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Retrouvailles avec Edward Barrow au Studio Luna Rossa à l’occasion de la parution de « Manzatore » !

Publié le par Steph Musicnation

© Estelle Rancurel

© Estelle Rancurel

Que signifie le titre de ton nouvel EP ? 
Manzatore ; qui est un terme que j'ai inventé ; renvoie à la quête d’un ailleurs. Pour moi, c’est un lieu intérieur qui est plus ouvert, plus lumineux et plus ensoleillé ; parfois ; que le monde dans lequel nous vivons. 
Peux-tu nous en dire plus sur tes envies visuelles concernant la mise en image du morceau qui donne son nom à ton EP ?
Pour ce disque, visuellement et de manière globale, j’avais envie de lumière, de soleil, de ciel bleu, de quelque chose qui illumine ; qui éblouit presque ; et on retrouve cela dans ce clip qui allie deux de mes activités à savoir la musique et le collage. Jusqu’à présent, je n’avais jamais trouvé comment faire le lien entre les deux mais grâce à l’intelligence artificielle, j’ai réussi à donner vie à mes collages et ces images-là m’ont donné envie d’en faire un clip. J’ai utilisé toujours la même bouche sur différents personnages et je leur ai donné vie dans un décor ensoleillé sous un ciel bleu. Comme j’utilise des images actuelles pour faire mes collages, j’ai l’impression de présenter un échantillon de l’ère du temps et en ce moment, on voit beaucoup de grosses bouches ; et d’ailleurs, elles sont de plus en plus grosses ; mais je n’avais pas à cœur de dénoncer quoi que ce soit dans ce clip. 
Que symbolise la corneille présente sur la pochette de ton EP ?
C'est un hasard photographique. J’ai pris la photo d’un oiseau sur une plage et ça donné ce visuel que je trouvais très beau. Mais, ça répond aussi à tout ce qu'est ce disque car où que l’on aille, qu’il y ait du soleil, du ciel bleu, la mer, un paysage idyllique, il y a toujours une ombre au tableau quoi qu'il arrive. Cet oiseau est l'ombre au tableau de cette photo et chaque chanson de ce disque en a une également à un moment donné.

© Estelle Rancurel

© Estelle Rancurel

Quels thèmes abordes-tu sur ce disque ?
Sur ce disque, on retrouve les thèmes qui me sont chers à savoir l’amour et le manque ; celui lié à la perte, à la séparation, à la mort ; mais il y a également son pendant lumineux car je m’interroge sur le fait de vivre avec, ce que l’on en fait et comment on peut le sublimer. Ce disque illustre un peu un cheminement car il peut nous arriver d’avoir envie de fuir quelque chose, on peut trouver cet endroit idéal que représente Manzatore mais finalement, on s’aperçoit que l’on a beau fuir, on est toujours accompagné par nos démons et plutôt que de les fuir, mieux vaut apprendre à vivre avec car on peut en faire quelque chose de formidable. 
« Manzatore » s’inscrit-il dans la continuité musicale d'« Une Vie Entière » parue à l'automne 2021 ?
Oui car il y avait la même envie que sur mon précédent disque. Il faut savoir qu’à la base, mes chansons sont toujours très mélancoliques et très intimistes et j’avais la volonté d’y apporter un peu plus de vitalité, de lumière et de rythme afin d’en faire quelque chose de plus Pop et c’est pour cela que j’ai travaillé de nouveau avec Jérôme Laperruque et Mathieu Geghre. Forcément, il y a un lien musical entre ces deux disque car ils ont été faits par les trois mêmes personnes mais il y a quelques aspects différents car les temps changent et « Manzatore » n’est pas une redite d’« Une Vie Entière ». 
Comme pourrait le laisser entendre l'emploi du je notamment dans « Je Ne Pleurerais Pas » et « J'Aime », ce nouvel EP est-il plus intime que son prédécesseur ?
J’ai le sentiment d’être dans la pure intimité à chaque fois que j’écris mais peut-être que sans m'en rendre compte, il y a des morceaux sur lesquels je maquille un peu plus les choses, il y a peut-être parfois une pudeur supplémentaire sur certains mots mais c’est sans le vouloir forcément. Je n’aurais pas pensé que « Manzatore » était plus intime mais peut-être que des choses m'échappent un peu et si c'est ça le ressenti, c’est cela qu’il faut retenir. Si je suis l’auteur des textes, je ne contrôle pas tout ce que j'écris et encore moins, la façon dont les gens les perçoivent.

Retrouvailles avec Edward Barrow au Studio Luna Rossa à l’occasion de la parution de « Manzatore » !

Quel est ce monstre (parfois) dont tu parles dans le nouvel extrait de « Manzatore » ?
Ce monstre est parfois l'ombre au tableau. Sur mon précédent disque, j’avais été obsédé plutôt par les fantômes mais finalement c'est la même chose. C'est une figure qui peut être parfois inquiétante, elle peut rendre triste mais elle peut porter aussi. Dans cette chanson, elle apparait comme un monstre caché sous le lit pendant une insomnie. Mais finalement ; c'est ce que j'ai voulu montrer dans le clip ; c'est aussi un monstre gentil qui accompagne et qui permet de ne pas se sentir seul parfois. 
Comment qualifierais-tu l'univers développé sur ton nouvel EP ? 
Solaire et lumineux. Il y a de la mélancolie dans mes textes mais j’essaie de m’en défaire de plus en plus. J’ai tendance à parler du passé car c’est un sujet qui me travaille mais je ne suis absolument pas nostalgique ; le passé est un socle pour moi. 
Etant également plasticien, comment représenterais-tu chacune des cinq chansons de « Manzatore » par un collage ?
C'est compliqué car je réalise mes collages sans réfléchir ; c’est presque un instantané.  Il faudrait que je me fasse une banque d'image et qu'ensuite, je trouve celle qui me parlerait d'une chanson mais j'aurais du mal de partir d'une chanson pour en faire un collage. 

© Estelle Rancurel

© Estelle Rancurel

T'arrive-t-il de mêler ces deux arts en concert ou lors d'expositions ?
Pour l'instant, je ne l'ai jamais fait. J’ai encore du mal à faire le lien entre collage et musique mais comme je vais sûrement exposer au printemps à Paris, la question se pose...  
Quels sont tes prochains projets ? 
J’ai prévu de mettre en images « J’Aime » avec des Super 8 familiaux, ce clip devrait arriver au printemps. Il y aura sûrement du live ; c’est en cours ; et une expo qui se fera aux Balades Sonores où j’ai joué récemment. Mon prochain album est quasiment écrit. Idéalement, ce disque verra le jour en 2026.

Retrouvailles avec Edward Barrow au Studio Luna Rossa à l’occasion de la parution de « Manzatore » !
https://www.instagram.com/edward_barrow/#
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