Rencontre avec Kazam au Studio Luna Rossa à l’occasion de la parution de « Duality » !
Comment te présenterais-tu à nos lecteurs ?
Je m’appelle Thomas, mon nom de scène est Kazam et je viens de Biarritz. Je suis compositeur, producteur et DJ également. J’ai découvert la musique en tant que mélomane avant tout et c’est au moment de mes études à Lille que j’ai commencé à produire. Mon coloc m’avait installé un logiciel de production sur mon ordi, je me suis acheté un clavier et je me dis banco ; ça sera l’occas d’apprendre le piano. J’ai fait cela en amateur ; c’était vraiment un hobby mais quand j’ai fini mes études, un label Allemand m’a proposé un contrat que j’ai signé et quelques mois après, je pouvais en vivre. En parallèle, durant plusieurs années, j’ai été D.A d’un sous-label de Délicieuse Musique qui est un label Bordelais. Mes styles musicaux principaux sont le Hip Hop instrumental assez Jazzy et la House.
Comment expliquerais-tu que deux EPS aient vu le jour cette année ?
L’explication est super simple car je fais du son tous les jours ! Même si souvent, je me mets dans le studio juste pour jouer, au final, il y a quand même quelque chose qui en sort car j’aime bien construire des morceaux. J’ai besoin d’avoir un rythme soutenu même si c’est un peu éreintant parfois.
« Irezumi » et « Duality » se « répondent-ils » ?
C’est une bonne question ! En tout cas, je ne l’ai pas pensé comme tel. « Irezumi » est plus Hip Hop, plutôt Chill, c’est un EP assez lent et un peu voyage alors que « Duality » est plus club même s’il y a un dénominateur commun à savoir les sonorités que j’utilise et même certains schémas de construction qui reviennent. Les deux ambiances sont quand même assez différentes, celle cosy dans le canapé et celle à danser en club.
Pourquoi as-tu choisi de proposer deux EPS très différents musicalement l’un de l’autre ?
A vrai dire, ce sont deux facettes de ma musique. J’aime produire les deux mais je le fais différemment. Quand j’ai la sensation d’avoir un projet abouti, je ne vois pourquoi je me restreindrais dans le style en fait.
Ta culture musicale se situe-t-elle au croisement de ces deux genres ?
On peut dire ça même si ma culture musicale est hyper large. Après, ce sont mes émotions de jeunesse. Au lycée et même après, j’ai écouté beaucoup de Hip Hop 90’s, des instrus hyper Boom-bap, des samples de Jazz… J’ai découvert la musique électronique quand j’ai commencé mes études ; je n’écoutais pas trop de House avant mais j’ai beaucoup aimé et cela a correspondu au moment où j’ai commencé les soirées. J’ai kiffé aller dans les festivals. Au final, je trouve que le groove du Hip Hop et de la House, ça se rejoint. Quand j’ai commencé à sampler, ça m’a ouvert un spectre encore plus large car j’ai découvert de vieux disques de Jazz et de Soul et j’ai kiffé ça. Je peux aimer tous les styles de musiques dès l’instant que ce n’est pas un produit.
Peux-tu nous en dire plus sur cette dualité au sein de ton nouvel EP ?
Il y a deux facettes dans « Duality » d’où le nom de cet EP. La première partie est constituée de morceaux qui permettent de s’enjailler ; il y a un bon mood général ; c’est Groovy et assez léger alors que la seconde partie est composée de morceaux un peu plus darks, un peu plus rapides et un peu plus nocturnes.
« With Your Love » est le morceau le plus radiophonique de cet EP et c’est le seul sur lequel on retrouve un chanteuse, peux-tu nous en dire plus sur la naissance de ce titre ?
J’avais fait l’instrumental de ce morceau il y a plus d’un an ; je l’avais même joué en live ; je comptais le sortir dans cet EP-là mais je trouvais qu’il manquait quand même quelque chose. Comme j’avais envie d’amener un peu de joie dans « Duality », je suis allé chercher dans une banque de données de voix de chanteuses libres de droits et j’ai flashé sur celle-là que j’ai mise à la bonne tonalité. J’ai fait ma petite cuisine et ça a donné « With Your Love » qui est un peu la caution radio de cet EP.
Ce morceau te donne-t-il envie de prolonger l’exercice sur un format court ou long intégralement chanté ?
Oui, bien sûr et c’est même prévu dans les semaines et mois qui viennent même si je ne peux pas trop en dire plus…C’est d’ailleurs l’une des raisons pour lesquelles j’ai signé chez Wagram, je voulais sortir du côté purement instrumental afin de travailler avec des artistes que j’aime et qui m’inspire ; des chanteuses et des rappeurs.
Et toi ; pourrais-tu passer derrière le micro ?
Pas aujourd’hui, en tout cas ! Si je le fais, ça sera des backs dans le fond pour rajouter des petits chœurs. Pour être honnête, je ne supporte pas m’entendre, c’est quelque chose qui me déplait et comme j’ai tendance à passer beaucoup de temps sur les mixes et les masterings, je n’en ai pas envie (rires).
Maintenant qu’ils sont rouverts, as-tu prévu de présenter « Duality » dans des clubs ?
Oui même si malheureusement, j’ai eu des dates qui ont été annulées notamment au Little Festival à Hossegor. Évidemment, j’ai hâte de pouvoir tester cet EP le plus rapidement possible et surtout le mieux possible.
Penses-tu que « Duality » aura le droit à sa version remixée ?
Nous n’en avons pas encore parlé avec le label mais ça peut être pas mal. Pourquoi pas…ça peut être intéressant.
Quels sont tes prochains projets ?
Un single inédit sortira avant la fin de l’été. A partir de la rentrée, si tout se passe bien, je vais commencer à présenter des featurings avec des chanteuses. Des vidéos de live sessions tournées dans des endroits sympas sont prévues également. En janvier 2022, nous allons publier une compilation de mes meilleurs morceaux avec des inédits et elle sera éditée également en vinyle.