y a une continuité sur ce second album car ma voix reste Soul/R&B et j’ai continuité d’écrire de manière instantanée avec le yaourt dont je parlais précédemment.

(c) Jérôme Ksivien

(c) Jérôme Ksivien

Quels thèmes abordes-tu sur ce second album ?

Je n’écris que sur l’amour mais je l’aborde sous différents angles. Sur cet album, j’évoque mon amour pour ma compagne, ma famille, mes amis et aussi mon amour pour la musique. Parler d’amour me permet également d’aborder notamment le rejet/le fait de ne pas être aimé.

Quel rapport entretiens-tu avec la musique ?

A vrai dire, j’ai tendance à la personnifier. On ne va pas se mentir, les artistes mettent toujours du temps à réussir dans la musique et on ne souhaite pas tous réussir pour les mêmes choses. Pour ma part, je souhaite juste pouvoir en vivre. Parfois, j’ai l’impression que la musique a un rapport avec moi de « suis-moi je te fuis, fuis-moi je te suis » car elle est un peu longue à la détente et j’ai écris des titres comme « So Long » et « I Can’t Wait Too Long » pour parler de cela.

Comment ta musique est-elle arrivée jusqu’aux oreilles de Timbaland ?

Timbaland fait deux ou trois live streams par semaine dans lesquels il « juge » les projets qu’il a reçus et écoutés. J’ai mis des mois avant d’avoir une réponse mais c’est normal puisque c’est comme un média et du coup, il doit recevoir énormément de projets. COLORS est un média important pour les artistes R&B/Hip Hop mais c’est hyper compliqué d’y accéder d’autant que maintenant, ils privilégient moins les artistes émergeants alors que Timbaland écoute presque les projets de manière random et c’est hyper intéressant car parfois, il passe des maquettes d’artistes qui sont full inconnus. Le fait d’être passé dans son émission a été une fierté incroyable car en termes de production, Timbaland représente toute ma jeunesse et tout ce que j’aime dans le R&B des années 90-2000.

(c) Isis Mecheraf

(c) Isis Mecheraf

Développer ton projet musical aux États-Unis et en Angleterre serait-il l'un de tes goals ?

Je pense que oui car en France, c'est assez compliqué quand même de développer un projet avec une langue étrangère. Il n’y a pas beaucoup de places liées aux quotas imposés sur les radios et la télé. Il n’y a rien à redire face à ces quotas car grâce à cela, on a gardé notre langue et on continue de la mettre en avant mais il n’y a pas trop de place pour les autres langues. A terme, je crois qu’il faudra que je trouve un label ou un tourneur là-bas afin d’y développer mon projet car je pense qu’il y aura plus de visibilité.

As-tu déjà testé le français ou est-ce dans un coin de ta tête pour plus tard ?

J’ai déjà testé le français mais je trouve que c’est compliqué à faire sonner et aussi à trouver son style d’autant que toute ma culture musicale est Afro-Américaine ; j’aime les voix qui sonnent de cette manière-là en anglais. On me pose régulièrement cette question mais on ne demanderait pas à un peintre pourquoi il utilise du bleu plutôt que du rouge dans ses toiles mais en France, on a tellement l’habitude que les artistes Hip Hop chantent en français qu’on pose cette question. Pour ma part, j’aimerai qu’il y ait moins de problèmes par rapport au fait de ne pas chanter en français.

Comment décrirais-tu ton univers ?

Authentique, instinctif, contemplatif, nostalgique et introspectif.

(c) Salome Alfonsi

(c) Salome Alfonsi

Quand on t'écoute on pense tout de suite à Prince et à Lenny Kravitz, ces deux artistes font-ils partie de ta culture musicale ?

Tout à fait, on me l’a déjà dit mais bizarrement, en ce qui concerne Prince, pas tant que ça. On a tendance à parler de Prince car c'est l'un des grands qu'on connaît qui chante en voix de tête. Il y a Justin Timberlake également. A l'époque, il y avait une « baston » entre Prince et Michael Jackson et pour le coup, j’ai plus écouté Michael Jackson mais je vois le rapport avec Prince car c'était plus musical que Michael. Prince tendait un peu plus vers le jazz et la Neo-Soul. En ce qui concerne Lenny Kravitz, je n’ai écouté que les grands tubes mais je comprends tout à fait car on retrouve cet aspect Rock-Soul avec des guitares électriques dans ma musique. Même si ma musique est orienté R&B 90-2000, je me considère plus rockeur dans l’âme. J’ai commencé par le Rock et je suis resté dans cette optique.

Qu’aimerais-tu apporter aux auditeurs avec « Tekibama » ?

Ma musique est quand même vachement sensuelle et douce, il y a un aspect un peu velours qui appelle à l'intimité, j’aimerais qu’elle apporte un certain apaisement aux auditeurs. « Blue Thursday » est un titre très personnel dans lequel je m’interroge sur le fait de ne plus pleurer depuis quinze ans car je suis inscris culturellement dans ce rapport à la virilité et à la masculinité qui est triste en fin de compte car cela m’empêche de développer à 100% mes émotions et en cela, j’aimerais que ma musique débloque chez certains hommes des choses que l’on a perdues à cause de ce système patriarcal.

Quels sont tes prochains projets ?

J’ai pour projet de me reposer un peu car sortir un album, c’est long quand même ! Après, j’ai à cœur de faire plein de featurings et de les sortir en singles très rapidement à partir de l’automne. J’ai envie de rencontrer d’autres artistes afin de partager cette musique avec eux et avec elles d’autant qu’à Marseille, il y a une scène foisonnante. Je serai en live au We Are Family Festival à Hossegor le 07 juin et d’autres dates sont en cours de programmation aux alentours de Marseille pour cet été. Idéalement, il y a aura un peu plus de live à la rentrée...

Rencontre avec Jon Onj au Studio Luna Rossa afin d’en apprendre plus sur « Tekibama » !
www.facebook.com/jononjmusic
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