Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Retrouvailles avec François Hélas au Studio Luna Rossa à l’occasion de la sortie de son second EP !

Publié le par Steph Musicnation

(c) Fanny Paulka

(c) Fanny Paulka

Quel regard as-tu aujourd’hui sur ton premier EP intitulé « Mauvaise Vie » paru début 2022 ?

Je suis très content des chansons de ce disque et de l’accueil qui lui a été réservé. A mon niveau, j’ai eu d’assez bonnes critiques et pas mal de passages en radio ; surtout des radios locales mais aussi notamment Tsugi Radio sur laquelle le journaliste Didier Varrod a parlé de mon disque. Forcément, on imagine cela depuis longtemps et la première fois que je me suis entendu à la radio, c’était entre Benjamin Biolay et Olivia Ruiz, en plus, ils m’ont mis bien, ça m'a fait plaisir. Musicalement, avec le recul, je trouve que ce premier disque a des défauts mais c’était un instantané et maintenant, il y a des choses que je ne referai pas pareil ou que je ne chanterai pas pareil mais globalement, j’en suis content.

Que t’a permis de comprendre ce premier disque ?

Grâce à ce premier disque, j’ai pu échanger avec un manager pro car j’en cherche un afin de me structurer. J’ai regardé comment opèrent les labels notamment pour la rédaction d’un bio. J’ai compris l’importance de la hype qui peut arriver très vite ou jamais. J’ai compris que ça allait prendre du temps d’autant plus que je suis tout seul et c’est pour cela que j’essaie de trouver des gens qui seraient susceptibles de m’aider à me développer. Je me suis occupé moi-même de toute la communication autour de mon premier EP mais j’aimerais laisser cette partie-là à des gens plus qualifiés dont c’est le métier.

Comment différencierais-tu ces deux premiers disques ?

C’est possible que le choix des chansons de mon second disque se soit fait différemment. Cette fois-ci, j’ai peut-être choisi des chansons qui pourraient plus plaire. Je ne sais pas si c’est une bonne idée mais c’est ce que je me suis dit (rires). Pour le premier, il y avait des passages obligés dans ma tête car je voulais parler de ces sujets-là. Pour mon second disque, j’ai plus pensé à la globalité du projet et comment varier les thèmes. Musicalement, ce nouvel EP s’est fait sur le tas, selon les envies avec mon ingé son.

(c) Fanny Paulka

(c) Fanny Paulka

Selon toi, qu’as-tu upgradé sur le second ?

J’ai changé des choses sur la voix, j’ai baissé des tonalités afin d’être plus confort quand je chante. Musicalement, ce second disque me semble plus fourni. Même si je l’avais déjà fait aussi pour le premier, j’ai simplifié des textes ; je me suis obligé à ne pas mettre beaucoup de mots et de phrases sur les couplets d’autant que sur les refrains, j’arrive à trouver des choses assez accrocheuses et pas trop longues. Il y a eu quelques ajustements depuis le premier. 

En référence au titre de ton second EP, te vois-tu toi-même comme un loser magnifique ?

(Rires) Ironiquement, je ne me vois pas comme un loser dans la vie, c’est pour cela qu’il y a le côté magnifique. C’est plutôt une communauté d’esprit que je vois car nous sommes dans une époque qui a un discours sur la réussite qui me fatigue notamment le quand on veut on peut et tous ces trucs de développement personnel. Même si je ne suis pas contre tout dans l’absolu, je trouve que ça va trop loin car si on ne réussit pas, c’est qu’on est nul et qu’on n’a pas fait assez. Quand Macron avait évoqué ceux qui ne sont rien, il a parlé des personnes que je connais car j’ai bossé à l’usine, j’ai été avec ces gens-là et je me sens en faire partie. Dans mon esprit, il y a un côté marginalité dans ce loser magnifique et aussi un côté s’assumer quitte à tout rater ou à ce que les gens autour de soi ne comprennent pas pourquoi on s’accroche.

Peux-tu nous donner des exemples de losers magnifiques ?

Connus ou personnels ? J’en ai plus des persos (rires). Le plus connu au cinéma, ça serait « The Big Lebowski », c’est vraiment typique, c’est un branleur qui fait ça magnifiquement, ce n’est pas juste un gars qui déprime chez lui, tout est marrant. Le terme magnifique apporte une espèce d’aura à la loose et en France, on aime cela, le côté franchouillard, les deuxièmes, les Poulidor, on n’aime pas tout le temps ceux qui sont tout en haut et moi le premier. Pour faire le lien avec l’une des chansons de mon second EP à savoir « Ma Gueule », mon plus grand exemple de loser magnifique serait mon père car ce titre parle de lui. Se voir comme cela est une façon de magnifier son existence. Il faut savoir mettre une beauté dans la galère.

(c) Fanny Paulka

(c) Fanny Paulka

Es-tu plus allé dans l’intime sur ce deuxième EP ?

Dans un sens, je trouve que ça l’est peut-être moins, à la limite. Mon premier EP était très perso alors que sur le second, c’est un peu plus détourné et les chansons tristes le sont même moins. J’ai essayé de faire un disque plus positif dans mon entonnoir de positivité qui est limité peut-être (rires). Rien n’est inventé réellement, c’est juste romancé car tout part de moi, je n’arrive pas encore à faire autrement. Il y a quand même une chanson où il n’y a pas de je.

Quelles thématiques abordes-tu sur ce nouveau disque ?

Dans « Losers Magnifiques », je voulais parler des autres, d’une espèce de mouvance, d’un décalage par rapport au monde et dans le refrain, j’ai voulu faire une contre « Marseillaise ». Il y a deux chansons d’amour sur ce disque. « Ma Gueule » parle de mon père et d’alcoolisme.

Tu es passé de H à François Hélas, cela a-t-il à voir avec le fait d’assumer encore plus ton projet musical ?

Ce n’est pas la première raison mais au final, ça va me permettre cela effectivement et c’est bien. Quand j’ai discuté avec des professionnels, ils m’ont dit que H, c’était introuvable. C’est sûr, c’était une manière de me cacher mais c’était con s’il fallait faire 8000 pages sur Internet pour me trouver. Même sur Spotify, nous étions très nombreux. François Hélas n’est pas ma véritable identité, c’est une anagramme de mon nom de famille et là pour le coup, j’ai vérifié, personne ne s’appelle comme cela. Ça me rapproche de moi et on me trouvera plus facilement.

Artwork Domitille Guignery

Artwork Domitille Guignery

Si tu avais la possibilité de délivrer un message au petit garçon présent sur la photo qui illustre ton EP ; toi enfant ; quel serait-il ?

Ça va être galère ! Je le préviendrai car il ne s’en doute pas encore réellement, il a les prémices mais il n’est pas encore en plein dedans.

Vas-tu développer du visuel pour défendre cet EP ? As-tu notamment des idées de scénarios ?

J’ai envie depuis longtemps qu’il y ait des clips, j’ai parlé avec plusieurs personnes, ça n’a pas été concluant mais je ne désespère pas. J’aimerais faire au moins un clip. J’ai des idées pour « Losers Magnifiques » mais je n’ai clairement pas le budget pour ce que j’ai en tête. A force, on n’a plus de recul, j’aimerais bien rencontrer des personnes qui amèneraient leur vision à mon projet.

Quels sont tes prochains projets ?

Je pense au live ; je suis en contact avec des musiciens. Il se pourrait qu’il y ait des live sessions en attendant des concerts. J’ai déjà plein de chansons d’avance, album ou EP, ça sera une question de finances…Nous verrons ce qui va se passer avec ce second EP ! Je ne serais pas contre que d’autres personnes composent pour moi ou avec moi, ça apporterait forcément autre chose à ma musique.

Retrouvailles avec François Hélas au Studio Luna Rossa à l’occasion de la sortie de son second EP !
https://www.facebook.com/FrancoisHelas
Commenter cet article