Rencontre avec Rémi Dorage à l’Idol Hôtel à l’occasion de la sortie de « Je T’Adore » !

Comment te présenterais-tu à nos lecteurs ?

Je suis auteur, compositeur et interprète mais je ne suis pas tout seul : les musiciens m’apportent beaucoup. Je joue de la guitare mais on ne m’entend jamais en jouer sur mes disques (rires), cela m’aide juste pour la composition. Je suis originaire de Perpignan. J’ai quitté le Sud pour Paris où je me suis d’abord essayé à quelques chansons et quelques concerts avant de passer à un projet avec un peu plus d’envergure avec un premier album.

Qu’as-tu fait musicalement avant de sortir récemment deux singles ?

C’est par le texte que je suis venu à la chanson car j’ai d’abord écrit pour d’autres. Au fil des années, j’ai eu envie de me lancer moi-même. Comme la musique me venait spontanément en tête, j’ai commencé à composer. Avant ces deux singles, j’ai enregistré d’autres chansons que j’ai essayé de promouvoir mais la confiance n’était pas encore totalement là pour que je pousse à fond ces projets-là. Avant l’arrivée du COVID, j’ai pu faire quelques petites scènes afin d’aller à la rencontre du public et aussi pour me conforter.

Y-a-t-il eu du « tâtonnement » avant de trouver ta direction musicale ?

Il y a eu du tâtonnement du point de vue des thèmes abordés dans mes chansons mais au niveau musical, je dirais qu’il y a toujours eu un fil rouge depuis le début, même si la musique évolue toujours. Dès le départ, je ne voulais pas de quelque chose d’ultra dépouillé ni de trop élitiste. Je souhaitais quelque chose de bien produit, de lumineux, de riche musicalement et que cela s’entende.

Pourquoi as-tu choisi de te présenter au public avec « Le Premier Cri » ? Est-ce parce que c’était ta naissance musicale ?

Oui, il y a un petit peu de cela. J’ai choisi cette chanson car je trouvais qu’elle était bien pour commencer ce projet. Il y a plusieurs niveaux de lecture dans « Le Premier Cri » mais effectivement elle parle de naissance. Pour moi, c’était un point de départ logique pour enchaîner ensuite les autres titres de l’album. « Je T’Adore », mon nouveau single, est plus accrocheur que « Le Premier Cri » mais je trouvais que c’était bien de me lancer avec un autre titre afin de m’approprier les codes du monde musical.

« Je T’Adore », ton nouveau titre, est-il une déclaration d’amour personnelle ?

Je ne suis pas certain que ce soit une déclaration d’amour…Adorer est un terme ultra fort et assez extrême. On adore un Dieu par exemple, on se prosterne devant lui, on se soumet à lui. Dans cette chanson, j’ai voulu illustrer un amour tellement fort et démesuré que l’on s’oublie soi-même et que l’on s’abandonne complètement à l’autre. Il y a cette lecture-là et puis, il y en une autre plus sensuelle.

Quelles ont été tes inspirations musicales pour ce morceau ?

Jamais je ne dis au réalisateur avec lequel je travaille que j’aimerais que ça ressemble à tel ou tel artiste. En revanche, et ce sera le cas sur la plupart des chansons de l’album, je voulais qu’il y ait un son très actuel mais aussi des références aux années 80.

Le clip de « Je T’Adore » est-il prévu ?

Oui, j’ai travaillé sur l’écriture de ce clip et je suis en train de tout caler pour le tournage dès ce mois-ci. Si tout se passe bien, j’envisage une sortie pour le mois de mai. J’ai bon espoir.

Que retrouve-t-on dans ton écriture ?

Quand quelqu’un écrit et compose, il y a forcément de lui dans ses chansons, mais moi j’essaie toujours de mettre un nuage, un écran derrière lequel je me cache, une universalité dans ma manière d’écrire afin que chacun puisse se retrouver dans mes textes ou en tout cas ne pas me voir moi directement.

La date de sortie de ton premier album est-elle arrêtée ?

Non, pas encore pour le moment, j’égrène ce disque single après single ; cela me permet de faire durer le plaisir et du fait de la crise sanitaire, comme on ne peut pas faire de concerts, c’est mieux de patienter encore un peu. Au-delà du fait de prendre du plaisir à créer des chansons, j’apprends en ce moment même à créer un univers visuel afin de promouvoir ma musique.

Qu’est-ce qui fait partie de ta culture musicale ?

Je pourrais te citer Michel Berger qui était un excellent mélodiste et qui a beaucoup apporté à la chanson Française. Etienne Daho aussi, que je trouve ultra intéressant pour le côté Pop et pour ses emprunts à la Pop Anglo-Saxonne que j’écoute également moi-même de manière large. Et la Soul des années 70 qui est la musique qui me fait vraiment vibrer même si on ne la retrouve pas dans ce que je fais pour l’instant : la Soul de la Motown et de Stax Records, ces chanteurs qui chantaient avec leurs tripes, ces superbes mélodies et ces sublimes voix, ce sont mes petits bonbons sucrés à moi.

Te verrais-tu partager ta musique en duo et/ou mêler les genres ?

Je n’ai pas réfléchi à cette question mais j’adorerais vraiment…et mêler les genres aussi. Même si je travaille actuellement sur mon propre projet, je pourrais très bien écrire pour des artistes qui évoluent dans des genres totalement différents. Chanter à deux, je trouve ça génialissime car c’est une vraie rencontre : c’est aussi comme cela que je conçois un duo. Ce serait beaucoup de plaisir, que ce soit avec un artiste déjà établi ou émergent.

Comment vis-tu le fait de lancer un projet musical au moment où c’est plus que compliqué de partir à la rencontre de son public ?

Effectivement, c’est difficile car l’organisation de concerts n’est pas possible pour l’instant. Au-delà de cela, les artistes ne vivent pas uniquement une période compliquée à cause du COVID car la situation de la musique est également compliquée en ce qui concerne son modèle économique. Le streaming n’est pas quelque chose sur lequel les artistes peuvent réellement s’asseoir pour se développer et aider à financer leurs projets. Et le COVID se rajoute à cela ! Moi-même, j’avance en tâtonnant. Quel que soit leur degré de visibilité, tous les artistes s’interrogent. C’est compliqué pour tous les artistes et, forcément, les artistes émergents se questionnent beaucoup. Pour le moment, je fais avancer mon projet à mon rythme : le moment venu, mon album sortira et les concerts suivront je l’espère !