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Retrouvailles avec Pascal Rod au Studio Luna Rossa à l’occasion de la parution de « Je Dis Love » !

Publié le par Steph Musicnation

(c) Yann Brisson

(c) Yann Brisson

Qu’est-ce qui t’a motivé à sortir aussi rapidement un véritable premier album à peine un peu plus d’un an après « Eldorado » ?

C’est parce que je suis un stakhanoviste de la chanson. C’est assez compliqué pour moi de faire du sur place, il faut que je créé chaque jour, que je tente de composer une très bonne chanson car finalement, ce sont les très bonnes chansons qui doivent rester. Je ne suis pas quelqu’un qui peut rester éloigné de son piano et de sa guitare pour écrire et composer.

Ce précédent disque ne contenait que sept chansons, tes fans t’ont-ils dit que c’était trop court et qu’il en fallait plus sur le prochain ?

Non, ce ne sont pas mes fans mais c’est moi qui me suis dit qu’il en manquait. En revanche ; même si cela ne se dit pas trop ; il y a une problématique économique car je me produis moi-même en indépendant et cela entre en ligne de compte.

As-tu œuvré différemment sur « Je Dis Love » ?

Jusqu’à présent, je travaillais avec Pierre Jaconelli ; qui est un réalisateur très connu dans le milieu de la musique ; des musiciens et un ingénieur du son mais tout cela avait un coût mai par challenge et souci d’économie, j’ai décidé de faire ce nouvel album tout seul. Comme j’étais seul maître à bord sur ce disque, tout devait venir de moi alors que quand j’œuvrais avec Pierre, il y avait quand même une partie d’arrangements qui venait de lui car je lui laissais de l’espace ; Pierre a la capacité de partir d’un guitare-voix ou d’un piano-voix et ensuite d’élaborer des arrangements pour finaliser un album, ce qui n’est pas facile. Sur « Je Dis Love », j’ai endossé plein de casquettes ; celles d’auteur, de compositeur, d'arrangeur et de mixeur ; et il n’y a que le mastering que j’ai délégué ; afin d’avoir un format d’écoute professionnel pour les plateformes ; mais sinon c’est du Pascal Rod de A à Z.

(c) Yann Brisson

(c) Yann Brisson

A qui dis-tu Love avec ce nouveau disque ?

Je dirai que ça m’ait destiné à moi (rires).

L’amour est-il réellement le thème central de ton album comme pourrait le laisser entendre le titre de ce disque mais aussi sa pochette ?

Yann Brisson a pris plein de superbes photos pour accompagner la parution de ce nouvel album et en ce qui concerne la pochette, mon dernier choix se portait sur deux d’entre elles. Quand j’ai mis à contribution mes followers et mes followeuses pour m’aider à choisir, je me suis rendu compte que l’interprétation de cette pochette et du thème Love était très éloigné de ce que j’ai écrit dans la chanson qui donne son nom au disque. Quand on est un peu sujet à la mélancolie ou que l’on s’intéresse aux problématiques existentielles, ce n’est pas toujours évident d’être tout le temps de bonne humeur et cela peut être source de perturbations dans sa vie personnelle. Pour ma part, je partage la vie d’une femme positive qui n’a pas le genre de « trous d’air » que je peux avoir. Alors que les gens pensaient que je parlais d’amour sentimental/affectif entre deux personnes, ce titre évoque plutôt le vivre ensemble, l’harmonie, la capacité à prendre sur soi dans les moments où l’on n’est forcément de bonne humeur quelle que soit la raison mais il n’y a pas de démarche conceptuelle ou de fil rouge sur cet album.

As-tu affiné ton écriture/ton propos sur « Je Dis Love » ?

Avant, quand j’écrivais des chansons pour d’autres artistes, je le faisais en yaourt ; en anglais approximatif ; et on me prenait toujours mes chansons pour les mélodies mais jamais pour les textes et j’en étais arrivé à me dire que je n’étais pas un très bon auteur mais maintenant, cela s’est inversé car beaucoup de gens qui me suivent sont plus intéressés par les textes que par la musique même si elle leur plaît également. Je me rends compte que je me dois de mieux écrire ou en tout cas d’être plus exigeant. Par le passé, ma démarche était un peu rock’n’rollienne, pour moi, une chanson, c’était quelque chose d’un peu festif, le texte n’avait pas une grande importance. Je n’ai pas grandi avec la culture d’écriture Française, j’ai très vite biaisé sur la musique Anglais et Américaine et j’appliquais cela sur mes chansons. Maintenant, je fais beaucoup plus attention !

(c) Yann Brisson

(c) Yann Brisson

Quelles thématiques abordes-tu sur ce disque ?

Sur ce disque, je parle notamment de l’humain, du rapport au temps, du fait de perdre son enfant et d’essayer de continuer la route, de ce que nous sommes intrinsèquement, de Paris, de la vie des autres à travers la mienne…

Comment synthétiserais-tu l’atmosphère générale de ton album ?

Plutôt concernée alors que je suis quelqu’un d’assez souriant. Si sur cet album, il y a des chansons assez sérieuses, cela ne veut pas dire pour autant qu’elles sont tristes ou désespérées mais elles réclament une posture qui n’est pas celle de l’insouciance ou du sourire béat.

Musicalement parlant, « La Police et Le Gang » sonne plus 60’s/70’s, quelles ont été tes premières « idoles » durant ces années-là ?

J’ai écrit cette chanson après avoir vu un documentaire sur les Doors et j’ai voulu faire sciemment un morceau old school dans cet esprit-là. A cette époque-là, j’ai découvert la musique grâce à mon grand frère qui était déjà musicien et dont j’étais admiratif. Il écoutait les Doors, Jimi Hendrix, The Beatles, The Rolling Stones, Led Zeppelin

(c) Yann Brisson

(c) Yann Brisson

Sur « Je Dis Love », on retrouve « Ma Vie d’Avant », à quoi ressemblait la tienne avant la musique ?

Gamin, j’adorais le sport et ensuite, j’ai fait des études supérieures mais rien ne m’intéressait, tout m’ennuyait et traverser ma vie avec une guitare, être musicien a vraiment été un pari car ça avait l’air pas mal, ça a été un choix de vie mais pas un choix artistique. C’était risqué mais forcément intéressant parce que risqué.

Où aimerais-tu que les grues que tu vois passer dans ton ciel t’emmènent ?

J’aimerais bien qu’elles m’emmènent en Afrique mais avec le réchauffement climatique, elles descendent moins loin maintenant. Il y a peu de temps, elles n’allaient plus en Afrique mais en Espagne ; en Andalousie ; et maintenant, je pense qu’elles restent en France. J’habite à la campagne à 50 kilomètres de Poitiers et je me rends compte qu’elles restent plus longtemps dans les étangs alentour. Malheureusement ; et même dramatiquement, dirais-je car nous ne prenons pas le chemin de faire face à ce réchauffement climatique ; elles vont descendre de moins en moins car il fait de plus en plus chaud et de plus en plus haut.

Quels sont tes prochains projets ?

Je vais présenter l’intégralité de l’album en sortie de résidence à La Quintaine à Chasseneuil du Poitou le jeudi 19 décembre avec un concert gratuit à 20H30 et je serai accompagné de musiciens locaux. Pour le moment, je ne suis pas en capacité d’annoncer d’autres dates car je ne peux pas organiser une tournée tout seul et je mise sur le fait que ce concert sera filmé pour contacter des professionnels du spectacle. Il se pourrait qu’il y ait des live sessions et il y aura d’autres singles mis en avant. Je pense déjà à mon prochain album mais avant, je vais souffler, je vais prendre le temps de réfléchir à ce que je vais faire et à une autre façon de travailler.

Retrouvailles avec Pascal Rod au Studio Luna Rossa à l’occasion de la parution de « Je Dis Love » !
https://www.facebook.com/pascalrodde
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