Rencontre avec Nillio au Studio Luna Rossa à l’occasion de la parution de « Proxima » !

Comment te présenterais-tu à nos lecteurs ?

Je m’appelle Guillaume, mon nom de scène est Nillio, j’ai 26 ans et je suis originaire de Lyon. Je suis auteur, compositeur et interprète et je travaille avec Florian qui est producteur. Je chante principalement, je ne joue pas d’un instrument, je compose sur mon ordi avec un clavier et nous finalisons la musique à deux avec Florian. A côté de cela, je suis aussi ingénieur agronome ; trois jours par semaine, je travaille en tant qu’ingénieur afin de gagner ma vie et financer mon projet musical indépendant.

T’es-tu assez tôt intéressé et dirigé vers la musique ?

Intéressé, très très tôt, oui car je chantais et faisais des spectacles presque avant de parler. J’ai tout de suite été attiré par la création ; je me souviens avoir écrit mes premiers textes à l’âge de 6 ans ; mais pour m’y mettre vraiment, acheter un logiciel et commencer à composer, c’était plutôt vers mes 14-15 ans. Quand j’ai vu les leçons de Stromae pour la première fois, ça m’a fait un électrochoc et c’est là où je me suis dit qu’il fallait que je fasse cela et rien d’autre même si j’ai quand même fait des études en parallèle. Depuis ce moment-là, je n’ai jamais arrêté de composer et d’écrire. De m’y mettre sérieusement, ça a quand même été assez tardif.

As-tu tâtonné musicalement parlant avant de trouver le son que tu souhaitais pour ton premier disque ?

« Proxima » est quand même sacrément une exploration. A la base, nous ne savions pas forcément ce que nous recherchions mais nous sommes parvenus à construire une certaine forme d’unité même si ce disque explore beaucoup de choses. Je trouve que c’était intéressant de ne pas trop se limiter pour ce premier projet. Dans ce que nous sommes en train de composer éventuellement pour la suite, il y a des lignes directrices beaucoup plus claires.

Portais-tu en toi ce disque depuis quelques temps déjà ?

 Avant de rencontrer Flo, j’avais des années d’écriture derrière moi et quand nous nous sommes dit que nous allions travailler ensemble, il y avait vraiment de la matière et ça a donné tout ce que nous avons fait là.

Comment synthétiserais-tu l’univers de « Proxima » ?

L’univers de ce disque est assez paradoxal car on distingue deux piliers sur « Proxima », le premier est une sorte de réalité froide et brute de la société et le second est beaucoup dans l’imaginaire et le rêve. A posteriori, quand on écoute ce disque, il donne un peu la même sensation que le souvenir d’un rêve que l’on a fait. Il y a un côté réel car on l’a vécu quand on était dans le rêve mais en même temps, il y a des choses qui sont complètement au-delà de la réalité.

Retrouve-t-on principalement de l’intime dans tes chansons ?

80% des chansons sont très intimes. Même quand je parle de la société, ma vision des choses est très intime. Même si certains de mes titres sont remplis de métaphores, ils décrivent des choses très concrètes de ma vie ; je pense notamment à « Bleu » et à « Supermarket ».

Comment s’est déroulé le travail sur « Proxima » ?

La base des morceaux ; l’écriture et  la mélodie ; vient de moi et ensuite, Florian a  retravaillé la partie musicale. Par ailleurs, nous avons beaucoup discuté ensemble du concept et des thèmes abordés dans les morceaux afin d’aller vraiment au bout des choses et de façon claire. Florian m’apporte une vision extérieure qui est nécessaire. Tout le noyau de création vient de moi et Florian m’aide à faire passer l’œuvre à un niveau supérieur.

Quelles thématiques abordes-tu sur « Proxima » ?              

La boucle commence avec « Le Spleen et La Bohême » qui aborde ce fantasme de la vie d’artiste qui est volontairement exagéré dans cette chanson pour arriver jusqu’à « Proxima » qui est la métaphore du décollage vers cette étoile qui est la plus proche du système solaire et qui représente le fait de devenir une star. Sur ce disque, l’autre thème dominant est ma vision de la société ; je parle des choses que je vois et qui m’interpelle. Le troisième pilier de « Proxima » serait l’intime/les relations amoureuses.

Qui retrouve-t-on dans ta culture musicale ?

Ma culture musicale est assez diverse. Bénabar et Renan Luce sont les premiers artistes à m’avoir interpellé. Ensuite, j’ai eu une période comédies musicales, j’ai beaucoup aimé Mozart, l’Opéra Rock. J’ai pas mal écouté aussi de la Pop Américaine notamment Rihanna et Justin Timberlake. Actuellement, ce sont Stromae, Orelsan et Eminem que j’écoute le plus. Sinon, pour moi, l’album « Back To Black » d’Amy Winehouse est un bijou de perfection.

Quel genre d’artiste aimerais-tu devenir sur le long terme ?

Les carrières de Stromae et d’Orelsan m’inspirent énormément. Orelsan a toujours évolué depuis ses débuts, j’adore sa sincérité et son storytelling qui est hyper puissant. J’ai vraiment envie de raconter mes histoires et qu’elles puissent parler au plus grand nombre. Si ça se présente un jour, j’aurai plaisir à écrire pour d’autres artistes mais d’abord, je veux développer mon propre projet.

Quels sont tes prochains projets ? Le live en fait-il partie ou est-ce que tu présentes déjà tes titres sur scène ?

Nous avons joué dans une petite salle vers Saint-Etienne en avril mais malheureusement, nous n’avons pas encore eu d’autres occasions pour être devant le public. Nous aimerions pouvoir présenter ces morceaux aux gens en live ; pour moi, ressentir l’énergie du public et partager avec les personnes présentes, c’est vraiment ce qui est le plus intéressant. Un live stream a été filmé et il devrait être diffusé prochainement. Il n’y aura pas d’autres clips à proprement parler mais deux autres vidéos vont arriver. J’écris et je compose tout le temps ; c’est une nécessité ; nous avons déjà bien avancé sur le prochain disque.