Rencontre avec K Lypso à l’Idol Hôtel afin de vous présenter son projet très prometteur !
Peux-tu te présenter à nos lecteurs ?
K Lypso est mon nom d’artiste. Je suis quelqu’un de super passionné par ce que je fais et je me suis dit que j’allais me lancer de manière totalement autodidacte dans la musique même si j’ai mis du temps avant de le faire car il faut pas mal de courage. Je suis auteure, compositrice et interprète. A la base, je compose en piano/voix mais ce n’est pas ce que je voulais présenter au public, j’avais envie d’avoir des musiques plus arrangées. J’ai essayé de travailler avec plusieurs beatmakers mais ça ne l’a pas fait car j’ai des idées très précises et que je suis un peu trop perfectionniste. Pendant le premier confinement, je me suis lancée moi-même dans le beatmaking.
La musique a-t-elle été très tôt une évidence pour toi ?
Oui, depuis toute petite. Ma mère a fait 18 ans de piano classique, nous avions un piano à la maison mais elle n’en a jamais joué car elle a arrêté l’instrument avant ma naissance. Pour moi, le piano et la musique ont toujours été un peu des mythes à la maison. Mes parents ont des gouts musicaux très différents. J’ai été initiée à la musique avec les Black Eyed Peas, Shania Twain ou encore Boule Noire du côté de ma mère alors que mon père est un fan inconditionnel de Jazz, il écoutait notamment Etta James et Ray Charles. De mon côté, j’ai très tôt commencé à essayer le piano toute seule et à chanter des petites chansons. J’ai écrit mes premiers morceaux à l’âge de 9 ans mais je ne mettais pas forcément de paroles dessus car je suis quelqu’un de très pudique sur mes sentiments. A 12 ans, je suis partie un an en Angleterre en internat et c’est là que je me suis vraiment libérée au niveau des textes car l’anglais mettait une barrière avec mon entourage et je pouvais exprimer à 100% ce que je ressentais. La musique a vraiment été très tôt une évidence pour moi car j’ai toujours aimé ça.
Comment décrirais-tu ton style musical et ton univers ?
Je ne définis par forcément mon style car j’aimerais pouvoir vraiment tout faire.J’aime vraiment la musique et j’ai envie de toucher un peu à tout. Pour qualifier mon style, on parle souvent de Pop urbaine mais je n’ai pas envie de m’enfermer dans une case même si j’écoute beaucoup de Rap et que je m’inspire notamment de sonorités Trap pour mes instrus. En ce qui concerne mon univers, je dirais qu’il varie selon les chansons car c’est plus un mood ou une émotion sur le moment que j’ai besoin de retranscrire en musique.
Qu’aimerais-tu transmettre au public ?
A la base, je faisais de la musique pour me sentir bien et pour exprimer des choses que je n’arrivais pas forcément à dire dans la vie mais j’ai compris que ça pouvait également faire du bien à d’autres personnes. Quand on me fait des retours, on me dit que ma musique touche et ça me fait plaisir de pourvoir faire ça pour les autres.
Tu as sorti trois titres en trois mois, vas-tu continuer sur ce rythme jusqu’à la sortie d’un EP ou d’un album ?
Dans l’idéal, oui. J’ai encore deux titres de prévus et ensuite, j’aimerais me consacrer à un EP ou à un album…
Des mises en images sont-elles prévues ?
J’ai envie de retranscrire au mieux mon univers et pour faire des beaux clips, il faut des beaux budgets. On peut faire des clips cools avec les moyens du bord mais j’aimerais avoir les moyens nécessaires pour faire rentrer les gens à fond dans mon univers. J’aimerais que l’image soit aussi belle que ce que j’ai envie de proposer.
Tu t’es présentée au public en décembre dernier avec « Proud », peux-tu nous dire de quoi tu es fière dans la vie ?
« Proud » est une chanson qui parle de mes origines, de mes parents, de leur éducation et je pense sincèrement que sans leur soutien, je n’aurais pas pu me lancer dans la musique. J’ai toujours été épaulée par mes parents qui m’ont toujours dit que pour être heureuse, il fallait que je fasse quelque chose que j’aime. Pas forcément qui rapporte de l’argent mais qui me permette simplement de m’épanouir. Bien sûr, ils voulaient que j’aie un diplôme et après avoir l’avoir obtenu il y a 1 an, ils m’ont dit que je pouvais faire de la musique à fond et qu’ils me soutenaient. Je voulais que ma première chanson leur soit dédiée pour leur montrer que je vais tout faire pour les rendre fiers de m’avoir comme fille.
« Demi Tour » ton second single est interprété en français, est-ce parce que cette chanson est encore plus intime et adressée directement à quelqu’un ?
Non, justement, c’est plutôt l’inverse. Quand j’écris en français, je parle de quelque chose que j’ai pu ressentir mais qui peut parler à d’autres personnes. « Demi Tour » aborde un sujet plus universel. C’est un peu le jeu du « fuis moi je te suis, suis-moi je te fuis ». J’ai écrit cette chanson avant le COVID mais je trouve que depuis la pandémie, elle est d’autant plus pertinente puisque maintenant, on rencontre les gens par des applications qui déshumanisent un peu les personnes. D’ailleurs dans cette chanson, je compare le garçon à de la nourriture. Je dis que j’aurais du mettre du sel et du gingembre pour l’épicer. C’était vraiment pour appuyer ce propos de déshumanisation des gens dans cette quête de l’amour.
De quoi parle « Fake » ton nouveau titre ?
« Fake » parle de toutes les déceptions en amitié. Je suis très exigeante dans ce domaine et j’ai souvent été déçue. J’ai beaucoup d’amour a donner autour de moi et dans cette chanson, j’ai voulu aborder ce que j’ai pu ressentir par rapport à ces déceptions amicales. Ce n’est pas un titre méchant mais c’est un peu un morceau de vengeance quand même. Globalement, dans « Fake », je dis que tu as connu le feu et que maintenant, tu vas connaître la glace. C’est l’un de mes rares titres né de la colère comme émotion mais souvent les déceptions amicales peuvent être plus douloureuses que les déceptions amoureuses car l’amitié n’est pas faite pour se terminer.
D’où te vient ton aisance en anglais ? T’exprimer dans cette langue est-ce une façon pour toi de permettre à ta musique de voyager plus ?
Je n’utiliser pas du tout l’anglais pour viser l’international mais parce que cette langue est beaucoup plus mélodique que le français. A la base, j’aime composer des mélodies et en général, les paroles viennent en dernier parce que mes sentiments sont retranscris dans la musique plutôt que dans les textes même si les paroles demeurent très importantes. Je me sens plus libre de dire ce que je veux en anglais car je suis très pudique et cette langue me permet de construire une sorte de barrière avec les gens. Grâce à l’anglais, je suis dans ma bulle, dans mon cocon. Mes premiers textes ont été écrits dans cette langue-là et j’y tiens car c’est grâce à elle que j’ai pu aller au bout du truc.
Quel serait le prochain step professionnel pour toi ?
Je vais essayer de démarcher des maisons de disques. Je voudrais arrêter d’être en indépendante car cela demande beaucoup de travail et je ne peux pas tout faire toute seule. J’attends de sortir mes cinq titres et ensuite, j’envisagerai les choses plus sérieusement.