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Rencontre avec Karen Lano au Studio Luna Rossa afin d’en apprendre plus sur « L’Âge d’Or » !

Publié le par Steph Musicnation

©Olivier Legall

©Olivier Legall

A quel âge d’or renvoie le titre de ton nouvel album ?

Cet âge d’or renvoie aux trois thématiques qui ressortent très fortement dans ce que j’ai écrit à savoir l’enfance, la femme et la nature ; c’est une sorte de trinité qui déambule dans l’album. En ce qui concerne l’âge d’or de la femme, j’aurais presque envie de retourner la question à celui ou à celle qui écoutera ce disque afin de savoir si justement elle en un ; pour moi, il n’y en a pour personne. Quant à l’âge d’or de la nature, il est peut-être en train de s’éteindre…

« L’Âge d’Or » s’inscrit-il dans la continuité de « Muses » paru début 2021 ?

Cet album s’inscrit dans une certaine continuité car j’aime toujours autant écrire des morceaux épiques même s’il y en avait plus sur « Muses ». « Déesse », « L’Oiseau Blanc » et « Louve » sont des chansons assez orchestrées sur lesquelles il y a pas mal de chœurs. En même temps, un virage est pris avec ce nouvel album car j’ai la sensation d’être dans quelque chose de beaucoup plus intime par rapport aux thèmes qui me traversent et ce que j’avais envie de renvoyer à travers ce disque. Les morceaux de « L’Âge d’Or » sont peut-être plus accessibles et plus proches de l’oreille de l’auditeur ou de l’auditrice ; je pense à « Femme Nature », « Pasacé » et « Seule dans la Danse » qui sont des morceaux plus confidentiels avec des messages plus intimes.

Que mettrais-tu en avant chez Olivier LeGall avec qui tu as œuvré sur ce disque ?

Sa sensibilité et sa culture musicale qui est vraiment très riche. Olivier est dans une approche très instinctive et très émotionnelle de la musique ; il est toujours axé sur ce qu’elle lui fait dans le cœur et dans le corps et c’est quelque chose que j’aime beaucoup. Parfois, j’ai presque l’impression que nous avons inventé un langage commun quand nous parlons de musique.

©Olivier Legall

©Olivier Legall

De quoi parles-tu sur « L’Âge d’Or » ?

Je parle notamment de la nécessité de cultiver la joie et la curiosité, de la nostalgie que l’on peut avoir parfois sur un état que l’on connaît quand on est enfant, du fait d’être une femme et de la pression que cela représente par rapport à l’âge, de mon rapport au monde et à ses codes…

Peux-tu nous en dire plus sur le premier extrait baptisé « Seule dans la Danse » et sur sa mise en images ?

J’ai choisi cette chanson comme premier extrait pour son titre car avec « L’Âge d’Or », j’avais la sensation d’avoir envie de parler plus directement aux gens qui pourraient être potentiellement touchés par cet album. C’est un peu comme une manière de me présenter car je ne suis pas entourée de plein de chœurs et de plein de musiciens/musiciennes, je suis seule dans la danse. J’envisage cette chanson comme une berceuse réconfortante pour tous les moments où l’on se sent très seul ; « Seule dans la Danse » est comme une écharpe toute douce en mohair que l’on met autour du cou et qui réconforte. Dans le clip, j’ai choisi de me mettre en scène avec une danseuse en référence au titre mais aussi par rapport à ce que cela convoque. La personne qui regarde ce clip est en droit de projeter ce qu’elle veut sur ces deux femmes qui dansent ; qui sont-elles l’une pour l’autre ?, est-ce qu’elles sont sœurs, amies, amantes ou cousines ?, est-ce qu’elles sont juste partenaires ?, sont-elles réelles l’une et l’autre ?, l’une est-elle le double de l’autre ?...on ne sait pas. Il y a beaucoup de tendresse, beaucoup d’émotion et une grande douceur dans ce clip.

Comment décrirais-tu l’univers de cet album ?

Doux, contrasté, émotionnel et intime.

©Naïade Plante

©Naïade Plante

La douceur inhérente à ton album viendrait-elle de ton cadre de vie ?

Oui, en partie mais aussi de ce que je suis, c’est certain. Pendant très longtemps, je me suis dit que j’étais en tort, que j’étais certainement trop ceci ou trop cela ou pas assez ceci ou pas assez cela, je pouvais être blessée ou vexée et je ruminais des choses parfois durant des jours mais nous sommes plein comme cela. Récemment, j’ai entendu Zaho de Sagazan parler de cela dans une interview, elle disait qu’elle culpabilisait à l’idée d’être sensible et qu’on lui renvoyait beaucoup le fait qu’à chaque fois, elle en fait des caisses pour pas grand-chose mais elle a réalisé que c’était une force et que cela nourrissait sa musique. Pour ma part, je me suis choisi un cadre de vie qui protège cela. J’ai vécu à Paris mais j’ai atteint mon quota, je me sentais agressée de toutes parts, je n’avais plus de ressources ni de protection et c’est alors que j’ai choisi un cadre de vie en pleine nature dans une maison lumineuse et avec des animaux afin de respecter ma propre nature.

Où aimerais-tu emmener l’auditeur avec « L’Âge d’Or » ?

J’aimerais susciter des émotions et questionner ; pour moi, cela va de pair ; et cela reviendrait à emmener l’auditeur dans sa propre intimité. 

Scéniquement parlant, vas-tu proposer quelque chose d’assez immersif ?

J’ai construit un set en solo qui va me permettre de présenter quelque chose d’intime et de très doux avec quand même quelques séquences afin que ça ne soit pas que du piano-voix le temps que durera le spectacle.  Il y aura un second set en groupe avec Olivier LeGall à la guitare, Blandine Champion à la basse et Gaëtan Demoen à la batterie, cette formule sera un peu plus Rock, elle va nous permettre de faire décoller les morceaux et de partir dans des trips un peu plus psychédéliques sur certains titres. Nous allons nous faire plaisir sur scène !

©Naïade Plante

©Naïade Plante

Aimerais-tu développer le côté contes de tes chansons de manière littéraire ?

Pourquoi pas. Il n’y a pas si longtemps, dans une interview, on m’a parlé de la dimension un peu guérisseuse de certaines de mes chansons ; c’est toujours très intéressant de voir ce que les gens projettent dans les morceaux ; et c’est vrai que la résilience est une constante dans mes disques. Peut-être à travers ce thème alors même si cela peut faire développement personnel…J’aime bien que l’on entretienne de manière publique l’idée que l’on peut guérir de plein de choses et que l’on peut se relever de tout, ça entretient une forme d’espoir dont les gens ont besoin.

Quels sont tes prochains projets ?

« Le Temps d’un Rêve » sortira le 1er novembre et ce second extrait sera accompagné d’un clip très émouvant. L’album « L’Âge d’Or » paraîtra le 08 novembre. La tournée se poursuit, il y aura notamment deux dates parisiennes, le 13 novembre au TLM et le 17 janvier 2025 au Café de la Danse. Il y aura certainement des live sessions.

Rencontre avec Karen Lano au Studio Luna Rossa afin d’en apprendre plus sur « L’Âge d’Or » !
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