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Rencontre avec deux membres de Riva Sinistra au Studio Luna Rossa à l’occasion de la sortie de « Plus Jamais Le Soleil » !

Publié le par Steph Musicnation

© Matis Neboit

© Matis Neboit

Pourquoi avez-vous changé le nom de votre groupe en juin dernier ?

Rawad : A vrai dire, au fil des années, nous avons souvent été amenés à changer de membres et nous nous sommes dit pourquoi ne pas essayer de partir sur un renouveau. Par ailleurs, comme on nous a fréquemment dit que le nom de notre groupe était un peu long, qu'il pouvait être difficile à retenir et qu’il ne décrivait pas forcément notre univers musical ; on pouvait s’imaginer qu’on allait faire du Metal un peu marrant alors que ce n’est pas du tout le cas ; nous avons cherché un nouveau nom plus proche de notre univers, plus court, plus facile à retenir et plus joli aussi même si notre ancien nom nous faisait rire.

Quelle est la signification de ce nom ?

Alec : Riva sinistra signifie rive gauche en italien, ça a du sens car nous habitons rive gauche mais nous ne voulions pas utiliser ce nom en français afin de ne pas représenter quelque chose...

R : ...c’est même un peu un pied de nez puisque c'est la rive droite qui est censée être cool et en français, ça faisait trop sérieux. En plus de cela, Alec est d’origine Italienne, nous avons un côté cinématographique dans notre musique et ça sonnait bien en italien.

A : En dehors de cela, si sinistra veut juste dire gauche en italien, en français, ce terme a un double sens puisque l’on penser au côté sinistre et dark.

Suzanne a rejoint votre formation à la batterie, qu'a-t-elle apporté à Riva Sinistra ?

R : Suzanne a tout d’abord apporté son expertise car c’est une très bonne batteuse ; elle est même prof. En live, elle a un jeu structuré, ce qui lui permet de bien nous suivre et humainement parlant, c’est une personne géniale. Suzanne ajoute une touche de féminité au groupe même si ce n’est pas pour cela que nous l’avons prise.

A : Ça l’a fait directement dès la première repet’.

© Matis Neboit

© Matis Neboit

Votre nouveau titre s'intitule « Plus Jamais Le Soleil » mais il est interprété en anglais, serait-ce un premier pas vers un morceau tout en français ?

R : En général, quand j'écris des paroles, c’est très spontané et cette phrase, c'était un peu un running gag de l'année dernière car elle est un peu un double sens. En 2024, nous avions eu un temps horrible, nous avions enchaîné les jours de sans soleil et il y avait même eu des articles qui disaient que c’était la première année où il y avait aussi peu de soleil. En dehors de cela, cette phrase exprime aussi le fait que quand on se sent vraiment mal, on a l'impression qu'on ne va plus jamais ressentir de de bonheur et donc plus jamais le soleil. A la base, je ne disais pas du tout cette phrase dans un contexte musical, c'était plus pour la blague et souvent, c’est ce genre de choses qui va se retrouver dans nos chansons. Au moment de faire le refrain, je me suis dit ce serait drôle d'essayer et ensuite, j'ai envoyé la demo à Alec sur la musique qu’il avait faite sans rien lui dire pour qu’il ait la surprise. Il ne s’attendait pas au français mais il m’a dit que ça sonnait bien. Pour ma part, j’ai toujours eu une petite retenue là-dessus car ce n’est pas une langue dans laquelle j'ai l'habitude de chanter et ce n’est pas forcément la langue dans laquelle j'écoute le plus de musique ; surtout de la musique Rock. Il y a une différence quand on chante dans ces deux langues, j’avais un peu « peur » de le faire en français et comme c’est notre langue maternelle, j’imagine que cela implique de se dévoiler plus car en concert, les gens captent directement le sens des textes du coup. Pour l'instant, il n’y a vraiment pas de calcul avec le Français, on ne s’est jamais dit qu’on allait s’orienter vers cette langue pour que ça marche plus ou pour passer en radio.

A : On nous a déjà dit que le français pouvait aider mais on n’était à l’aise avec et donc on préfère ne pas le faire.

R : On ne pense pas nos chansons de manière stratégique.

De quoi parle ce titre ?

R : Ce titre parle de la sensation de ne jamais sortir de la tête de l'eau ; l’impression de « ne jamais voir le la lumière au bout du tunnel ».

Pouvez-vous nous en dire plus quant à la pochette de votre single ? Pourquoi avez-vous représenté le soleil de cette façon ?

A : Pour cette pochette, j’avais en tête celle de l’album « Is This It » des Strokes. Je voulais quelque chose d’assez épuré qui ne représenterait pas explicitement la chanson. J’ai fabriqué ce soleil moi-même et au final, il ressemble assez à un virus mais ce n’était pas voulu au départ.

R : Alec a pris la photo, il a fait le setup et moi, j'ai tout retouché avec les couleurs. Comme cette chanson s’intitule « Plus Jamais Le Soleil », nous n’allions pas mettre un soleil rayonnant sur la pochette. Nous ne sommes jamais dans des choses trop littérales. En termes de musicalité, ce titre est assez solaire mais les paroles sont assez sombres et je trouvais que le virus, ça rendait bien la chose. Alec ne l’a pas fait exprès mais je pense qu’inconsciemment, il y avait quelque chose qui resonnait avec la chanson.

Rencontre avec deux membres de Riva Sinistra au Studio Luna Rossa à l’occasion de la sortie de « Plus Jamais Le Soleil » !

« Trouble » et « Plus Jamais Le Soleil » annoncent-il votre premier album ?

R : Comme nous avons une nouvelle batteuse et que nous avons changé de nom, nous avons eu à cœur d’expérimenter cette année avec des singles afin de voir où nous en sommes. Nous n’avions pas forcément envie de faire un EP ou un album car pour cela, il faut qu’il y ait une cohérence entre les titres mais c’est vrai que nous pensons beaucoup maintenant à nous lancer sur un album. C’est une exclu !

A: Après deux EPS et plusieurs singles, nous avons envie de travailler sur quelque chose de plus conséquent et de plus concret.

Qu'avez-vous affiné et/ou développé ces derniers temps ?

A : Sur nos deux derniers singles, j’ai surtout développé des accordages en open à la guitare et c’était pas mal pour trouver d’autres idées. Sur ces morceaux, les guitares ne sont pas accordées de façon traditionnelle et cela m’a permis de proposer quelque chose de différent par rapport à ce que l’on fait d’habitude. Au fil du temps, nous avons également un peu plus mis en avant les claviers de Michael car il apporte pas mal d’idées d’arrangements et même au niveau de la production.

R : Notre manière de travailler ensemble est devenue très instinctive et nous nous donnons encore plus de liberté sur les enregistrements ; par exemple, nous essayons d’étoffer notre musique en rajoutant des chœurs.

© Matis Neboit

© Matis Neboit

Vous êtes tous les deux à l'origine de ce groupe et pour la première fois, je vous ai tous les deux en interview...Qu'est-ce que chacun mettrait en avant chez l'autre ?

R : Alec est très beau et il s’habille très bien ! Nous sommes super potes et nous avons le même humour ; ce qui est assez rare. Nous aimons bien taquiner, on se moque gentiment et parfois, nous n’avons même pas besoin de nous parler car un regard suffit. On se complète bien.

A : Rawad est perfectionniste dans le bon sens du terme, il veut faire le mieux possible et il a un côté moteur pour le groupe.

R : Quand quelque chose ne fonctionne pas tout de suite, j’ai vite tendance à déprimer et Alec ; qui voit souvent le verre à moitié plein ; vient me rebooster. Il est bienveillant.

Quels sont vos prochains projets ?

R : Un nouveau single sortira d’ici l’été. De prochaines dates de concert sont en cours de validation. On envisage un format plus long d’ici fin 2026 et avant sa parution, nous dévoilerons de nouveaux morceaux.

Rencontre avec deux membres de Riva Sinistra au Studio Luna Rossa à l’occasion de la sortie de « Plus Jamais Le Soleil » !
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