Retrouvailles avec Elsa Kopf afin d’en apprendre plus sur son nouvel album intitulé « Au Jardin De La Nuit » !
Quel a été l’impulsion pour créer ton nouvel album baptisé « Au Jardin De La Nuit » ?
J’ai traversé plusieurs deuils ; un deuil sentimental et j’ai perdu ma maman en 2019 ; ça a été pour moi comme une traversée du désert, je n’arrivais plus à chanter sans pleurer, il y a eu beaucoup de remises en question car je souffrais ; je n’étais pas bien ; et l’impulsion pour ce nouveau disque a été de me remettre à écrire ou de reprendre des chansons que j’avais déjà commencées afin de les finir pour raconter un petit peu ce qui se passait dans ma vie.
Le titre de ton disque est très poétique, les textes de tes nouvelles chansons le sont-ils également ?
Quand j’étais petite, ma meilleure note à l’école primaire a été en poésie. Lire des poèmes était ce que j’aimais faire le plus. Il est certain que j’aime la poésie et si j’arrive à en mettre dans mes chansons, en général, c’est mieux. Je pense que ce goût prononcé pour la poésie se retranscrit effectivement dans le titre de l’album et j’espère aussi dans les chansons.
Peux-tu expliciter ce titre d’album ?
Pour moi, c’est un jardin sombre où des fleurs ont poussé comme des chansons.
« Au Jardin De La Nuit » est-il un disque de « voyageuse » ? Il y a plusieurs langues sur ce disque, peut-être as-tu composé/enregistré ces chansons à travers le monde...
Oui, tout à fait, j’ai écrit la première chanson en Corée du Sud ; à Séoul. Il y a une chanson en chinois car quand j’ai commencé à faire des tournées en Asie, mon grand bonheur a été de prendre des cours de chinois. J’ai toujours voulu apprendre des langues un peu exotiques mais je me disais à quoi bon, ça ne servira à rien mais dans le cas du chinois, il y avait un objectif. Au lieu d’apprendre des phrases lambda avec mon professeur, je lui demandais de me traduire des mots en me disant qu’un jour, ils me serviraient à faire une chanson. Sur ce nouvel album, il y a également une chanson en espagnol, une en arabe, il y a de l’anglais, du français, il ne manque que l’allemand pour être complet dans les langues que je parle un peu. On peut dire que c’est un album de voyageuse car j’en suis une mais maintenant, je vais me poser car j’ai acheté une maison en Normandie et j’aimerais que mon album se diffuse ici-même afin de profiter de la France.
Quelles thématiques abordes-tu sur ce nouvel opus ?
Sur ce nouvel album, je parle notamment de la beauté du silence, il y a un peu de spiritualité, il y a aussi une chanson d’amour pour ma chienne…Je crois que j’ai voulu que ces chansons soient pleines de tendresse et de douceur.
Savais-tu d’emblée où tu te dirigeais musicalement ou l’habillage musical s’est-il fait au gré des rencontres ou par rapport aux chansons elles-mêmes ?
Ça s’est fait au fur et à mesure. Simon Strauss a été le premier musicien à jouer sur ce nouveau disque ; il avait déjà joué sur mon tout premier album. Ensuite, nous avons rajouté de la batterie avec Patrick Gigon. Ça s’est fait un peu de façon décousue mais à chaque fois que l’on rajoutait un instrument, c’était parce que nous avions envie de l’entendre. Le clavier, les synthés et l’orgue sont arrivés en dernier. Nous n’avons pas rajouté pour rajouter, ça s'est fait par plaisir et parce qu’un instrument en appelait un autre. J’ai eu beaucoup de chance car j’ai trouvé les bons musiciens. A chaque fois, ils ont compris leur place dans le morceau. Je suis entourée de très bons musiciens !
Comment décrirais-tu l’univers de cet album ?
Le son est rond et chaleureux. Ma meilleure amie m’a dit que cet album était comme un câlin musical et cela correspond assez à ce que j’avais envie d’apporter avec ce disque. On pourrait dire que l’univers de cet album est doux, intime, chargé émotionnellement et spirituel dans le côté lumineux du terme.
J’ai eu le sentiment, en écoutant « Au Jardin De La Nuit », que cet album était très intime et que tu t’adressais presque à toi-même, suis-je dans le vrai ?
Oui, c’est juste. La chanson « Au Jardin De La Nuit » a été écrite en un quart d’heure car toutes les idées étaient là, tout était clair, je savais ce que je voulais dire mais en même temps, je pense que j’ai mis toute la vie à écrire ce texte et ensuite, il est venu en quinze minutes. Ce disque, c’est 100% moi. Si ces chansons-là sont arrivées sur cet album, c’est qu’elles me représentaient vraiment et que je m’y sentais bien.
« Au Jardin De La Nuit » pourrait être le titre d’un tableau, que retrouverait-on dessus et qui aurait pu le peindre ?
Le Douanier Rousseau, certainement. Je pense tout de suite à ce peintre car il avait un côté très onirique et poétique. Il créait sa propre réalité avec des plantes imaginaires, des fleurs curieuses. Il imaginait son monde idéal. Sur ce tableau, on retrouverait des fleurs mystérieuses, de grands feuillages, des lianes, des plantes grasses et grimpantes, un tigre tapi quelque part avec un regard profond et une femme endormi sur un lit avec ses cheveux lâchés.
Qu’aimerais-tu que les auditeurs retiennent de ton nouveau disque ?
J’aimerais que ce disque puisse leur faire du bien, qu’ils s’y retrouvent et qu’ils s’approprient les histoires car je parle de choses assez universelles.
Quels sont tes prochains projets ?
L’album sortira le 14 octobre. Je commence à travailler avec un metteur en scène pour le live ; à suivre de ce côté-là. La promotion de ce disque va se poursuivre avec notamment des live sessions. Le prochain extrait sera « Mon Grand Secret ». Avec Vivienne Mok qui est la merveilleuse photographe qui a réalisé la pochette de l’album, nous avons fait des petits portraits vidéo où je chante chaque chanson et où je suis mise en scène par son talent. Vivienne que j’aime beaucoup était la personne parfaite pour ce projet.
ELSA KOPF - Tout ce dont je me souviens
Premier extrait du nouvel album "Au jardin de la nuit". Paroles: Jean Max Rivière/Elsa Kopf Musique: Elsa Kopf Clip réalisé par Vivienne Mok @viviennemokphotography URLS: ...