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Rencontre avec Yul afin d’en apprendre plus sur Toxiq !

Publié le par Steph Musicnation

(c) Stéphane Nicollet

(c) Stéphane Nicollet

Peux-tu présenter Toxiq à nos lecteurs ?

Toxiq est un projet musical que je partage avec Claire Deligny. Sur notre premier EP qui paraîtra dans les prochains mois, trois titres ont été composés par Manuel Roland et Claire en a signé les paroles. En plus d’être auteure et chanteuse, elle est également bassiste et guitariste mais pas sur ce projet-là. Pour ma part, je m’occupe de la production, des arrangements, et pour la première fois, j’ai chanté ou fait les chœurs sur ce disque. C’est le réalisateur entre autre de La Féline, Xavier Thiry qui jouent les basses et Manu Babu les guitares. Puis, je passe beaucoup de temps avec Ludovic Benhamou pour le mixage et on finalise avec Benjamin Joubert pour le mastering, un magicien connu de beaucoup.

Comment vous êtes-vous rencontrés avec Claire ?

Ça date d’il y a longtemps ! J’ai fait une tournée d’Indochine (!) en tant que stagiaire son en 1997; il me semble; et il se trouve que le batteur du groupe qui allait réaliser l’album de Polo l’ancien chanteur des Satellites m’avait demandé d’être son assistant et Claire faisait les choeurs sur ce disque, on est amis depuis …

Quelle est la genèse de Toxiq ?

A l’été 2019, j’ai été programmé à un festival organisé par le collectif Otto10 et j’avais prévu que Claire vienne chanter son titre « Drogue Dure Drogue Douce » pour lequel j’avais refait une instrumentation. Le festival a été annulé mais le collectif m’a reprogrammé à Dehors Brut lors d’une soirée de soutien à Otto10 et Claire devait chanter sur 3 morceaux mais suite à une fermeture administrative à cause d’une overdose dans le club, la soirée a également été annulée. Suite à cette « malédiction » du live, nous nous sommes dit que nous allions faire un projet plutôt studio. Les deux annulations dont je parlais expliquent le nom du projet.

(c) Daisy Reillet

(c) Daisy Reillet

Musicalement, Toxiq est-il à la croisée de vos projets respectifs ?

A vrai dire, nous venons de mondes un peu différents. Ces dernières années j’évolue plutôt dans la musique électronique et Claire vient plus de la chanson et du live. Elle joue actuellement avec Loïc Desplanques et Hélène Forlot. Même si nos répertoires sont assez différents, nous les avons mêlés pour créer Toxiq. Certains titres existent depuis une dizaine d’années ; nous ne sommes donc pas partis de rien ; j’ai un peu adapté à ma sauce certains morceaux de Claire.

Toxiq est-il une parenthèse ; un projet récréatif ; ou allez-vous le développer dans la durée ?

C’est vraiment une bonne question ! Pour l’instant, notre objectif premier est de finaliser l’EP et ensuite, la seconde étape sera de faire du live avec j’espère déjà une version light à présenter pour la sortie du disque, ce qui ferait bien plaisir à Claire, le studio c’est pas trop son truc. Il est certain que nous pourrions faire d’autres chansons à l’avenir, Claire a d’autres titres, je crois aussi que j’aimerais bien qu’on chante d’autres morceaux originaux en duo mais j’avoue que nous n’en avons pas réellement parlé. Rien n’est figé pour le moment.

Comment en êtes-vous venus à reprendre d’« Idées Noires » de Bernard Lavilliers?

Cette reprise m’est un peu tombée dessus. Il y a deux ans et demi, Daisy Reillet ; une amie photographe qui a dix idées par minutes et que je trouve évidemment très talentueuse (elle a d’ailleurs fait les photos pour Toxiq et c’est son fils Basile au ukulélé et au chant sur la reprise de Sugar Man sorti l’été dernier) ; m’a chanté l’air de cette chanson au téléphone en me demandant le titre et là, je n’en savais rien du tout. Je connaissais la mélodie mais je n’avais jamais eu ce titre en CD, cassette, vinyle ou même en MP3. Quelques temps après, lors d’un mariage, un ami a passé un dernier morceau, la version chantée par Bernard Lavilliers et Catherine Ringer. C’était un vendredi soir et j’ai eu ce titre en tête jusqu’au mardi où il a fallu que je fasse une maquette avec ce que j’avais à l’esprit. Ce n’était pas vraiment le fruit d’une longue réflexion. Et comme nous commencions l’aventure avec Claire, naturellement, je lui ai demandé de chanter et rapidement, je me suis rendu compte que cette reprise avait la même couleur que nos morceaux originaux.

(c) Daisy Reillet

(c) Daisy Reillet

Avez-vous envoyé votre relecture à Bernard Lavilliers ?

Non, pas encore mais je compte le faire si un jour j’arrive à terminer mon message, et je l’enverrai aussi à Catherine Ringer qui ne doit pas s’en rappeler mais on s’était rencontré lors d’une soirée il y a très longtemps, justement avec Claire, et je me rappelle que j’étais même un peu fier d’avoir ramené les Rita  Mitsouko ma 106 de l’époque. Et il se trouve qu’elle a aussi fait la rencontre de ma fille au hasard d’une ballade avec sa maman et elle l’avait trouvée charmante, j’espère qu’elle sera tout aussi enchantée à l’écoute de cette version. Bon à la fois, ça fait plus d’un mois que je dis que je vais leur envoyer, je ne sais pas si c’est par pudeur ou si j’ai un peu peur de leurs retours mais rien n’est encore parti.

Comment avez-vous repensé cette chanson ?

Lors de ce mariage dont je parlais précédemment, c’est la dernière chanson sur laquelle j’ai dansé et je sentais que je pouvais la faire sonner comme les morceaux sur lesquels j’aime bien bouger. J’avais envie de mettre de l’Electro, un gros kick et une grosse basse sur ce titre. J’ai repensé « Idées Noires » de la façon dont j’aurais peut-être eu envie de l’entendre ce soir-là. Pour ne rien te cacher, je pense déjà à des remixes qui pourraient être encore un plus dansants, peut-être avec un premier refrain nettement un peu moins plombant. J’ai aussi commencé une version avec beaucoup d’instruments et de chœurs pour la fin, j’espère qu’on la terminera un jour, ou pour un super live !

Un premier EP sortira à l’automne, que peux-tu nous révéler sur ce disque ?

Cet EP s’intitulera « Dans La Bouche », c’est Cyrielle Sauvage, qui avait déjà réalisé plusieurs pochettes pour mes EP, qui a fait celle-là, mais au dessin cette fois. Il sera composé de six titres, trois originaux, deux reprises ; l’une donc de Bernard Lavilliers et l’autre de feu Yubaba Smith & Fortune ; ainsi qu’un dernier morceau instrumental.

(c) Daisy Reillet

(c) Daisy Reillet

Que mettrais-tu en avant chez Claire ?

C’est quelqu’un qui compte beaucoup pour moi, que je trouve intelligente et drôle. J’aime le fait qu’elle soit entière, comme moi elle peut avoir des problèmes de communication mais j’apprécie et je partage souvent sa façon de voir les choses. En ce qui concerne l’artistique, je mettrais en avant son écriture.

Pour reprendre le titre de votre premier single et en le transposant à la vie de tous les jours…De quelle drogue dure et de quelle drogue douce ne pourrais-tu te passer ?

Je pense que ma drogue dure serait le cinéma et la musique serait ma drogue douce ou inversement ! D’une façon ou d’une autre, ma musique est toujours liée à l’image. Et je crois que je suis accro aux basses voire aux infrabasses. Quand je travaille, j’ai besoin de sentir les choses, comme quand je vais dans une salle de spectacle, au cinéma ou en club. Pardon, quand j’allais.

https://www.facebook.com/toxiqmax
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