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Rencontre avec Bon Air à l’occasion de la sortie de leur premier album !

Publié le par Steph Musicnation

(c) Boby

(c) Boby

Pouvez-vous nous dire comment Bon Air a-t-il vu le jour ?

Gaëtane : Nous nous sommes rencontrés sur un télésiège. Cette rencontre a été assez inattendue et unique. Nous avons tout de suite accroché et très vite joué ensemble. Nous avons commencé par faire des reprises pour se faire plaisir et en jouant dans la rue. Ensuite, nous sommes parties vivre en Nouvelle-Zélande et nous avons commencé à composer nos propres chansons là-bas.

Vous faites de le musique ensemble depuis plus de 10 ans maintenant, pourquoi n’avez-vous pas tenté l’aventure de l’album plus tôt ?

Gaëtane : Avant de sortir ce premier album, nous avons fait trois EPS auto-produits sur lesquels nous avons tout géré de A à Z. Nous sommes passés par le biais du financement participatif afin d’aller plus loin car au-delà de l’enregistrement d’un disque, il y a aussi tout l’à-côté.

Guillaume : C’était peut-être un frein financier qui faisait que nous sortions des EPS jusqu’à présent plutôt qu’un album car les tarifs des studios ne sont pas les mêmes quand on enregistre six ou dix titres.

Gaëtane : Il y avait cette problématique financière mais aussi le fait que nous ne voulions pas attendre car nous vivons sur le moment. Quand nous avons écrit nos chansons au fur et à mesure de notre vie et de nos émotions, nous avons voulu les présenter immédiatement. Je suis très instinctive et je ne me suis jamais dit qu’il fallait que nous accumulions des chansons, que l’on écrive pour ça, rien n’était calculé. Sans forcément le vouloir, nous avions trouvé un rythme de croisière et nous sortions cinq chansons tous les deux ans.

Guillaume : Nous avons beaucoup joué en concert et nous pouvions vendre nos EPS à la sortie. Notre public attendait quelque chose de nouveau et nous refaisions un EP.

Gaëtane : En tout cas, nous avions très envie aussi de proposer un album car cela permet d’aller encore plus en profondeur et le public peut découvrir encore plus l’artiste.

(c) Valentin Duciel / Artwork Anne Bardy

(c) Valentin Duciel / Artwork Anne Bardy

Sur « Sauvage », la nouveauté est le français mais vous n’avez pas renoncé à l’anglais pour autant, était-ce important pour vous que les deux langues cohabitent sur votre premier album ?

Gaëtane : Important, je ne sais pas car ça s’est fait vraiment naturellement mais au final, c’était assez logique et nous en sommes contents. Avant de rencontrer Guillaume, j’écrivais en français mais j’avais toujours d’écrire en anglais.

Guillaume : Pour ma part, j’étais plus dans la Folk Anglaise et j’écrivais déjà en anglais quand nous nous sommes rencontrés. Un jour, Gaëtane a écrit une chanson en français, nous l’avons chanté tous les deux et ça m’a beaucoup plus également car les mots sonnaient différemment dans ma bouche.

Gaëtane : Nous aimons bien jouer avec les mots et l’exercice est différent.

Guillaume : Nous sommes partis sur du français pour l’album et quand il y a de l’anglais, c’est que le mot nous plaisait ou que nous avons voulu garder l’expression telle quelle. Nous n’avons pas voulu nous poser de questions.

Gaëtane : Nous ne partons pas forcément d’une idée mais souvent d’un mot qui va représenter plein de choses et avec lequel nous allons jouer pour écrire nos chansons. L’histoire se crée petit à petit à l’image d’un tricot. Nous ne nous sommes pas  attardés sur la langue ; nous pourrions dire que ça a été une rencontre avec la chanson.

Comme nous venons d’aborder les langues, seriez-vous prêts à les inverser pour que « Wild » vous permette d’aller chanter vos chansons aux quatre coins du monde ?

Gaëtane : C’est une question très délicate. Personnellement, je ne suis pas certaine car une chanson est comme un ADN, l’exercice serait assez compliqué mais comme je suis très curieuse de caractère, je me dis pourquoi ne pas essayer mais nos chansons sont vraiment nées comme cela et inverser les langues, cela changerait beaucoup de choses dans leurs empreintes.

Guillaume : Dans un premier temps, je dirais qu’il ne faut absolument pas toucher à la chanson car elle née comme cela et qu’on ne va pas lui changer un bras ou une jambe mais après cinq minutes de réflexion, je dirais pourquoi pas, juste par curiosité et aussi parce que j’aime me challenger et le risque. Je serais capable de commencer la traduction et de me dire que c’est n’importe quoi cinq minutes après.

A quoi renvoie le titre de votre disque ?

Gaëtane : Le terme sauvage englobe beaucoup de choses mais la première signification, celle qui nous parle énormément, est le fait de repousser les limites, de faire péter toutes les barrières, de se découvrir soi-même profondément sans jugement et sans comparaison.

Guillaume : C’est vraiment de suivre son instinct. C’est une évasion. Nous avons choisi également « Sauvage » comme premier extrait car nous trouvions tous les deux qu’il reflétait bien l’album mais nous aussi en tant que Bon Air et en tant que Gaëtane et Guillaume. A vrai dire, nous avons cherché un titre d’album mais nous revenions toujours à « Sauvage ».

(c) Valentin Duciel

(c) Valentin Duciel

De quoi parlez-vous sur ce premier opus ?

Gaëtane : Les thèmes se sont imposés à nous. Sur cet album, on parle d’évasion, du besoin d’espace aussi bien extérieur qu’intérieur, du fait de se respecter, de profiter de la vie, des cinq sens…Cet album est assez autobiographique.

Où puisez-vous la beauté évidente contenue dans votre musique ?

Gaëtane : Nous nous inspirons beaucoup de nos voyages car nous aimons bien bouger. Nous aimons perdre nos repères car cela nous pousse à aller plus loin et à nous découvrir. Nous nous inspirons des gens que nous rencontrons et du monde qui nous entoure.

Guillaume : Bon Air voyage avec nous et nous mettons dans ce projet tout ce que nous rencontrons. Tous les jours, j’essaie de trouver du beau et du positif quand je me balade et je pense que cela se ressent dans nos chansons.

Comment décririez-vous l’atmosphère de ce disque ?

Gaëtane : Je pense qu’il y a quelque chose de très positif dans cet album même si certaines chansons sont plus mélancoliques. Il y a toujours une petite lumière dans nos textes. Comme le disait Guillaume, au quotidien, nous essayons de voir la vie du bon côté et de regarder tout ce qu’il y a de beau autour de nous. Par ailleurs, il y a un côté un peu nébuleux et planant dans ce disque.

Guillaume : Je dirais que nous sommes des cow-boys (rires).

Vous formez un couple à la ville comme à la scène, est-ce un atout supplémentaire pour comprendre encore plus rapidement les attentes musicales de l’un et de l’autre ?

Gaëtane : Ce n’est pas un frein mais est-ce un atout réellement car deux amis peuvent très bien comprendre l’autre. Au-delà du fait que nous sommes un couple, je dirais que nous nous sommes bien trouvés et qu’il y a vraiment une connexion entre nous.

Guillaume : Nous sommes très complémentaires également. Gaëtane est très dans le détail et moi, parfois, je le suis moins.

Gaëtane : Sans se parler, parfois, on sait et c’est rare que nous ne soyons pas d’accord ; les décisions se prennent naturellement. Avec Guillaume, nous partageons quelque chose d’unique. C’est vraiment une belle rencontre.

(c) Boby

(c) Boby

Qu’est-ce que chacun mettrait en avant chez l’autre ?

Gaëtane : Son lâcher-prise et sa légèreté par rapport à certaines situations.

Guillaume : Gaëtane est vraiment dans le souci du détail et c’est une grosse qualité. Gaëtane est persévérante, elle fait les choses à fond et si j’ai un côté plus laid back, elle va pousser un peu plus et cela nous emmène en général vers du positif.

On doit souvent vous comparer à Angus & Julia Stone, le duo fait-il partie de vos influences musicales ?

Gaëtane : Quand nous nous sommes rencontrés, oui car nous écoutions énormément Angus & Julia Stone.

Guillaume : J’étais assez fan de ce qu’ils faisaient et notamment de leur premier album qui est sorti alors que j’étais encore en Australie. Nous sommes allés les voir en concert.

Gaëtane : Petit à petit, nous nous en sommes détachés et notamment du côté très soft et très posé dans leur musique.

Guillaume : Le côté bohème qu’il y avait nous correspondait à ce moment-là. Sur nos premiers EPS, au tout début, on doit sentir cette influence-là.

Gaëtane : On aime toujours mais il y a plus de dynamisme dans notre musique.

Guillaume : J’ai revu des sessions acoustiques récemment, je suis toujours aussi fan car ils sont très doués.

Quels sont vos prochains projets ?

Guillaume : Nous avons un calendrier de quelques dates en France et en Belgique et nous allons faire quelques sessions acoustiques.

Gaëtane : Nous avons une chance énorme de pouvoir nous déplacer dans plusieurs villes afin de jouer nos morceaux. Nous sommes super heureux de pouvoir partager notre album avec le public. Nous allons continuer la promotion de « Sauvage » et nous dévoilerons prochainement un second single qui sera mis en images lui aussi.

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