Rencontre avec Oré au Studio Luna Rossa à l’occasion de la sortie de « Des Chiffres » !

Comment te présenterais-tu à nos lecteurs ?

Mon vrai prénom est Morgane et mon nom de scène est Oré. Je suis née à Metz et j’ai grandi à Narbonne. Je suis auteure, compositrice et interprète. Je fais de la chanson Pop Française et j’aime bien développer un aspect un peu poétique dans mes textes. Si j’ai commencé mon apprentissage de la musique en jouant du piano, je joue surtout du ulkulélé mais mon principal instrument est le chant.

Comment est née « ton histoire d’amour » avec le ukulélé ?

D’un fructueux hasard ! J’ai fait mon BTS à Toulouse, nous faisions tous un peu de la musique et à cette période-là, le ukulélé était à la mode ; IZ cartonnait avec sa reprise d’ « Over The Rainbow ». J’avais toujours voulu faire de la guitare et comme j’avais un peu lâché le piano car trop encombrant mais que je voulais me mettre à chanter et m’accompagner un peu comme ce que faisaient mes potes, je me suis acheté un ukulélé moi aussi. Grâce à cet instrument, j’ai mélangé les accords et j’ai commencé à composer un peu comme cela. Le ukulélé possède un son que j’adore, il a un côté très ensoleillé. Je peux l’emmener partout avec moi ; je l’utilise sur scène et je l’ai gardé dans mon ADN.

Tu sortiras un second EP dans quelques mois, quels enseignements gardes-tu du premier ?

Surtout de ne pas stresser car je m’étais vraiment mise la rate au court-bouillon pour le premier EP. Du studio jusqu’à la sortie, j’ai voulu absolument tout contrôler alors que maintenant, je prends plus de distance par rapport à cela ; j’ai envie d’être plus spontanée.

Ce second format court à venir sera-t-il dans la continuité musicale de « L’EP d’Oré » ou as-tu suivi de nouvelles voies ?

Le premier EP était beaucoup Rap et Slam alors que celui à paraître sera plus chanson. A l’époque, j’étais très fan d’Odezenne et de Stupeflip, je voulais vraiment faire du Rap alternatif et Electro et donner une image de femme forte. C’était quelque chose qui faisait partie de moi mais que je n’ai pas envie de montrer tout le temps car ça peut être usant. Du coup, j’ai décidé de partir sur de la chanson et de la mélodie tout en acceptant ma douceur d’une certaine manière.

Comment décrirais-tu ton univers ?

Poétique, plutôt dans la légèreté et plutôt lumineux, assez dans le positif tout en étant mélancolique également.

Ton écriture est-elle plus tournée vers toi ou axée sur les autres ?

Ça a été une longue question. Sur le premier EP, j’ai créé volontairement des personnages afin que les gens puissent s’y reconnaître alors que sur le second EP, j’ai fait le choix de parler de choses très personnelles tout en restant assez vague pour que les auditeurs puissent s’y retrouver. Je parle souvent du passé, de l’amour, de choses vécues mais les personnes qui m’écoutent peuvent s’y retrouver d’une manière ou d’une autre.

De quoi parles-tu dans « Des Chiffres » ton nouveau titre ?

Dans « Des Chiffres », je parle de la relation de couple de longue durée. Je voulais apporter un témoignage positif à la relation longue en abordant la routine joyeuse ; celle qui fait du bien.

Peux-tu nous parler de sa mise en images ?

J’ai fait appel à La Sale Affaire qui est le collectif de réalisation qui m’accompagne partout et qui m’aide à faire mes images. Nous avions à cœur de raconter une histoire dans ce clip dans lequel je ne souhaitais pas incarner le personnage principal même si je le suis dans la chanson. Nous nous sommes dit que j’allais être la narratrice avec mon ukulélé et derrière moi, toute l’histoire se déroule. Wes Anderson a été une référence. Cette vidéo a été tournée avec des plans fixes et nous avons volontairement choisi des décors qui ne font pas forcément rêver ; nous avons filmé une partie du clip dans une sucrerie désaffectée. Même s’il n’y a pas un grand soleil, c’est agréable à voir et à écouter.

Quels seraient tes chiffres fétiches ?

Le 3 car il représente à la fois la naissance de l’un de mes petits frères et la mort de mon grand-père. Le 25 car c’est le jour de ma naissance ; c'est très égocentré mais réaliste (rires).

Qui retrouve-t-on dans ta culture musicale ?

George Brassens que j’ai beaucoup écouté quand j’étais petite ; je ne connais pas tous ses albums mais j’aime son âme, son positivisme que je trouve assez beau et son humilité qui marque parfois à ce monde. Neil Young, Chilly Gonzales, Aldous Harding, alt-J mais aussi ABBA, Boney M…

Quels sont tes prochains projets ?

« La Vieille Maison » sortira fin novembre et le clip a été tourné aussi par La Sale Affaire. Il y aura très certainement un featuring avec Arthur Ely. Un troisième single devrait paraître fin janvier avant l’EP de huit titres qui est prévu pour le printemps. Je vais participer au Mégaphone Tour. Le live se construira petit à petit au moment de la sortie de l’EP ; j’envisage plus une tournée à l’automne 2023. Je continue à écrire pour la suite…