Rencontre avec Yaåster au Studio Luna Rossa à l’occasion de la sortie de son premier EP !
Comment te présenterais-tu à nos lecteurs ?
Je suis auteur, compositeur et interprète. J’ai monté une association avec laquelle je produis toute ma musique mais aussi mes clips. Je suis multi-instrumentiste ; je joue de la guitare, de la basse, de la batterie et du piano/synthé. En parallèle à mon projet musical, je bassiste pour Nusky & Vaati.
Qu’as-tu fait musicalement parlant avec « Out Of My Zone » ?
J’ai eu quelques petits groupes au lycée mais très brièvement car j’étais quelqu’un de très timide sur le plan musical. Très vite, je me suis enfermé dans mon studio ; ma petite tour d’ivoire ; et c’est comme cela que j’ai appris à composer et à arranger et si j’ai mis beaucoup de temps à sortir des titres, c’est parce que j’avais besoin d’introspection musicale. Entre 2018 et 2020, j’ai dévoilé quelques morceaux que j’ai rapidement supprimés car ils ne me correspondaient pas. Au-delà de cela, vers la moitié des années 2010, j’ai été guitariste pour Violetta Spring qui s’appelle Vio aujourd’hui.
Le titre de ton EP pourrait signifier que tu es sorti de ta « zone de confort » pour tester d’autres choses…est-ce le cas ?
Oui, durant le COVID, il y a eu beaucoup de réflexion et « Out Of My Zone » a été un renouvellement musical pour moi, ça a été un changement de cap complet car auparavant, ma musique était très Pop-Groovy. J’ai décidé de mettre en avant et d’approfondir cette nouvelle direction musicale.
Quelle a été l’impulsion pour composer ce disque ?
L’envie viscérale d’exister dans le paysage musical. Il fallait que je sorte enfin quelque chose et que j’arrive à l’assumer. A partir du moment où j’ai décidé de changer de style, la clé de voûte a été de m’accepter totalement et cela incluait le Rock. J’ai été très influencé par Kevin Parker de Tame Impala qui est l’une de mes idoles. Quand j’ai réussi à trouver ce son et à me l’approprier, je suis parti sur un mon premier EP.
Y développes-tu un récit ? Suit-on un fil rouge sur « Out Of My Zone » ?
Sur cet EP, il y a une sorte de boucle mais cela n’a pas été volontaire. La chanson « Out Of My Zone » qui donne son nom à ce disque est divisée en deux parties. Les premières notes composées pour cet EP figurent dans la première partie et ensuite, toutes les autres chansons sont arrivées. La seconde partie est venue se greffée à la première à la fin de la composition mais il n’y a pas de fil rouge en tant que tel entre les chansons si ce n’est cette boucle entre les deux parties de la chanson « Out Of My Zone ».
Quelles thématiques abordes-tu sur cet EP ?
Cet EP est très introspectif, j’y dévoile des émotions vives tant dans la noirceur que dans la lumière. Dans ces chansons, on retrouve les thématiques de l’amour, de la joie, de la tristesse et même de la dépression dans « The Alarm » mais il y a beaucoup d’espoir dans ces morceaux.
Pourquoi as-tu fait le choix d’avoir de l’anglais et du français sur ce disque ?
J’ai toujours écrit en anglais car ma culture musicale est Anglo-Saxonne à 95%. Si depuis quelques années, je m’ouvre beaucoup plus à la musique en français, j’étais à fond sur l’anglais durant toute ma période collège et lycée. L’anglais est donc venu naturellement ; je reproduis ce que j’aime et ce que j’ai été habitué à écouter. Quant au français, c’est venu de la curiosité d’expérimenter des choses nouvelles après des années d’écriture en anglais. J’avais envie de voir ce que donnait l’écriture dans notre langue. Je voulais tester ma plume en français afin de voir ce qu’elle valait et aussi découvrir ma voix dans notre langue.
« Out Of My Zone » fige-t-il la direction musicale de ton projet ou penses-tu que la suite sera autre ?
Cet EP pose vraiment une direction stylistique ; je veux que ce soit Rock, Psyché et Pop car ça a toujours fait partie de moi et de ce que j’ai toujours aimé écouter. J’ai à cœur d’avoir des mélodies accrocheuses mais qu’en même temps, je veux que ça agresse ; que ça ne soit pas lisse. En revanche, dans cette direction, il y a une marge de manœuvre et il y aura donc forcément de l’évolution.
Peux-tu nous parler de la mise en image de « La Balade » ?
Nous avons tourné ce clip au château de Rochefort qui se situe à Saint-Bonnet-de-Rochefort en Auvergne-Rhône-Alpes. C’est une forteresse médiévale du XIIIème siècle. Le lieu est absolument magnifique. Dans cette vidéo qui a été réalisée par Laura Naval et Jc Joam, je suis accompagné de Gaïa Zimmerman qui est une amie mannequin. Nous nous sommes mis en scène en représentant deux amants évadés d’une société un peu trop oppressante. Ce château semblait être le bon endroit pour sortir d’un contexte de civilisation et revenir à quelque chose où le temps n’existe plus. Comme cette chanson est une balade, le clip se déroule lentement. On prend le temps de se poser et de regarder et c’est vraiment ce que je voulais avec ce clip.
Qui retrouve-t-on dans ta culture musicale ?
Les Red Hot Chili Peppers ; l’album « Stadium Arcadium » m’a explosé la tête en 2006 ; The Kooks, MGMT, Arctic Monkeys, The Strokes mais aussi Tame Impala, Prince, Michael Jackson et The Beatles.
Quels sont tes prochains projets ?
Le clip de « The Alarm » qui sera le focus track de l’EP a déjà été tourné. Le disque sortira le 12 mai et la release party se fera le lendemain au Pop Up du Label. Une live session est prévue. J’ai pour projet de présenter plusieurs versions alternatives notamment en acoustique de certains morceaux de l’EP. Je pense faire un featuring avec un rappeur ou une rappeuse sur « Out Of My Zone Part I ». Mon prochain gros chapitre sera mon premier album et d’ici là, je dévoilerai quelques singles.