Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Retrouvailles avec Najoua Belyzel à l’Idol Hôtel afin d’aborder son actualité foisonnante !

Publié le par Steph Musicnation

(c) Etienne Clotis

(c) Etienne Clotis

Comment as-tu vécu la censure de la première version du clip de « Curiosa » ?

Quand j’ai travaillé en amont sur le synopsis de ce clip avec Étienne Clotis qui l’a réalisé, je savais déjà plus ou moins que je m’embourbais dans quelque chose qui pouvait être complexe à cause des codes des médias Français. Sur le tournage, j’avais déjà à l’esprit cette idée de censure mais c’était voulu car nous avons écrit ensemble une histoire forte afin de véhiculer un message fort. Cette censure ne m’a pas étonnée plus que cela mais il a donc fallu tourner une seconde version qui pouvait être accessible à tous les publics notamment sur Youtube. Le clip original de « Curiosa » a le mérite d’exister en tout cas et moi, j’aime les deux versions voire même les trois…car en vrai, il y a trois vidéos.

Est-ce à cause de cela que tu as choisi de proposer un clip moins « explicite » par rapport à ce qu’il aurait pu être pour « Le Con Qui S’Adore » ?

Non, pas du tout même si l’on tire toujours des leçons du passé. Aujourd’hui, nous vivons dans un monde où tout est codé alors soit on s’accorde à suivre le mouvement, soit on essaie de le contourner tout en respectant les règles quand on a un message à faire passer. Je dirais que le trompe-l’œil est un exercice que j’aime beaucoup. Il faut savoir que cette chanson est ma préférée de l’album et il me tardait vraiment de la sortir car elle traite d’un sujet fort. Souvent quand j’ai l’idée d’une chanson, des images me viennent en tête assez rapidement et je m’étais imaginé un scénario pour « Le Con Qui S’Adore » ; je voyais une boîte de nuit et quelque chose de lascif, quelqu’un déambuler entre l’ombre et la lumière avec une sorte d’ivresse pour éteindre la douleur. Par ailleurs, je voulais quelque chose de sexy même si je n’aime pas ce mot, je voulais de la sensualité dans ce clip car ce n’est pas parce que l’on donne envie à quelqu’un que cette personne-là a le droit d’aller plus loin que ce que toi tu as envie ou laissé entendre et c’est le message le plus important à retenir dans cette chanson. Mettre en images ce message, c’est plutôt compliqué mais je suis fière de clip que j’aime beaucoup.

Que dirais-tu que Bel apporte à cette nouvelle version ?

J’ai appris à connaître Bel de rencontres en rencontres ; c’est une personne riche en émotions, en sentiments et en expériences. Bel est vraiment une valeur ajoutée qui est très importante à mes yeux. Je dirais qu’il y a une puissance supplémentaire dans cette chanson grâce à lui. J’étais plutôt très confiante de partager mon univers avec le sien d’autant plus que c’est quelqu’un qui défend beaucoup les femmes. Bel a fait notamment la chanson « Maman Solo », il a un regard très doux et très respectueux sur les femmes. C’est un artiste complet sur pleins de domaines.

(c) Etienne Clotis

(c) Etienne Clotis

Dans ta riche actualité, il y a l’album « Laboratory », comment est née cette idée de regrouper tes démos sur un disque ?

Cette idée est née du confinement qui n’a pas fait que des dégâts. Durant cette période qui a été compliquée pour tout le monde, plein d’idées ont jailli mais je n’ai pas eu le temps de pouvoir les mettre en place car elles étaient un peu étouffées par la peur et le questionnement. Au lieu de me lancer dans du professionnel, j’ai privilégié ma vie familiale. Avec Christophe, nous avons fait du « ménage » et nous sommes retombés sur pas mal de démos et comme depuis quelques années, certaines fuitent régulièrement sur Internet et que les fans les apprécient, nous avons décidé d’en regrouper vingt sur un disque qui comporte quatre inédits. Pour moi, « Laboratory » compte pour un quatrième album et c’était important pour moi de le partager avec le public d’autant que nos rendez-vous au Bateau Théâtre Le Nez Rouge ont été ratés à cause de la pandémie. Ce disque a été ma façon à moi de suspendre le temps ou de le rattraper…je ne sais pas trop.

Ces démos s’étalent sur 15 ans…Qu’as-tu ressenti en les redécouvrant ?

J’ai voyagé, j’ai été émue, j’ai ressenti une belle émotion. Je me suis rendue compte de la chance et du privilège que j’ai de travailler avec un compositeur comme Christophe mais aussi du chemin parcouru et de l’évolution de ma voix.

« Gabriel » vient de fêter ses 15 ans, comment as-tu voulu célébrer cet anniversaire ?

De plusieurs façons ! Outre la réédition de mes albums en vinyles et en cassettes, nous avons voulu proposer un beau coffret prestige pour célébrer les 15 ans de « Gabriel ». A l’intérieur de cette box, il y a un t-shirt, un vinyle 45t, des photos, les paroles manuscrites, une partition intégrale et un CD de remixes réalisés par Mico C, Hansel, Swindlers, JeeWeiss et Pairplex. Le plus beau cadeau pour moi pour fêter cet anniversaire aurait été un vrai concert avec un vrai public car il n’y a rien qui le remplace…Il me tarde de retrouver le public !

(c) Etienne Clotis

(c) Etienne Clotis

Peux-tu nous en dire plus sur « Unplugged » ?

J’ai été triste de l’annulation des concerts prévus en novembre ; je m’y étais préparée psychologiquement et physiquement et cette résidence de six jours était une première pour moi. L’idée de cette capsule intime est venue et ça m’a beaucoup plu. Avec « Unplugged », j’ai l’impression de mettre un peu de lumière dans tout ce fatras. « Unplugged » qui est un documentaire musical sera diffusé sur mon site officiel le 30 décembre à 21H via un e-TICKET et ensuite, il sortira en CD/DVD le 29 janvier.

Que t’a permis cet exercice acoustique ?

Cet exercice m’a permis de retrouver mes musiciens et de faire sonner mes chansons différemment ; de manière très épurée. Grâce à ce projet « débranché », j’ai pu me libérer de beaucoup de choses. Je dirais que ma voix est plus crue sur ce projet et cela vient aussi de mon choix concernant les choses interprétées. Je ne voulais rien adoucir ni mettre un filtre sur ma voix, mon souhait était de présenter quelque chose de vivant et de vrai. Il y a quelque chose de très particulier dans l’air et cela se ressent également au niveau des instruments.

Où en est ton quatrième album studio ?

Tu vas loin là ! J’en parle tout le temps…En réécoutant ma voix très brute en créant « Laboratory » avec Christophe, j’ai pris conscience que j’aimerais retrouver cette voix Rock sur mon quatrième album studio. J’ai envie de me diriger vers quelque chose de « Folk » afin de présenter un disque libre et sauvage. Musicalement, il y a déjà des compos mais l’écriture n’est pas encore aboutie…Étant donné que je travaille sur mon roman, j’essaie de faire en sorte que les choses ne se chevauchent pas en même temps. J’ai plein de projets et d’envies dont un album hommage à Marie Laforêt, c’est ce qui m’anime et qui me tient mais on ne peut pas être partout car quand on est partout, on est nulle part ; je préfère me concentrer.

(c) Etienne Clotis

(c) Etienne Clotis

Si je te dis Un Petit Bagage D’Amour, que me réponds-tu ?

Un Petit Bagage D’Amour est une association dont je suis marraine et qui vient en aide aux femmes qui sont dans une situation de précarité ou réfugiées qui se retrouvent enceintes et à la rue. Cette association les aide à accueillir leurs bébés dans la dignité. Il faut savoir que bien souvent, ces femmes arrivent sur une terre qui n’est pas la leur et que la barrière du langage est leur premier obstacle. Je pense que quand on est seul, on peut venir en aide à quelqu’un mais qu’à plusieurs, on peut sauver quelqu’un et Un Petit Bagage D’Amour œuvre dans ce sens. Récemment, j’ai vue Samra qui est la présidente et fondatrice de cette association et je lui ai donné tout un tas de vêtements que j’avais accumulé ces derniers mois puisque nous ne pouvions pas nous voir à cause de la crise. On peut les aider en donnant du matériel de puériculture, des vêtements, de l’argent et aussi de son temps.

Que peut-on te souhaiter pour 2021 ? Retrouver la scène le plus vite possible ?

Oui, d’autant plus que j’avais repris goût aux concerts mais j’ai conscience que nous sommes tous dans la même situation. La situation actuelle est inédite, c’est un mal pour un bien, ce n’est que partie remise, vivement que 2021 arrive même si cela n’effacera rien. J’espère que nous allons pouvoir retrouver certaines libertés qui nous manquent beaucoup !

Retrouvailles avec Najoua Belyzel à l’Idol Hôtel afin d’aborder son actualité foisonnante !
https://www.facebook.com/najouabelyzelofficiel
Commenter cet article