Retrouvailles avec Rachel au Studio Luna Rossa afin d’en apprendre plus sur « Fou » !

Nous nous étions rencontrés en juin 2020, que s’est-il passé musicalement pour toi durant deux ans et demi ?

Après une grosse remise en question durant le COVID ; comme beaucoup d’artistes ; j’ai persévéré dans ce que je faisais mais de manière plus poussée. Je me suis entourée de musiciens afin de pouvoir faire vivre ma musique sur scène ; c’est d’ailleurs mon objectif pour 2023. Durant ces deux ans et demi, j’ai continué d’écrire et de composer, j’ai sorti quelques titres, j’ai fait de nouvelles rencontres artistiques ; des bonnes et des mauvaises ; et j’ai vraiment trouvé ma voie.

Pourquoi as-tu fait le choix de travailler tes titres avec des producteurs différents ?

Ça s’est présenté comme cela. En ce qui concerne « Veine Pour Mon Cœur », j’ai suivi les conseils de mon attaché de presse et pour « Fou », c’est un choix de ma part car Alexandre Zuliani a été notamment le producteur des trois disques de Thérapie Taxi et je voulais absolument travaillé avec lui. Je lui ai envoyé ma chanson, il a aimé le délire et il a dit go.

Es-tu toujours en recherche de ton style où l’as-tu cerné ?

Je l’ai cerné de plus en plus. Je retourne un petit peu à mes sources ; c’est-à-dire une veine un peu plus Pop-Rock et up tempo. Tous les titres à venir seront dans la même optique que « Fou ». Je me suis vraiment retrouvée dans ma période de la découverte de la musique et je tends de plus en plus vers une musique Pop-Rock actuelle.

« Fou » a-t-il été pensé tout de suite comme un titre up tempo ?

Hyper bonne question ; tu as bien cerné le titre car il n’a pas du tout été pensé comme cela à la base. « Fou » est à 128 BPM alors qu’initialement, le pattern de batterie était à 102. A l’origine, « Fou » était une chanson assez légère et douce un peu comme « I Follow Rivers » de Lykke Li. C’est en travaillant ce titre de plus en plus et en échangeant avec des arrangeurs-producteurs que la version finale de « Fou » est née.

De quoi parles-tu dans cette chanson ?

Cette chanson parle tout simplement de se trouver dans sa propre vie et de faire avec ce qui nous entoure ; cette société qui n’est pas toujours facile dans tous les sens du terme.

Dans ce morceau, tu dis « Laisse-moi tomber puis me relever, j’n’oublie pas tous mes ratés », fais-tu partie de ceux qui transforment les erreurs du passé en force ?

Complètement car en fait, il n’y a pas d'erreur, il n’y a que de l’apprentissage.

Que trouves-tu de plus fou dans ce monde ?

L’individualisme ; le fait d’être vachement recroquevillé sur soi-même ; de plus en plus malheureusement. Bien sûr, on ne va se mentir, c’est universel, la paix et la guerre. Egalement, l’injustice, au niveau social et tout ce qui s’ensuit. Pour la petite anecdote, un jour, dans le bus, une nana s’est fait agresser devant moi et j’ai pris sa défense ; c’est typique chez moi, je n’arrive pas à la fermer dans pareil cas ; j'ai été insultée de tous les noms par le gars qui était mi-clodo mi-racaille et il a terminé par la justicière ; ça m’a marqué et je me suis dit grave.

As-tu prévu de présenter des versions alternatives de « Fou » ?

C’est déjà fait, j’ai présenté un petit live acoustique avec mon batteur sur les réseaux sociaux mais il n’y aura pas d’autres versions de « Fou » car je trouve que cette chanson marche bien comme cela. Je n’ai pas envie de dénaturer ce titre.

« Veine Pour Mon Cœur » et « Fou » annoncent-ils enfin un format court ou long ?

Et bien, non, pas du tout. Ces titres annoncent de la scène. Nous avons déjà trois belles dates qui sont programmées. J’ai une vingtaine de chansons et j’ai envie de les présenter en live. Par contre, d’autres titres sortiront mais plus tard…

Contrairement à pas mal d’artistes Français de nos jours, tu t’es lancée musicalement dans notre langue, l’anglais serait-il une option pour l’avenir ?

Non, je me débrouille mais je suis loin d’être bilingue et mon accent, c’est rédhibitoire, ça ne va pas du tout (rires).

Commences-tu à diversifier les projets artistiques ; notamment les collaborations ; en dehors du tien ?

Non car mon projet demande déjà beaucoup de boulot, d’énergie et de temps et je ne me vois pas m’investir ailleurs. Pourquoi pas, plus tard, dans deux ou trois ans, qui sait…il ne faut jamais dire jamais mais pour l’instant, je n’ai ni l’énergie ni le temps.