Rencontre avec Tina Rose au Studio Luna Rossa à l’occasion de la parution de son premier album !

Comment te présenterais-tu à nos lecteurs ?

Je suis autrice, compositrice et interprète de mes chansons. Je joue de la guitare et un petit peu de piano. A côté de la musique, je suis psychologue et je fais aussi de la batucada.

As-tu assez tôt rêvé de musique ?

Oui, j’ai rêvé très tôt de musique. Petite, je rêvais d’être chanteuse, je m’entraînais à faire des interviews et des spectacles devant ma famille. Après, ça s’est très vite arrêté à l’adolescence car d’autres préoccupations sont arrivées.

As-tu longuement expérimenté avant de trouver la direction musicale que tu souhaitais pour ton premier album ?

Non, pas tant que cela car je me suis vraiment basée sur les textes. J’ai composé ces chansons en guitare-voix et quand il a fallu enregistrer l’album, j’ai travaillé avec Gérard Capaldi qui m’a fait des propositions d’arrangements. A ce moment-là, je ne savais pas trop vers quelle direction je souhaitais me diriger artistiquement parlant, j’ai laissé Gérard me guider et il s’est avéré qu’il y avait plein de choses différentes qui m’intéressaient. Ce premier album est assez riche, les chansons sont différentes les unes des autres.

Le terme désinvolte qui baptise ton disque te représente-t-il ?

A fond ! Ce terme me représente autant qu’il représente mes chansons ; je trouve. J’aime bien être parfois dans la provoc, étonner les gens, aller les chercher là où ils ne s’y attendent pas ; pour moi, c’est ce que représente le fait d’être désinvolte et j’ai l’impression que cela s’exprime dans mes chansons.

Que prends-tu avec désinvolture dans la vie de tous les jours ?

Mes premières rencontres avec les gens. Je pense que je peux être assez désinvolte dans ces moments-là car je vais venir les tester. Parfois, je peux avoir l’air pas très sympa car je suis sur la défensive et un peu piquante mais cette attitude m’aide à me présenter avec l’humour qu’il peut y avoir derrière cela. On m’a déjà dit que je pouvais paraître hautaine mais je ne le suis pas du tout et on le découvre quand on me connaît.

Quelles thématiques abordes-tu sur ton album ?

Sur cet album, j’aborde certaines préoccupations qui sont liées à la féminité. Par exemple, dans « Pisser En Paix », je raconte ce que c’est qu’être une fille qui va aux toilettes en soirée car c’est souvent le parcours du combattant. Sur ce disque, je parle aussi de mon rapport aux autres et de mes rencontres. « Mini Moi » aborde ma relation avec ma petite sœur. « Bavarde » parle de quelqu’un avec qui je vais boire un verre et qui ne s’arrête pas de parler sans faire attention à ce que je lui raconte ; je me base sur des choses que j’ai pu vivre. Sur « Désinvolte », je parle également de désir et de fantasme notamment sur « L’Effet Que Ça Me Fait » ; cette situation dans le métro part un peu en délire sensuel et vient contraster avec ce qui se passe dans la réalité.

Comment décrirais-tu ton univers ?          

Spontané, franc, direct, authentique et décalé.

Que retrouve-t-on dans ton écriture ?

J’aime parler le vrai. Souvent, je m’appuie sur des choses vécues ; des choses autobiographiques ; afin d’en faire des chansons mais j’aime aussi raconter des histoires et pour cela, je me base sur des pensées que j’ai eues. Je trouve intéressant d’avoir un fil dans une chanson pour donner envie aux gens qui l’écoutent d’aller jusqu’au bout afin de savoir ce qu’il va se passer à la fin. J’aime les jeux mots et m’amuser avec des doubles-sens pour semer le doute dans l’esprit de la personne qui écoute afin qu’elle se demande de quoi je parle réellement.

Penses-tu que la suite sera dans la lignée de « Désinvolte » ou as-tu déjà de nouvelles envies ?

J’ai de nouvelles envies. Ce premier album a été écrit il y a quelques temps et je pense qu’aujourd’hui, j’écrirai sur d’autres choses et de façon différente ; je le fais déjà. « Désinvolte » est une sorte de photographie musicale de ma vie il y a quelques années et évidemment, j’ai très envie d’écrire la suite parce qu’il s’est passé d’autres choses. Par ailleurs, musicalement, j’ai un peu plus de précisions sur ce qui me plairait pour la suite notamment des styles que je n’ai pas osés sur ce premier album ; des sonorités peut-être plus urbaines ou Soul car j’adore cela.

Qui retrouve-t-on dans ta culture musicale ?

Jungle, Kendrick Lamar, Childish Gambino, Yebba, Dabeull, Drake, Beyoncé, Linkin Park, Jeff Buckley, London Grammar, M…J’écoute vraiment beaucoup de choses très différentes.

Quels sont tes prochains projets ?

Je vais fêter la sortie de l’album le 10 mars aux Disquaires dans un format deux guitares et voix. D’autres dates se profilent. Le clip de la chanson « Mini Moi » arrive bientôt. J’ai très envie de faire des live sessions et d’autres clips car il y a matière à faire plein de choses visuelles sympas.