Retrouvailles avec Peter Kitsch au Studio Luna Rossa afin d’en apprendre plus notamment sur « Alaska » !
Qu’est-ce qui a fait que tu sois sorti de ta « zone de confort » sur « Alaska » qui est clairement orienté Pop Rock ?
Comme je travaille actuellement sur un album Urban et qu’il m’est arrivé d’avoir des critiques de la part de vieux musiciens notamment sur le fait d’utiliser l’auto tune, j’ai eu envie de faire un titre sans rien du tout afin de revenir aux fondamentaux. J’avais cette envie depuis longtemps. Il faut savoir que j’avais déjà eu ce genre d’expérience avec Natalie Cardone sur le titre « Comme Des Anges » qui n’est jamais sorti officiellement.
« Alaska » est-il le point de départ d’une nouvelle aventure sous le nom de Chateau Richeux ?
« Alaska » a été fait en parallèle à Peter Kitsch car les gens me connaissent un peu comme le petit neveu de Gainsbourg qui s’exprime dans un registre Electro. J’avais à cœur de présenter une autre facette avec Chateau Richeux comme pouvait le faire Boris Vian ; sans me comparer à lui ; avec son alias Vernon Sullivan. Les deux styles étaient très différents et c’est un peu pareil dans mon cas, c’est comme s’il y avait un Peter qui est dans l’Urban, le Rap et l’Electro et un second qui est la Pop mais que l’on ne connait pas. Souvent tout se joue dans l’enfance et moi, à l’époque, j’écoutais autant Michael Jackson que Téléphone.
De quoi parle cette chanson ?
J'ai été inspiré par le film « Jeremiah Johnson » de Sydney Pollack avec Robert Redford pour cette chanson qui parle d’un retour aux sources, à la vie dans la nature. Ce film parle d’un homme qui quitte la civilisation afin de vivre une vraie vie dans la montagne avec tous les bienfaits que cela peut avoir mais aussi tous les problèmes que cela peut causer.
Peux-tu nous parler de sa mise en images ?
Nous ne sommes pas partis en Alaska ; j’aurais bien voulu ; nous avons tourné ce clip à L’Alpe d’Huez (rires). Je voulais filmer ce clip dans la neige car cela illustre vraiment la nature brute. Par ailleurs, dans cette vidéo, il y a une femme en rouge qui symbolise le danger et l’aventure en même temps. D’un point de vue graphique, la couleur rouge apporte du contraste, c’est monochrome et j’aime bien cela.
Comment développerais-tu le remix de cette chanson réalisé par Chester Page ?
Le morceau original est Pop-Rock à la limite du Post-Punk et Chester Page lui a apporté une touche plus électronique avec son remix. Chester a ajouté plus de synthés tout en gardant la mélodie de départ. C’est une lecture plus dansante. Pour tout te dire, je ne serais pas contre un remix encore plus Electropop à la Pierre de Maere. Peut-être qu’il y aura une troisième version d’« Alaska »…
Comment expliquerais-tu que, depuis quelques années déjà, tu te sois dirigé vers des textes plus conscients voire engagés ?
Tout d’abord, il y a eu les attentats de Charlie Hebdo puis du Bataclan en 2015 et aussi le fait que je sois devenu papa d’une petite fille en 2019. Tout d’un coup, on se projette dans dix ou vingt ans, on se demande dans quel monde son enfant va grandir et forcément, ce questionnement se reflète dans les textes.
Peux-tu nous en dire plus sur « Paris Brûle Encore » paru il y a quelques mois ?
L’épisode 2 est déjà sorti alors que l’épisode 1 paraîtra prochainement et pour tout te dire, il a été écrit alors que la Cathédrale Notre-Dame de Paris était en proie aux flammes en avril 2019. L’épisode 1 est une chanson Pop très traditionnelle à la Michel Berger qui raconte que Paris n’est plus la même sans la personne aimée. J’étais chez moi, au piano, dos à la fenêtre d’où je peux voir un bout de Notre-Dame, je suis resté jusqu’à deux heures du mat' à composer et je ne m’étais rendu compte de rien. Ce n’est que quand j’ai regardé les informations que j’ai pris connaissance du désastre. Quelques jours plus tard, j’ai réécouté cette chanson et j’ai trouvé que c’était trop mielleux surtout après ce qui venait de se passer ; du coup, j’ai eu l’idée de faire une chanson plus violente, c’est la même histoire racontée dans un style différent ; un peu dans la lignée d’« Exercices de Style » de Raymond Queneau.
Tes deux premiers albums sont ressortis récemment…pourquoi avoir attendu aussi longtemps ?
Ce n’est pas de mon fait (rires). Il faut poser la question à Sony Music ! Apparemment, cela est dû au fait que plein d’utilisateurs Deezer ont écrit au label en disant qu’ils ne trouvaient pas du Peter Kitsch. C’est super, ça fait vraiment plaisir.
Quel regard as-tu aujourd’hui sur chacun de ces disques ?
Je trouve que mon premier album était très balèze. Je l’appelle mon album de jeunesse car à mon avis, j’ai voulu y mettre trop de choses mais c’est aussi ce qui plaisait aux gens. Je pense que j’aurais pu en faire beaucoup moins au niveau des paroles mais j’avais à cœur de bien faire. Mon second album correspond à une période où j’étais hyper heureux et j’ai toujours beaucoup de tendresse pour ce disque. Avec le recul, j’aurais peut-être travaillé cet album différemment car souvent, je fais tout tout seul ; j’aurais peut-être pris un réalisateur…
Tu sors régulièrement des titres mais les défends-tu sur scène ?
J’ai beaucoup le trac et j’ai un peu de mal avec la scène mais par contre, une fois que j’y suis, je suis comme un poisson dans l’eau. Pour que j’y aille, je crois qu’il faut qu’il y ait une vraie attente de la part du public. La dernière fois que je suis monté sur scène pour chanter un titre, c’était avec mon pote Assolo qui a été le bassiste des Rita Mitsouko et qui joue sur « Alaska ».
Quels sont tes prochains projets ?
L’épisode 1 de « Paris Brûle Encore » devrait sortir d’ici la fin du printemps. Cet été, j’aimerais publier un titre summer. J’ai dans l’idée de remixer « Burn Out ». Je travaille sur un album Urban et il se pourrait qu’il y ait d’autres titres sous le nom de Château Richeux…
ALASKA - Electro Remix (feat. Peter Kitsch) (Chester Page Remix)
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