Rencontre avec Marek Zerba au Studio Luna Rossa à l’occasion de la sortie de son nouveau double single !

Comment te présenterais-tu à nos lecteurs ?

Je fais des chansons du début jusqu’à la fin ; c’est-à-dire que je les écris, compose et arrange. Je joue de tous les instruments qu’exige une chanson d’une certaine manière. Je peux jouer de la guitare, du synthé, quand il s’agit de batterie, je fais de la programmation. J’ai fait dix ans de piano au conservatoire mais au bout du compte, je ne pouvais plus rien jouer d’une certaine façon car on m’avait appris à jouer de manière trop scolaire comme un perroquet.

Comment décrirais-tu ton univers artistique ?

Ce que je fais est assez éclectique car j’aime des choses très différentes. Le double single que j’ai sorti pour Halloween était dans un univers bien particulier lui en revanche, c’était creepy et sombre mais je ne veux pas du tout rester là-dedans.

As-tu tâtonné avant de trouver ta direction musicale ?

J’ai cerné certaines choses de ce que je peux faire mais je pense que je tâtonnerai toute ma vie. Jusqu’au bout, ça ne sera que du tâtonnement et des expérimentations.

Pourquoi as-tu choisi la date d’Halloween pour dévoiler ton nouveau double single ? Y-a-t-il une relation de cause à effet ?

Oui, bien sûr et d’ailleurs, ce n’est pas la première fois que je fais quelque chose pour des fêtes ; j’avais sorti « Le Père-Noël S’Est Tiré une Balle dans le Cul » pour Noël et « La Nymphomanie de la Saint-Sylvestre » pour le Nouvel An. D’une certaine manière, j’aime bien les chansons d’« Halloween » qui sont un peu nocturnes et mystérieuses et pour le coup, comme « Feu Vert ! » et « Grimoire » l’étaient, je me suis dit que c’était l’occasion rêvée pour les sortir. Dans mes futurs projets, il y aura sûrement d’autres chansons d’Halloween…

De quoi parlent ces deux nouvelles chansons ?

J’aurais tendance à dire que c’est libre d’interprétation. « Grimoire » est un peu une sorte de recette, de potion même si je n’emploie jamais ces deux mots-là dans la chanson. Quant à « Feu Vert ! », c’est une espèce d’escapade, c’est un peu comme un petit film d’horreur dans lequel un type essaie de rentrer chez lui et il s’aperçoit que le conducteur du taxi n’est pas celui qu’il croit. En tout cas, ce n’est pas un taxi sûr et le chauffeur est peut-être même au-delà d’une personne humaine.

Pourquoi t’es-tu servi d’images de « The Driller Killer » d’Abel Ferrara pour illustrer « Feu Vert ! » ?

Pour deux raisons très simples : Il y avait un taxi dans ce film d’horreur et les images sont tombées dans le domaine public. Je crois que c’est l’un de ses premiers films, il l’a tourné quasiment tout seul sur plus d’un an avec peu de moyens et je trouvais que les images collaient plutôt pas mal avec « Feu Vert ! ».

Ces deux nouveaux titres annoncent-ils ton premier album ?

Ça n’annonce pas l’album car avant il y aura un EP. Je travaille dessus depuis cinq ans avec un copain et j’espère qu’il sortira au début de l’année prochaine. L’EP ressemblera moins à l’album que ce double single d’Halloween. L’album verra le jour en 2022 normalement…

Dans un grimoire, on retrouve notamment des « formules magiques », quelle serait la tienne pour composer la chanson idéale ou pour envoûter les auditeurs ?

J’ai l’impression qu’il n’y a pas de formule justement, on fait à tâtons. En ce qui concerne le fait d’envoûter les auditeurs, je ne sais pas, j’aimerais bien répondre par une formule bien sentie mais je ne peux qu’être honnête et dire qu’il n’y en a pas.

Quel esthétisme aimerais-tu développer dans ton projet musical ?

Comme les chansons sont très éclectiques, ce serait varié et je pense que ce n’est pas du tout mon domaine, je laisse cette partie aux personnes qui m’accompagnent et qui réalisent les clips et s’occupent des photos. Nous en parlons ensemble et nous essayons de trouver de nouvelles choses à chaque fois. Durant la composition de ce double single, je sais que je regardais beaucoup de Giallo Italien des années 60-70 et dans les photos, nous avons essayé de faire quelque chose d’assez similaire. J’aurais beaucoup aimé travailler avec Shanti Masud dont j’aime beaucoup les films pour l’un de ces clips mais ça n’a pas pu se faire…peut-être pour un prochain.

Qui retrouve-t-on dans tes influences musicales ?

Il y a tellement de tout ! Sur le chemin pour venir à cette interview, j’ai dû écouter 30 chansons de 30 artistes différents. C’est tellement large et vaste que je ne pourrais pas citer de noms bien particuliers. Pour ce double single, j’avais en tête la musique de Giallo Italien, un peu de Disco mais également des choses Pop-Rock Anglaises ou Américaines. Ces chansons ont une couleur particulière qui ne sera pas celle de mes prochains disques.

Quels sont tes prochains projets ?

Je joue de la guitare et des percussions dans Cheers qui est un groupe de copains, nous avons joué il y a quelques semaines au Supersonic et nous allons nous produire à l’International le 02 décembre. Je prépare un EP de cinq titres dont un duo avec la chanteuse Valli qui a fait partie notamment du groupe Chagrin d’Amour. J’envisage l’album pour 2022. Mes amis du Supersonic m’ont lancé comme un défi d’être prêt pour leur festival en juillet qui s’appelle Restons Sérieux, peut-être qu’il y aura du live à ce moment-là…