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Rencontre avec Stanza au Studio Luna Rossa afin d’en apprendre plus sur « Traces » !

Publié le par Steph Musicnation

©Eragon Productions

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Pouvez-vous présenter Stanza à nos lecteurs ?

Jérémy : Nous sommes un groupe originaire de Lille. Je suis auteur, compositeur, chanteur et guitariste, Jona est compositeur et il joue des claviers et Alex est arrangeur et bassiste. 

Comment s’est formé le groupe ?

Jérémy : Stanza s’est formé en 2006 et je suis le seul membre qui reste de la formation originelle. Jona est arrivé pour le second album et Alex pour le troisième. Depuis 2014, nous étions quatre, Low qui était batteur et créateur de Stanza n’est pas avec nous sur ce projet pour des tas de raisons mais il gravite toujours dans la sphère du groupe puisqu’il réalise notamment nos clips. Ma voix et mes textes constituent finalement le fil rouge de Stanza depuis le départ.

Jona : J’ai rencontré Jérémy au travail ; nous bossions l’un à côté de l’autre ; et c’est lui qui m’a dit qu’ils cherchaient quelqu’un aux claviers. Au bout d’un an, j’ai accepté et je suis rentré dans l’aventure.

Alex : A la base, je venais de la scène Metal et après avoir évolué au sein de différents groupes, j’ai eu envie de me poser dans un projet qui aille plus loin et dans lequel je pourrais me réaliser totalement. A l’époque, Low m’avait contacté suite à une annonce et ça a matché très bien dès les premières répets. 

Jérémy : Au bout de quinze jours, il était avec nous sur scène ; il avait tout appris d’un coup. 

Comment voyez-vous l’évolution de votre musique depuis la parution d’« Âmes Etranges » en 2013 ?

Jérémy : Jusqu’à ce disque qui correspond à l’arrivée de Jona dans le groupe, je faisais tout ; je composais et j’écrivais. Quand il est arrivé, il a commencé à poser des claviers et il apporté un peu plus d’Electro sur ce disque. Durant l’été qui a suivi la parution d’ « Âmes Etranges », Jona m’a envoyé « Trance » ; un morceau qui partait dans tous les sens ;  je l’ai trouvé génial et à partir de là, nous avons commencé à travailler vraiment ensemble tous les deux. Au départ, Jona n’osait pas trop se lancer mais au fur et à mesure, il a dévoilé son vrai visage, il a montré qu’il n’était pas juste un claviériste, mais qu’il créait aussi des sons. 

Jona : Dès lors, nous avons mis beaucoup d’énergie à composer des morceaux ensemble en se renvoyant des idées. Soit je compose un morceau très « fini » que j’envoie à Jérémy pour qu’il vienne y poser des guitares, des sons et des paroles ; soit, c’est Jérémy qui m’envoie juste un chant à la guitare sèche et je vais y mettre des sons et ce que je ressens. Nous construisons les chansons ainsi en se les repassant. 

Alex : Depuis « Âmes Etranges », ils fonctionnent un peu en escalier. Dans leurs esprits créatifs, ça monte toujours d’une marche pour arriver aujourd’hui à « Traces » où nous sommes un peu à l’apogée de leur travail en commun. 

Jona : C’est ça, nous commençons à obtenir ce que nous voulions depuis longtemps, que ce soit au niveau du son ou des arrangements. Je pense que nous nous sommes bien trouvés et nous savons où nous allons.

©Eragon Productions

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Quelles ont été vos envies principales sur « Traces » ? 

Jona : Nous savions quelle couleur nous voulions donner à ce disque. Les sons sont Electro mais aussi très New Wave quand même. Il y a des sonorités clairement influencées par les années 80 sur cet album, nous voulions pousser cela dans notre univers. Par ailleurs, nous avons été beaucoup plus minimalistes qu’auparavant. Sur « Foste », il y avait beaucoup de choses alors que sur « Traces », nous avons cutté dans des sons très précis ; nous avons épuré pour être vraiment dans ce que nous voulions présenter dès le début. Pour nous, c’est propre.

Alex : Nous avons pris le temps de faire cet album et comme cela fait un moment que nous œuvrons ensemble, nous savons comment chacun travaille.

Jérémy : Le confinement nous a bien aidé car avant, nous étions beaucoup sur scène et nous avions pour habitude de travailler les chansons pendant les concerts mais nous étions toujours entre deux choses ; nous n’étions pas à fond sur un projet d’autant plus que nous avions nos boulots à côté. Le confinement nous a permis de nous poser sur l’album, sur ce que nous voulions vraiment faire et dire. 

Justement, qu’abordez-vous comme thèmes dans vos nouveaux morceaux ?

Jérémy : Ce nouvel album est la trace des deux années particulières que nous avons vécu simultanément tous les trois mais également Low. D’un point de vue personnel ou professionnel, elles ont été assez catastrophiques et nous avons été là les uns pour les autres. Je n’avais jamais trouvé le temps de me poser pour écrire là-dessus mais le confinement m’a permis cela. J’ai eu besoin d’écrire sur nos histoires. Il n’y a pas une chanson autobiographique pour une seule personne sur « Traces », elles le sont pour nous tous. Au niveau des textes, c’est un album pour nous quatre. 

Vous avez annoncé « Traces » avec « Les Mailles », pourquoi avoir choisi d’illustre ce titre avec des images du Stratus Dance Club dans les années 80 ?

Jérémy : C’est une jolie histoire ! Quand on écrit une chanson, on imagine les images en même temps et je nous avais imaginés dans un lieu particulier ; un endroit que nous connaissons bien ; avec des amis à nous qui danseraient mais avec le confinement, c’était impossible à réaliser. Je me suis rappelé avoir vu ces images du Stratus Dance Club il y a quelques années, j’ai contacté la personne qui gère ce club à San Diego pour savoir si nous pouvions utiliser les images car je trouvais qu’elles collaient bien à notre musique et en plus, nous trouvions que les gens présents sur ces images étaient beaux et qu’ils reflétaient bien les années 80.

Alex : C’était beau, déluré, coloré et c’était totalement ce que nous voulions.

Jérémy : Il y avait l’esprit de liberté d’être ce que l’on est sans préjugés, d’assumer certains looks, une façon de bouger et c’est ce que nous voulons faire transparaître dans nos chansons. Pour nous, cela nous permettait également d’assumer notre musique qui pour le coup est vraiment ancrée dans les années 80. C’est quelque chose qui ne se fait plus du tout, on pourrait passer pour des ringards, certains vont aimer et d’autres non mais on s’en fiche, un peu comme ces gens dans les années 80 qui s’assumaient. Il faut savoir que le responsable du Stratus Dance Club qui est assez âgé maintenant a aimé le clip et qu’il l’a même partagé sur la page du club qui existe encore et tous les anciens qui sont abonnés à cette page et qui sont présents dans cette vidéo se sont reconnus et ont partagé le clip à leur tour.

Alex : Les réactions ont été géniales.

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« Les Mailles » a-t-il été un premier single évident pour ce premier album ?

Jérémy : Après « Foste », il y a eu une grosse période un peu compliquée pour nous mais nous écrivions toujours en pointillé. « Les Mailles » a été la première chanson que j’ai écrite durant le confinement, je me suis dit qu’il se passait quelque chose et que ça pouvait être du Stanza. Je l’ai envoyée à Jona et de fil en aiguille, le morceau est né.

Jona : Nous sommes retournés aux origines avec ce titre très dansant qui nous représentait bien. 

Jérémy : Ça a été une évidence.

Cet été, vous avez clippé « En Douleur », pouvez-vous nous en dire plus sur la symbolique du personnage masqué ?

Alex : Nous avons cherché à personnifier quelque chose d’abstrait à savoir la douleur et c’est Jona qui l’incarne dans le clip. 

Jérémy : Comme tout le monde, durant le confinement, nous nous sommes retrouvés dans une période assez compliquée et nous avons été confrontés à l’étrangeté des autres. A cause des masques, il n’y avait plus d’expressions et nous devions nous méfier des autres même si ça s’est fait en douceur ; j’ai donc changé une lettre pour que cela devienne en douleur. C’est Jona qui nous a détaillé ce personnage pour lequel nous sommes inspirés un peu de Jack Sparrow et de Tim Burton.

Jona : A la base, j’ai fait un dessin d’un personnage un peu démantibulé comme Jack Skellington du film « L’Étrange Noël de Monsieur Jack ».  J’avais dessiné des cheveux ébouriffés à ce personnage long, assez étrange, un peu démembré et vêtu d’un costard. Je trouvais que ce dessin avait de la gueule et qu’il allait bien avec cette chanson. Il nous a fallu trouver un masque et le clip est sorti tout seul; tout est venu d’un coup en se basant sur ce personnage.

Jérémy : Bien que le texte soit assez lourd, nous avons eu à cœur de garder le côté un peu freaky des années 80 ; je pense notamment à « Thriller » de Michael Jackson ; tout en restant fun mais étrange. 

Une nouvelle version de « Traces » est disponible avec des bonus dont le morceau « Pulse », cet instrumental est-il un exercice de style ou une ouverture vers un avenir encore plus électronique pour Stanza ?

Jona : C’est moi qui ai composé « Pulse » à la base et à vrai dire, nous composons vraiment sur le moment en fonction de nos humeurs. En ce qui concerne la zik, nous écoutons de tout, nous sommes très ouverts. Ça peut aller d’un vieux morceau Cubain des années 60 à de la musique classique en passant par un bon vieux Rap de quartier. Quand nous composons, il en sort ce qui doit en sortir à ce moment-là. Quand j’ai composé « Pulse », il était très Electro et je pense même que ma première version était encore plus électronique que celle qui est sur « Traces ». 

Jérémy : Nous avons ajouté de la basse et de la guitare et cela a adoucit le morceau. Sur l’album, « Autant » était un peu du même genre, il a fallu que je me dépatouille et que je restructure le morceau. 

Jona : Nous reconstruisons, adoucissons et adaptons à nos personnalités.

Jérémy : En revanche, nous n’avons pas trop bougé « Pulse » car il était bien comme cela. 

Jona : En tout cas, c’est pas mal d’employer le terme exercice de style car j’ai mis beaucoup de choses dans ce morceau sur lequel j’ai passé énormément de temps.

©Eragon Productions

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Vous avez dévoilé il y a quelques mois une reprise d’« It’s Probably Me » de Sting et Eric Clapton, vos références musicales sont-elles plutôt anglophones ou francophones ?

Jona : J’écoute autant d’artistes anglophones que francophones. 

Alex : C’est pareil, pour ma part. J’écoute vraiment de tout ; Jimmy Somerville, Trivium, Iron Maiden… Dans le groupe, nous avons également des artistes en commun comme Shaka Ponk et Étienne Daho.

Jérémy : J’écoute beaucoup d’artistes Français pour les textes mais également de la musique anglo-saxonne notamment du Funk et du Jazz. Quant à Sting, c’est une référence mais j’aurais tendance à dire plus humaine que musicale. Cet artiste dégage quelque chose et pour moi, « It’s Probably Me » est l’une des plus belles chansons qui ait été écrite. 

Quelles seraient les plus grandes qualités de chacun ?

Alex : En tant que personne ou d’un point de vue musical, c’est l’authenticité que je vais mettre en avant chez Jérémy. C’est quelqu’un de très naturel qui ne se prend pas la tête et il a un talent phénoménal. Quant à Jona, pour moi, c’est la pile électrique du groupe et il nous transmet son énergie. Grâce à lui, nous nous désinhibons un peu.  

Jona : Pour Jérémy, je vais rajouter sa sensibilité ; il a un côté petit nounours qui lui va bien. Chez Alex, je mettrais en avant le fait qu’il soit toujours partant et toujours au taquet. 

Jérémy : Alex est bourré de talent, il est extrêmement sensible, fidèle et il retient énormément de choses très rapidement. Quant à Jona, autant dans la musique que dans l’image, il est extrêmement créatif. Nous avons un rapport fraternel. Il n’a pas l’air mais il est très sensible aussi ; il cache bien son jeu. 

Quels sont vos prochains projets ?

Jona : Nous allons continuer à écrire, nous sommes dans une bonne vibe et nous avons plein d’idées. Nous aimerions refaire des concerts mais en ramenant plus un projet visuel par rapport à avant. Nous avons à cœur de proposer du contenu au public. Jérémy et moi sommes graphistes et nous sommes très inspirés par l’image. Nous créons beaucoup et c’est aussi pour cela que nous allions musique et image ; pour nous, c’est indissociable.  

Alex : Nous aimerions que les gens se disent en ressortant de nos concerts qu’ils en ont pris plein les yeux et plein les oreilles dans le bon sens du terme.

Jérémy : Nous allons soutenir cet album jusqu’au bout, nous allons mettre en images chaque titre et il y aura bientôt un nouveau single.

Rencontre avec Stanza au Studio Luna Rossa afin d’en apprendre plus sur « Traces » !
https://www.facebook.com/stanza.frenchpop
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