Retrouvailles avec Vincent Hélou au Studio Luna Rossa à l’occasion de la parution de « Bonjour Tristesse » !

Quels ont été les principaux retours sur ton premier titre « Que C’Est Triste L’Hiver » paru il y un an ?

Les retours sur ce titre qui était plutôt mélancolique ont été doux, agréables et positifs ; les gens ont mis en avant le fait que j’installais déjà un univers avec un côté rétro 80 très marqué. Cela m’a nourri pour la suite ; j’ai beaucoup appris avec ce premier titre et cela m’a servi pour la finalisation de l’EP.

Pourquoi as-tu attendu autant de mois avant de présenter son successeur ?

Tout simplement car je voulais mieux faire les choses. Le clip de « Que C’Est Triste L’Hiver » est sorti assez tardivement après le titre ; il est paru durant une saison estivale alors que nous étions plutôt sur une chanson d’hiver. Au niveau du timing, ce n’est pas très bien calé mais j’ai appris plein de choses grâce à cette première sortie. Pour mon second single, je voulais que tout puisse sortir au même moment ; le titre et le clip pour lequel j’ai pris beaucoup de temps. J’avais une idée très précise de ce que je voulais ; j’avais envie que ce clip soit absolument comme ce que j’avais en tête. Faire un clip demande du temps et de l’argent et comme je fais tout en autoproduction, ça a pris pas mal de mois. Par ailleurs, nous avons retravaillé « Bonjour Tristesse » notamment au niveau du mixage et nous avons rajouté des petites choses en production. 

Musicalement, peut-on dire que « Bonjour Tristesse » est à l’opposé de « Que C’Est Triste L’Hiver » ?

Non car je trouve que l’on garde les mêmes influences au niveau des  sons. En revanche, « Bonjour Tristesse » est beaucoup plus pêchu que mon premier titre mais cela fait partie aussi de ma personnalité. Je suis assez ambivalent ; j’aime les choses assez sombres, mélancoliques et douces mais aussi les titres plus nerveux et dynamiques.

De quelle manière as-tu voulu aborder la tristesse sur ton second single ?

C’est un gros contre-pied puisque je ne raconte pas quelque chose de spécialement joyeux mais je le prends avec pas mal de recul, avec humour et ironie. Dans cette chanson, j’ai voulu aborder la tristesse en tant que spectateur de moi-même. J’ai voulu m’extraire de cet état qui nous prend parfois sans même savoir pourquoi, j’ai eu à cœur de prendre du recul afin de rire de cette situation plutôt que d’en faire quelque chose de très lourd. J’ai essayé de relativiser et de rire de moi dans cette chanson.

Y-a-t-il un rapport avec le livre de Françoise Sagan ?

Pas du tout. On m’en a parlé pas mal déjà mais ce n’est pas volontaire. J’ai trouvé cette formule hyper sympa mais je ne raconte pas quelque chose qui est lié à cette histoire.

Qu’est-ce qui peut te rendre triste au quotidien ?

Cela peut être juste quelqu’un que je croise dans la rue et qui a les larmes aux yeux, ça me rend triste tout de suite car je suis assez empathique ; je prends très vite les énergies. Cela peut être également les informations qui relatent tout ce qui se passe dans le monde. Si je recentre sur moi-même, cela peut être des choses très personnelles dans mon entourage. Je prends les choses à cœur et ça peut me toucher assez vite.

Serais-tu plus enclin à la tristesse pure ou au spleen ?

Je suis plus enclin au spleen ; à cette mélancolie. Parfois, tout va très bien et d’une minute à l’autre, j’ai un gros moment de tristesse, je ne sais pas pourquoi, ça me happe et ça passe.

Y-a-t-il une part de vécu dans la mise en images de « Bonjour Tristesse » ?

(Rires) Je ne me suis pas servi de mon quotidien mais plus de ce que j’ai pu ressentir parfois. Cela aurait été assez triste ; pour le coup ; si ce clip ressemblait à mon quotidien. Ce clip illustre des moments de solitude comme lorsque l’on se dit que l’on va organiser quelque chose et que finalement, on se retrouve tout seul.

Peux-tu nous en dire plus sur le tournage de ce clip ?

J’avais envie que l’on sache et en même temps que l’on ne sache pas pourquoi ce personnage qui est seul dans cette maison fait cette chose-là. Est-ce qu’il attend réellement quelqu’un ou non ? Ce clip qui a été réalisé par Benjamin Cognet et Aldo Cardulo de La Cage à Road a été tourné dans les Vosges dans une maison qui a été construite à la fin des années 70 et qui n’a jamais été refaite. Quand nous sommes arrivés, il neigeait et le tournage qui devait durer deux jours ne s’est fait que sur une très grosse journée. Nous étions en toute petite équipe et nous avons réussi à faire quelque chose de très sympa. C’est un super souvenir.

As-tu prévu de décliner « Bonjour Tristesse » sous la forme de remixes ?

C’est en cours. Un remix est déjà prêt et je suis à la recherche d’autres remixeurs afin d’avoir des versions un peu différentes.

Où en est ton premier EP ?

Je suis très content car cet EP est terminé, il ne reste que quelques masters à faire. Il va falloir maintenant que je m’entoure d’autres personnes afin de travailler la direction artistique et les visuels. L’EP sera lancé d’ici la fin de l’année avec un troisième single et pour le moment, le choix n’est pas encore arrêté, je suis en pleine réflexion à ce sujet.