Rencontre avec deux membres de The Amber Day au Studio Luna Rossa à l’occasion de la parution de l’album « Our Stories » !
A-t-il été évident de monter un nouveau projet ensemble quand vous vous êtes rencontrés en 2019 ?
Rachel : Aurélien, Fred et Antonin étaient déjà ensemble ; Lucien ne faisait pas encore partie du groupe ; ils recherchaient une chanteuse et quand je suis arrivée, ça n’a pas été compliqué car humainement, nous nous sommes très bien entendus tout de suite. Je me souviens qu’après l’audition, j’avais espéré qu’ils me prennent car ça s’était trop bien passé avec eux ; j’avais tout donné, ça se voyait que ça marchait et c’est assez rare que ça matche autant quand on ne se connait pas.
D’où vient votre nom de scène ?
R : On rigole à chaque fois car tout le monde nous pose cette question et il faudrait que l’on pense vraiment à une réponse simple. Nous avons eu beaucoup de mal à trouver un nom de groupe, nous avons fait une liste de mots qui nous parlaient ; il y en avait une soixantaine ; beaucoup tournaient autour de la nature, de l’automne, de la lumière et de la chaleur, le mot amber est ressorti et c’est devenu The Amber Day.
The Amber Day s’inscrit-il dans la lignée musicale de Starving Woodchucks ?
Lucien : Oui mais cela a évolué car ce n’est plus tout à fait les mêmes personnes ; Il y a encore quand même trois musiciens en commun à ces deux projets.
R : Notre EP était plus dans la continuité de leur précédent groupe alors que l’album marque un tournant ; nous avons vécu des choses ensemble, Fred a appris à jouer du banjo…Petit à petit, ça a évolué.
L : Au fil des projets ; des disques ; on affine son style, on créé son univers et c’est super intéressant.
R : Quand Lucien est arrivé dans le groupe, il a apporté un élément nouveau.
Avez-vous rapidement trouvé « vos marques » avec ce projet à cinq ?
R : Au départ, apprendre à composer ensemble nous a pris un petit peu de temps car chacun amenait sa patte ; nous n’avions pas tous les mêmes influences musicales mais ça a très bien fonctionné ; et aujourd’hui, au bout de cinq ans, nous avons beaucoup plus d’équilibre.
Qu’est-ce qui a été le plus mis en avant dans votre premier EP éponyme paru en 2021 ?
L : Moi qui n’étais pas dans le groupe à cette époque-là, je peux donner un point de vue extérieur. Tout d’abord, cet EP était le premier contenu du projet. Pour moi, ça marquait un point de départ. Au-delà de cela, j’ai retenu que c’était un EP COVID qui a été fait en distanciel et intégralement fait maison ; Rachel en avait même réalisé la peinture qui illustre la pochette. Je trouve qu’il y a quelque chose de super sincère dans cet EP et ça a touché le public dont je faisais partie.
« Our Stories » marque-t-il un approfondissement ou une évolution par rapport à ce premier pas discographique ?
R : C’est les deux car Lucien a rejoint le groupe durant le processus de finalisation des arrangements de l’album et de ce fait, il a amené beaucoup sa patte sur le son. Lucien est arrivé pile au bon moment pour composer avec nous. Quant à l’EP, c’était un mélange de musiques qui étaient déjà composées avant mon arrivée, de textes posés dessus et de chansons qui venaient complètement de moi et que les gars arrangeaient derrière. Par rapport à l’album, on sent qu’il y avait un peu deux univers qui essayaient de se trouver. Nous avons œuvré différemment pour l’album car cette fois-ci, nous avons eu à cœur de tout composer tous ensemble. Pour moi, il y a une évolution car nous sommes plus à l’aise dans l’écriture et dans la composition, ce n’est plus Rachel et Starving Woodchucks qui essaient de faire un projet commun. Nous avons trouvé notre son, notre façon de faire.
L : Ça s’est précisé.
Pouvez-vous nous en dire plus sur la photo qui illustre votre album ?
R : C’est une photo de mes grands-parents qui sont décédés l’année dernière durant l’écriture de ce disque. Ce cliché provient d’un album photo qui avait été ruiné et cela avait dévasté ma grand-mère qui avait voulu me montrer mon grand-père quand il était jeune. Nous avons passé des heures à regarder ces photos que j’ai moi-même photographiées afin de les envoyer aux gars. Je venais d’écrire la chanson « Our Stories » chez mes grands-parents aux Etats-Unis et je me suis dit que tout faisait sens.
Le titre de ce disque est-il en quelque sorte un indice sur son contenu ? Vous servez-vous surtout de vos propres expériences pour vos textes ?
R : Comme c’est moi qui écris les textes, il y a beaucoup de mes histoires mais comme nous sommes très amis, je puise aussi dans la vie de chacun. Le titre « Our Stories » renvoie aux histoires de tout le monde.
L : Ce titre a une portée universelle.
R : Ce sont les histoires qui nous forgent.
L : Nous laissons carte blanche à Rachel dans l’écriture car si effectivement, elle raconte ses histoires à elle, tout à chacun vit, a vécu ou vivra des expériences similaires.
Quels thèmes abordez-vous sur ce disque ?
L : Dans cet album, il y a des histoires d’amour, de séparation, de deuil…
R : Il y a des chansons qui parlent de ma famille, de notre départ des Etats-Unis que je commence juste à comprendre dix ans plus tard…
Comment qualifieriez-vous l’univers de The Amber Day ?
L : Assez nostalgique, un peu candide, chaleureux et bienveillant ; on nous le dit beaucoup en live et cela s’est fait d’instinct sur l’album.
Qu’est-ce que chacun mettrait en avant chez les autres membres du groupe ?
R : Lucien a toujours des bons mots pour exprimer les choses, il est hyper créatif et drôle, il est très humain, il arrive à mettre à l’aise dans toutes situations. Fred est quelqu’un de très généreux qui tient énormément à ses proches, il est très exigeant avec lui-même, c’est un passionné. Antonin est très pertinent, il est très à l’écoute, il a le timing parfait pour l’humour, c’est un très bon ami. Aurélien est profondément gentil, il a beaucoup d’amour pour ses amis et sa famille, il est loyal, il est très talentueux tout en étant très humble, il fait tout pour mettre les autres en avant, c’est un peu la force tranquille du groupe.
L : Rachel est un petit rayon soleil, c’est quelqu’un de très intense et de passionnée, elle est super vraie et fédératrice. Le projet n’existerait pas sans elle, c’est l’âme du groupe. The Amber Day est une vraie famille. Tout le monde est gentil dans ce groupe composé de personnes qui sont vraiment portées sur les autres.
Quels sont vos prochains projets ? Aller jouer votre album en Louisiane d’où Rachel est originaire en fait-il partie ?
R : J’aimerais trop ! Même si l’album vient de sortir et que nous avons à cœur de le défendre sur scène le plus possible, nous avons aussi envie de composer de nouveaux morceaux car nous avons plein de choses à dire, nous avons progressé sur nos instruments et nous avons hâte de voir ce que cela va donner.
L : Dans ce premier album, il y a plein de chansons que nous adorons et que nous avons envie de mettre en avant via des clips ou des live sessions. Nous avons à cœur de faire vivre ce disque.