Rencontre avec Nans Vincent au Studio Luna Rossa à l’occasion de la parution de « Solitudes Partagées » !
Comment te présenterais-tu à nos lecteurs ?
Je suis auteur ; j’écris des poèmes et des chansons ; compositeur et interprète. Si je viens de la guitare à la base, j’ai joué aussi beaucoup de clavier par la suite et également de l’aouicha qui est une sorte de petite guitare à trois cordes. Je suis un enfant du terroir, j’ai grandi dans le Sud-est de la France, je viens du Périgord et de Bretagne, j’habite à Paris et je suis amoureux de la Bourgogne…je suis un peu de partout et à part la musique, j’aime bien lire !
« Solitudes Partagées » s’inscrit-il dans la lignée de « Ça Va Mieux, Merci. » paru en 2018 ou as-tu eu de nouvelles envies musicales ?
J’ai eu de nouvelles envies musicales. « Ça va Mieux, Merci. » avait quelque chose de très Electro-Rock alors que « Solitudes Partagées » est beaucoup plus Pop ; et Pop aussi dans le sens populaire car je trouve que ce disque est plus accessible. Même si j’en viens, il y a moins de guitare dans ce second album sur lequel on retrouve plus de la batterie-basse et quelques mélodies.
Peux-tu expliciter le titre de ton nouvel album ?
Dans l’une des chansons de ce nouvel album, je dis à un moment « on partage nos solitudes » et l’idée du titre de ce disque est venue de cette phrase-là qui m’avait travaillé. Si cet album est sous mon nom, je ne suis pas seul dessus. Nous avons été plusieurs à composer ; j’ai œuvré avec Eskelina, Guilhem Valayé, Alban Sautour, Antoine Barreau et Julie Canto. Les photos de l’album ont été prises par mon amie Milena Le Mao. Alban Sautour a fait tous les arrangements de ce disque. Ça a été un travail d’équipe, nous avons fait cet album ensemble même si à la base, ce sont mes solitudes, mes textes et majoritairement mes mélodies. Par ailleurs, chacun peut avoir sa solitude autour d’une même chanson, ce sont des solitudes partagées car celui qui écoute une chanson ne va pas forcément ressentir la même chose que celui qui l’a écrite par rapport à son vécu.
Cette solitude la fuis-tu ou la recherches-tu ?
Il y a des moments où je peux être très bien tout seul chez moi ; j’ai mes habitudes de vieux garçon ; mais à vrai dire, je ne fuis ni ne recherche cette solitude, je vis avec tout simplement. Je suis très loin de l’image de l’artiste torturé qui trouve la vie triste ; je n’ai pas une quête du malheur car on peut très bien écrire des chansons en étant très heureux. En revanche, il est vrai que je suis facilement mélancolique.
« Ma Vilaine » a-t-il été un single évident pour annoncer ton second album ?
Non car initialement, nous avions pensé mettre en avant « Le Mal Du Pays » qui est finalement sorti en second. Nous avons dévoilé « Ma Vilaine » en premier car nous trouvions que cette chanson faisait un peu le pont avec l’album précédent. Par ailleurs, le clip était prêt.
Le titre de ton album et sa pochette en noir et blanc pourraient laisser entendre que ce disque est nostalgique et/ou mélancolique ? Est-ce le cas et si oui, contrastes-tu cela musicalement parlant ?
Oui, cet album est mélancolique. Je préfère la mélancolie à la nostalgie qui renvoie au fait de rêver d’un passé alors que c’est très bien de rêver de demain et cela n’empêche pas d’être mélancolique. Et effectivement, c’est contrebalancé d’un point de vue musical ; les arrangements sont doux, les chansons sont très majeures. Quand c’est très triste, mieux vaut alléger.
Quelles thématiques abordes-tu sur « Solitudes Partagées » ?
La difficulté de s’enraciner, les réseaux sociaux, la nécessité de rencontrer du monde, la solitude et la moquerie figurent parmi les thèmes abordés sur ce disque.
Comment décrirais-tu ton univers ?
J’utiliserai le terme poésie frontale car j’aime l’idée d’une poésie très réaliste et un peu rentre-dedans. Pour décrire cet univers, j’ajouterai l’adjectif fédérateur.
As-tu prévu de développer l’écriture au-delà de celle de chansons ?
J’y pense ! J’écris pour moi d’autres choses que des chansons mais ça reste dans mes cartons. J’aime bien la prose. J’écris notamment des nouvelles érotiques. Peut-être donc…
Qui retrouve-t-on dans ta culture musicale ?
Nine Inch Nails ; « The Fragile » et « With Teeth » ont été des albums très importants pour moi ; Louis-Jean Cormier ; c’est un artiste qui m’a bouleversé et vraiment influencé ces deux dernières années ; et Sylvan Esso ; leur album « Free Love » est extraordinaire et hyper doux.
Quels sont tes prochains projets ?
Une jolie tournée d’une quarantaine de dates est prévue. Le 10 avril, nous organiserons une soirée Bleu Pinces Productions à la mezzanine des Trois Baudets ; je partagerai ce co-plateau avec Guilhem Valayé. Il se pourrait qu’il y ait des live sessions. Je vais faire des ateliers d’écriture en Bretagne ; sûrement au mois d’août ; et je partirai faire des concerts à La Réunion en octobre. J’ai déjà commencé l’écriture de chansons pour le prochain album…Et sinon, j’aimerais terminer « A La Recherche du Temps Perdu » de Marcel Proust ; j’attaque le tome 6 !
Nans Vincent - Quand on pourra porter des robes (vidéoclip)
Album Solitudes partagées disponible : https://kuronekomedia.lnk.to/SPAlbum Tout le reste : https://linktr.ee/nansvincent Quand on pourra porter des robes - Vidéoclip En collaboration avec Studio...