Rencontre avec Arnaud de Superjava au Studio Luna Rossa afin d’en apprendre plus sur le premier album du duo qu’il forme avec Archibald !

Comment est née l’aventure Superjava ?

Au départ, nous étions trois dans Superjava. Archi a étudié à Berklee, il a rencontré un guitariste là-bas et même s’ils ne faisaient pas de musique ensemble à Boston, Archi et Alexandre sont revenus en France au même moment, ils se sont revus et ils ont commencé à jouer ensemble à ce moment-là. De mon côté, j’avais recruté Archi dans l’un de mes groupes pour faire de la basse, nous nous sommes super bien entendus et c’est comme cela que nous nous sommes retrouvés à faire de la musique tous les trois à l’été 2016. Archi avait déjà ses premières compos en anglais, nous nous sommes tous réunis dans sa maison vers Bayonne, durant trois semaines-un mois, nous n’avons fait que du son et de cette session-là est né le groupe et nos premiers singles « All In All », « Gone Away » et « French Kids Go To Starlight ». Superjava est né petit à petit mais à la base, cela vient vraiment d’Archi qui avait l’idée de créer un groupe et qui nous a réunis autour de lui.

Les rôles de chacun au sein du projet sont-ils « prédéfinis » ou est-ce qu’ils évoluent au gré des envies ?

Ça évolue beaucoup mais il y a quand même des petites choses qui demeurent. Ça évolue dans le sens où nous faisons beaucoup de choses à deux dans le studio et nous sommes toujours attentifs à ce que ça plaise à l’autre ; c’est quelque chose de très important. Les mélodies et les paroles peuvent venir de l’un ou de l’autre mais celles des couplets viennent toujours d’Archi qui a beaucoup vécu à l’étranger et qui est totalement bilingue. Si nous travaillons vraiment conjointement sur la compo, j’ai un côté un peu plus réalisateur et je m’attache à ce que la direction artistique soit cohérente et qu’elle nous plaise bien. En termes vocaux, Archi chante tous les couplets, moi je fais beaucoup de backs et nous chantons quasiment tout le temps les refrains ensemble.

Comment expliquerais-tu que votre premier album ait pris autant de temps ? Serait-ce par rapport au son que vous vouliez donner à ce disque ou à cause de vos carrières personnelles ?

Je pense qu’il y a beaucoup de facteurs qui expliqueraient cela. Nous nous sommes beaucoup cherchés. Nous avons eu un succès super tôt avec notre premier titre intitulé « All In All » et nous n’étions pas prêts du tout à ce moment-là à faire la suite de ce morceau. Nous avons pas mal exploré à travers nos EPS, le premier était plus Rock, le second était plus représentatif de ce que nous faisons aujourd’hui et le troisième était plus dans un registre Soul-Dance-Disco. Après le troisième EP, Alexandre a décidé d’arrêter afin de faire autre chose et avec Archi, nous nous sommes recentrés à ce moment-là. Ensuite, nous avons sorti un petit disque acoustique à deux afin de continuer à faire de la musique tout en restant un peu sous les radars mais pendant ce temps-là, nous parlions déjà de ce premier album. Nous avons beaucoup échangé sur nos envies avant de faire ce disque. Je pense que ça a été essentiellement une question de maturité, les carrières solo n’ont pas forcément joué là-dedans.

Comment mettrais-tu en parallèle Superjava et ton projet solo Fernõ ?

Fernõ est arrivé après Superjava qui m’a donné énormément confiance en moi et qui m’a permis de travailler avec de super musiciens car Archi et Alex sortaient de Berklee et je n’avais jamais bossé auparavant avec des musiciens aussi forts techniquement. Grâce à Superjava, j’ai vachement progressé sur plein d’aspects. Les deux ont souvent été liés même lors de festivals ou de concerts. Fernõ était plus une échappatoire sur mon temps personnel qui me permettait de faire de la musique en français mais la priorité dans ma carrière a toujours été donnée à Superjava.

Comment décrirais-tu votre univers ?

C’est hyper feel good ; nous faisons de la musique pour faire plaisir aux auditeurs mais aussi à nous-mêmes ; dansant ; car c’est ce que nous aimons ; et énergique ; nous avons cherché à retranscrire cela sur l’album et c’est aussi ce que nous retranscrivons en live.

Quelles seraient les principales qualités humaines et artistiques de ton acolyte Archibald ?

C’est vraiment un geek de son instrument et c’est assez impressionnant car il peut passer des heures à travailler techniquement sur sa basse, c’est quelque chose que je n’ai pas du tout et que j’admire énormément chez lui. Par ailleurs, même si nous faisons de la musique feel good et assez grand public, Archi va toujours chercher quelque chose de personnel ; d’intime ; dans les paroles, j’aime beaucoup ça et cela donne énormément d’authenticité à Superjava. Archi est un chiller, c’est vraiment un mec agréable, calme et posé. Il est très nature et très cocon.

Le titre de votre premier album illustre-t-il en quelque sorte les aléas de la vie ou un « mantra » ?

C’est tout à fait cela. Archi a écrit la chanson qui donne son titre à notre album à un moment où il a eu beaucoup de problèmes de santé et où il a eu envie d’arrêter la musique ; il était un peu au fond du trou comme nous pouvons tous l’être à un moment donné. Ce titre illustre le fait que tout est cyclique, il y a des hauts et des bas mais tout revient, il ne faut jamais perdre cet espoir-là et nous, c’est ce que la musique nous permet de faire. La chanson « Get Sick Get Better » était pour nous l’un des titres forts de cet album, c’était celle qui avait le message qui nous parlait le plus.

Quelles sont les principales thématiques que vous abordez sur « Get Sick Get Better » ?

L’adolescence ; à travers le fait de garder sa joie de vivre, sa spontanéité ; et le fait d’aller bien, mal, mieux et surtout de ne pas en avoir honte.

Peux-tu nous dire plus sur votre collaboration avec Blowsom sur « Even Now » ?

Blowsom est un artiste que nous adorons. Nous nous sommes rencontrés au tout début de Superjava sur le festival d’un pote à Tours et depuis, nous sommes restés en contact. Au départ, nos univers musicaux étaient assez éloignés, Blowsom était beaucoup plus Electro que nous mais nous avons senti que nos univers se rejoignaient petit à petit. Quand nous avons pensé à faire un son ensemble, ça s’est fait hyper naturellement et super vite. Blowsom est un pote, on connaissait super bien son univers et lui le notre, ça a été super facile.

Quelle chanson présente sur « Get Sick Get Better » vous caractériserait le mieux et pourquoi ?

Je pense à « Idiots » car c’est en faisant ce feat avec Yoke Lore que nous avons trouvé le son de l’album. Yoke Lore est un artiste Américain qui est à la base un ami d’Archi, nous avons eu la chance de le voir plein de fois quand il est venu à Paris et moi, je l’ai vu deux fois quand je suis allé à Los Angeles. Nous nous sommes beaucoup croisés dans nos vies. Yoke Lore a une carrière musicale bien avancée déjà aux Etats-Unis. Très rapidement, nous avons eu envie de faire ce feat avec lui car c’est une personne qui nous est chère et qui est importante dans l’histoire du groupe aussi. Quand nous avons fait ce son avec Yoke Lore, nous avons cherché à donner le meilleur de nous-mêmes afin de faire le plus beau feat possible et le fait de se dire cela, je pense que ça a permis de créer le son le plus caractéristique de l’album. Même si « Get Sick Get Better » a le message le plus important, « Idiots » est vraiment la chanson qui représente l’album en termes de son.

Quels sont vos prochains projets ?

L’idée est de faire vivre l’album maintenant notamment avec des live sessions. Trois remixes sont prévus d'ici la fin de l’année. Nous aimerions sortir un EP de B-Sides de l’album dans les prochains mois. Des dates vont arrivées, elles seront annoncées prochainement…