Retrouvailles avec Faustine au Studio Luna Rossa afin d’en apprendre plus sur son premier album !
Pourquoi as-tu mis plus de quatre ans pour revenir à la musique avec « Brasier » ?
A la suite de la parution de mon second EP « Métamorphoses », j’ai fait pas mal de concerts afin de faire vivre ce disque. Ensuite, il y a eu le COVID et cette période a été très bénéfique pour ma création mais aussi sur le plan personnel puisque j’ai appris que j’étais enceinte au tout début du confinement. De nouvelles chansons sont nées en 2020 et quand nous avons été déconfinés, j’ai repris contact avec mes musiciens mais l’enregistrement de l’album ne s’est pas fait tout de suite car j’étais en congé maternité et je voulais vivre pleinement les premiers mois de mon petit garçon. C’était important pour moi de prendre du temps pour mes deux bébés ; pour Gustave et pour ce premier album sans presser le pas. Il a fallu que tout se mette en place, le studio, l’enregistrement et la sortie un an après ; tout prend beaucoup de temps d’autant que je fais pas mal de choses seule.
Serait-ce ce laps de temps qui t’a donné envie de composer ton premier album ?
Oui car tout le temps après lequel je courrais pour écrire et composer m’a été offert sur un plateau. Je sais que ce moment-là a été assez terrible pour d’autres mais pour moi, cette période été synonyme d’épanouissement.
Avant « Brasier », tu as sorti deux EPS ; que t’a permis ce premier long format ? Peut-être de développer un fil rouge ?
En comparaison des EPS, l’album m’a permis de creuser une thématique qui s’est un petit peu imposée à moi sur plusieurs titres et sur la longueur. C’est en prenant un peu de recul sur mes écrits et sur mes sonorités que je me suis rendu compte que l’élément du feu était prépondérant et qu’il revenait souvent. En revanche, dès le départ, je savais que je voulais parler des éléments naturels. Est-ce que cela venait d’une envie de nature pendant le COVID, je ne saurai le dire mais c’est quelque chose qui m’a envahit inconsciemment. L’eau, l’air, la terre et le feu étaient très présents dans mes textes et rapidement, je me suis dit qu’il fallait que l’on puisse lire ces éléments en écoutant l’album.
Que représente ce premier album pour toi ?
Quand je parle de cet album, je suis émue car c’est clairement un rêve de gosse qui s’est concrétisé. Je me souviens que cet objet qui ne veut plus dire grand-chose aujourd’hui avait de l’importance pour moi quand j’étais petite. Un album, ça raconte une histoire et j’avais envie moi aussi d’en raconter une. Ce premier album est à la fois un aboutissement, un accomplissement et une naissance car il ouvre tous les possibles. J’ai presque l’impression que je démarre. Je suis dans un entre-deux très organique, très vibrant et très excitant.
Que symbolise ce brasier qui lui donne son nom ?
Je me suis rendu compte que parmi ces éléments, le feu était vraiment celui qui embarquait tout et pour moi, il symbolise l’incandescence des émotions. Dans cet album, tout est poussé à l’extrême ; les émotions débordent.
Quelles thématiques abordes-tu sur ce disque ?
Sur ce disque, je parle notamment de passion amoureuse mais dans ses excès ; la passion la vraie mais aussi son côté destructeur ; de trop plein d’émotions, de maternité, d’affirmation de soi…
Comment as-tu rencontré Da Silva ? Quel rôle a-t-il joué sur « Brasier » ?
Au départ, je voulais proposer un duo à Emmanuel Da Silva mais il l’a refusé car en fait, il ne chante pas un titre qu’il n’a pas un peu écrit. En revanche, il m’a dit que mes chansons lui plaisaient et que si je cherchais quelqu’un pour réaliser l’album, il était partant pour embarquer dans l’aventure. Le travail de Da Silva a été fondamental et fondateur sur les arrangements. Il m’a fait des propositions et c’était exactement ce que j’entendais dans ma tête. Il a su être à l’écoute de mes envies. Nous nous sommes vraiment trouvés.
Musicalement, comment as-tu voulu cet album ?
J’ai attribué un instrument à chaque élément ; la batterie pour le feu, le violon pour l’eau, le violoncelle pour l’air et la guitare pour la terre. Da Silva m’a demandé ce que je voulais entendre sur ce disque. Dans ma tête, j’entendais des claviers, des sons électroniques, des sonorités actuelles mais je voulais garder néanmoins un côté un peu Rock notamment au niveau de l’énergie. Je voulais trouver un son Pop Rock qui soit frais sans perdre le côté chanson Française que j’affectionne particulièrement. J’aime beaucoup notamment Barbara, Maxime Le Forestier et je surkiffe M qui a une énergie très Rock sur scène ; Matthieu Chedid possède cette incandescence que je cherchais.
Il y a une collaboration vocale sur « Si Tu M’Aimes »…Peux-tu nous en dire plus ?
Il s’agit d’un duo avec Gervaise que j’avais rencontrée durant mes années parisiennes. A cette époque-là, nous étions dans le même timing de développement ; j’aimais son univers, son propos, son engagement, ses valeurs. Je lui ai proposé cette chanson en me disant que ce serait chouette de faire un peu un girl power. Je voulais faire un duo avec quelqu’un qui déménage et c’est le cas de Gervaise. Elle est venue enregistrer cette chanson dans le Sud et elle sera là le 22 mai à la Péniche Antipode pour le concert parisien.
En rapport à deux titres de ton album, peux-tu nous dire où se trouvent tes racines et où puises-tu ta « source » ?
Mes racines se situent dans les Cévennes. Que ce soit du côté de ma maman ou de mon papa, je sais que nos ancêtres y ont vécu. C’est un lieu que j’aime particulièrement, j’y vais depuis ma plus tendre enfance et j’y puise ma force, mon énergie, j’aime m’y ressourcer. Les Cévennes font partie de ma source mais celle dont je parle dans l’album est en réalité la naissance de mon petit garçon car je n’ai rien vécu de plus fort que de devenir maman. Dans la maternité, on fait face à toutes les émotions ; la peur, la colère, la tristesse, le bonheur, la joie mais tout à 300% ; on en ressort épuisée mais tellement remplie.
Quels sont tes prochains projets ?
Le clip illustrant « Je Vole » sortira le 05 mai. Je me produirai le 12 mai à Blauzac dans le cadre du Festival Le Temps des Cerises. Le 22 mai, je serai en concert sur la Péniche Antipode à Paris. Cet été, je vais relancer les sessions « J'irai chanter dans ton jardin! » qui sont des petits concerts chez l’habitant. Plusieurs sont en train de se caler dans le Sud. La tournée s’actualise en permanence car je suis toujours en recherche de dates. Depuis très peu de temps, je pense à la suite mais je ne suis pas encore passée à l’écrit ; il y a toujours un temps d’incubation un peu long quand je vis des choses fortes. En tant que comédienne, je joue actuellement dans le spectacle « Pantin/Peluche, Blanche et l’Exil » écrit et mis en scène par François Kopania.
Nouvelle sortie le 24 février 2023
https://bfan.link/brasier?fbclid=IwAR0zzbEn4gfseSxVOge_vXjIOg_Z1t0EQ7aurSadsfAOcGWUkvoj7yiYHf4