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Rencontre avec Fools Affection au Studio Luna Rossa à l’occasion de la parution de leur premier EP !

Publié le par Steph Musicnation

© Jessica Saval

© Jessica Saval

Pouvez-vous présenter Fools Affection à nos lecteurs ?

Kostia : Je suis musicien, chanteur, compositeur, auteur et fraîchement acteur aussi. Je joue de la basse, de la guitare et du clavier. Je mixe, je réalise, je produis…et c’est déjà pas mal !

Adrien : Je suis chanteur, batteur, je pianote très légèrement et à la base, je suis monteur vidéo. Avec Kostia, nous avons un autre groupe qui s’appelle Liquid Bear et qui est beaucoup plus Rock que Fools Affection.

Comment est née cette aventure musicale à deux ?

K : Pendant la période formidable des confinements en 2020, nous nous sommes retrouvés pas mal de fois pour faire des reprises acoustiques de plein de chansons que nous aimons bien et que l’on peut retrouver sur nos chaînes Youtube respectives. Ces morceaux n’avaient pas tout le temps plusieurs voix et comme j’adore composer des harmonies vocales, nous les avons tous faits à deux voix et nous nous sommes rendu compte que nous aimions bien chanter ensemble des chansons Pop et Folk aussi en plus de faire du gros Rock un peu énervé avec Liquid Bear. Un peu pour le plaisir, nous avons commencé à écrire des chansons qui n’étaient pas du tout pour notre groupe Rock et comme c’était sympa, nous nous sommes dit que nous pourrions faire un projet avec ces titres mais pas forcément que acoustiques car nous avons beaucoup de références Pop plus ou moins modernes comme Temples, Tame Impala, Elton John, Supertramp…Naturellement, cela avait un sens que ce projet existe.

A : Les gens nous disaient qu’on avait des voix qui s’accordaient bien ensemble. Kostia est baryton et je suis ténor et du coup, nous nous complétons bien. Par ailleurs, comme nous nous connaissons depuis longtemps, nous communiquons facilement ; nous savons ce que l’autre aime ou ce qu’il n’aime pas.

Pouvez-vous expliciter votre nom de scène ?

A : Nous avons sorti un premier EP mais pas sous le nom de Fools Affection, nous avions juste envie de faire de la musique mais nous n’étions pas encore certains du projet ; c’était les prémices de ce qu’allait devenir Fools Affection et c’était surtout le premier résultat de notre collaboration confinée. Pour rendre hommage à Father John Misty qui est l’une de nos influences, nous avons baptisé ce disque « Hate to Say It, but Each Other's All We've Got » ; c’est une déclaration d’amitié mais avec une antinomie ; et nous nous sommes dit que ça serait pas mal comme nom de groupe d’autant que nous nous connaissons depuis onze ans. Le mot affection est venu assez facilement et nous avons cherché un adjectif qui ne soit pas évident à coller à ce terme. Pendant un mois, nous nous sommes envoyé des idées, nous avons fait une liste et sans se concerter auparavant, chacun de nous avait le même mot en tête. Nous avons choisi fools parce qu’on est un peu débiles (rires). Il faut y voir de l’insouciance et de la naïveté.

K : C’est un truc très universel. L’affection des imbéciles même si je n’aime pas comment ça sonne en français, ça faisait sens mais dans le sens touchant.

© Jessica Saval

© Jessica Saval

Votre premier EP sous ce nom-là s’intitule « Songs For The People », les chansons de ce disque sont-elles destinées à des personnes en particulier ou vraiment à tout le monde ?

A : J’ai envie de répondre les deux car nous pensons à des personnes en particulier ou à des situations vécues avec certaines personnes quand nous écrivons nos textes mais nous essayons d’écrire le plus largement possible afin que ça ne soit pas destiné à une seule personne et que les gens puissent être touchés par nos textes. Il peut y avoir plusieurs lectures dans nos chansons.

Quelles thématiques abordez-vous sur cet EP ?

: Il y en a plein notamment la paix, la tolérance, la vie, l’espoir, les souvenirs, des deuils au sens large du terme, l’union des gens…

« Songs For The People »  pose-t-il les bases pour la suite ? Donne-t-il une direction précise ou ouvre-t-il le champ des possibles pour l’avenir ?

A : La couleur musicale de cet EP correspond à nos deux tempéraments. Kostia, c’est plutôt le compositeur torturé, sombre, qui aime les accords un peu chelous, les modulations…alors que moi, je vais plus être Pop joyeuse…

K : …que des fois, je trouve trop kitsch…

A : …comme moi, il y a des moments où je le trouve trop dark mais nous nous retrouvons sur un endroit assez large et nous avons posé les bases de cela avec ce premier EP.

K : Par contre, nous avons fait cela avec nos propres moyens et nous ne sommes pas du tout fermés à l’idée de faire sonner ça autrement ; nous pensons notamment à faire jouer un groupe sur de futurs morceaux et forcément, ça changera la manière dont ça sonnera. Avec ce premier disque, nous avons découvert ce que nous pouvions produire ensemble mais nous n’avons pas créé un carcan.

A : En tout cas, il ne faudra pas s’attendre à du Reggae ni à du Metal à l’avenir…

K : …ni à de la Trap !

© Jessica Saval

© Jessica Saval

Comment synthétiseriez-vous votre univers ?

K : Nostalgique, entêtant, enfantin et énamouré.

A : Plein d’espoir, coloré, pétillant et solaire.

L’anglais a-t-elle été une langue évidente pour vous exprimer et pensez-vous  qu’elle demeurera la seule dans votre projet ?

A : A la base, nos influences viennent plus de musiques anglophones. Pour moi, l’anglais a une sonorité lisse qui groove et qui survole la musique et cela permet plein de choses, là où le français peut être un peu rugueux. A part quand j’étais enfant et que j’en entendais sur Nostalgie dans la voiture de mon père, je n’écoute pas beaucoup de chanson française, je ne me reconnais pas là-dedans à la base et pour moi, la question ne se posait pas, nous avons naturellement écrit en anglais comme dans nos autres groupes. Mais, il y a quelques semaines, Kostia m’a dit qu’il aimerait bien faire des titres en français…je lui ai dit non, puis nous en avons rediscuté, nous nous sommes engueulé avant d’en reparler et ainsi de suite. J’ai dit à Kostia qu’il fallait que je me reconnaisse dans ce qu’on fait et très récemment, il m’a proposé un morceau en français et pour le coup, ça m’a parlé. Je suis donc moins fermé qu’avant mais je suis beaucoup plus difficile à convaincre en ce qui concerne le français.

K : Quand la langue change, ça change le style et je trouve cela intéressant. Du Rock en anglais et du Rock en français, c’est différent musicalement parlant. Le fait de chanter en anglais est un instrument pour nous et mon argument était d’essayer avec un autre instrument. Faire un ou deux morceaux en français, ça ne reniera pas tout ce qu’on aura fait auparavant et ça ne nous obligera pas à ne faire que cela à l’avenir. 

A : Je suis très exigeant avec le français car ça peut très vite faire teenage ou prétentieux.

K : Si on arrive à satisfaire tes exigences sur le français, j’aurais gagné et en plus, on aura fait un truc bien ! (rires)

© Jessica Saval

© Jessica Saval

Qu’avez-vous voulu montrer à l’image dans le clip qui illustre « Songs For The People » ?

A : Ce texte de cette chanson est le seul qui n’est pas de nous, il vient d’un poème qui a été écrit à la fin du 19ème siècle ; quand je l’ai lu, j’avais déjà le rythme dans la tête, il y a eu une évidence. « Songs For The People » aborde le pouvoir fédérateur et intemporel de la musique et de la poésie et nous avons personnifié cela par le biais d’une petite fille qui va de personnage en personnage afin de relier ces personnes de tous âges qui viennent de tous horizons et de tous milieux sociaux. Quelque soit le style, la musique provoque des émotions aux gens tout comme l’enfance et dans ce clip, la petite fille rayonne parce qu’elle est insouciante.

K : Le clip montre une allégorie de la joie de vivre qui est universelle.

Qu’est-ce que chacun mettrait en avant chez l’autre ?

: Sa voix ! Adrien chante méga bien, c’est mon petit oisillon, c’est mon ténor à moi. Comme qualité humaine, je vais mettre en avant sa fiabilité car je sais que je peux toujours compter sur lui.

: Kostia est quelqu’un de très empathique et sa connaissance théorique musicale respecte à la fois ce que je propose tout en me tirant vers le haut.

Quels sont vos prochains projets ?

A : Nous jouerons en acoustique le 07 août à L’International et nous espérons pouvoir annoncer d’autres dates à partir de la rentrée.

: Une live session est en production et nous bossons sur plein de nouveaux morceaux.

A : D’ici de la fin de l’année, il y aura des titres inédits et peut-être un second disque courant 2025.

Rencontre avec Fools Affection au Studio Luna Rossa à l’occasion de la parution de leur premier EP !
https://www.facebook.com/foolsaffection
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