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Apprenez-en plus sur le comédien Willy Liechty et sur ses projets en 2019 !

Publié le par Steph Musicnation

©Corinne Vaglio

©Corinne Vaglio

Comment est née ta vocation de comédien ?

Je pourrais dire n’importe quoi mais très franchement je n’en sais rien (rires). Et ta question est marrante car ma mère m’a récemment rappelé qu’apparemment, quand j’étais enfant et que je regardais les séries avec elle, je lui disais que c’était ce que je voulais faire plus tard. Pour ma part, je n’en ai aucun souvenir (rires).  Je ne te dirais pas qu’il y a un comédien en particulier qui m’a donné envie de faire comme lui ou alors je ne m’en souviens pas précisément. Ce dont je me souviens c’est d’avoir commencé par faire du théâtre amateur, j’ai adoré, mon prof m’a beaucoup poussé et je me suis inscrit dans une vraie école pour y suivre un cursus sur trois ans. Après cette formation qui m’a également beaucoup plu, la vie a fait que j’ai pu faire des rencontres intéressantes qui m’ont mené à la télé et au théâtre. Je dois avouer que je n’ai pas vraiment de plan de carrière, je me laisse guider par la vie et par les rencontres.

Y-a-t-il un registre dans lequel tu te sens plus à l’aise ?

Oui, la comédie, sans hésiter. J’aime ce rythme où ça va vite et où on entend le public rire. J’apprécie par-dessus tout, les dialogues, notamment les ping-pongs verbaux. La comédie est le registre dans lequel je me sens le plus à l’aise ; après à dire, si c’est celui où je suis le plus doué, c’est encore autre chose (rires) ! Je me suis essayé dans plusieurs registres, j’ai joué notamment dans « Le Chemin Des Passes Dangereuses » de Michel-Marc Bouchard. Ce n’était pas du tout une comédie et le texte était magnifique. J’incarnais un petit con violent et nerveux. Le personnage était génial a joué mais j’avais vraiment peur que le public, qui était habitué à me voir dans des comédies, s’ennuie. Et finalement, non. C’est comme ça que j’ai appris la qualité des silences dans des pièces qui ne sont pas des comédies.

Au fur et à mesure des années, as-tu développé d’autres casquettes ?

J’écris depuis que je suis ado. Je viens d’une famille nombreuse et c’était peut-être pour moi une façon de lâcher sur le papier des trucs que j’avais du mal à dire. C’est grâce à la télé que j’ai réussi à faire du théâtre. Je me suis éclaté pendant deux ans dans une comédie avec Franck Borde et Léa François. Et c’est là que j’ai pris conscience que j’étais peut-être moi aussi capable d’écrire une pièce. Ou quelque chose qui ressemblait à ça en tout cas (rires). J’ai eu la chance de rencontrer un producteur qui aimait bien ce que je faisais en télé et qui m’a demandé si j’écrivais. Je lui ai fait lire, il m’a rappelé deux jours plus tard pour monter le casting. C’est comme ça que nous sommes partis en tournée durant deux ans. Un autre producteur a vu cette première pièce, et il m’a dit qu’il serait intéressé si j’avais autre chose…De fil en aiguille, c’est parti comme ça. On m’a donné la chance de présenter sur scène quelque chose que j’avais écrit moi-même. J’en suis très reconnaissant. Je remercie d’ailleurs Paul Belmondo, Amélie Étasse, Rebecca Hampton ou encore Valérie Mairesse de m’avoir fait confiance. En ce qui concerne la mise en scène et la réalisation, ce sont des envies. On m’a déjà proposé plusieurs mises en scène mais je n’ai jamais sauté le pas. Soit le texte ne me parlait pas, soit j’avais top peur de me lancer. J’ai besoin de faire les choses honnêtement et avec le cœur mais ce n’est pas toujours en faveur de mon banquier (rires).

©Matthieu Dortomb

©Matthieu Dortomb

Si je te dis Festival du Film du Croisic, que me réponds-tu ?

Mortel ! C’est une super expérience et j’en profite pour remercier Mickaël Gauthier qui m’y avait invité en tant que jury il y a trois ans. Il faut vraiment y aller ! J’avais fait beaucoup de festivals de théâtre mais peu de festivals de films et je dois avouer que j’en avais une image très guindée. Je viens d’un milieu populaire, j’ai la chance de travailler avec des gens très connus et j’ai un peu de mal avec les frontières sociales. Le Festival du Film du Croisic, qui parle de l’adaptation de la page à l’écran, gomme cela. Il y a une vraie proximité avec le public, les artistes. Le festival est parrainé par Patrice Leconte et je ne crois pas que ce soit un hasard. Et puis, la rencontre pro avec Mickaël a été dingue. C’est rare d’avoir de vrais coups de cœur amicaux dans ce métier. Je peux dire que Mickael en est un. J’étais très heureux qu’il me propose de présenter le festival avec lui en 2017 et 2018. Et on prépare d’ailleurs un long métrage ensemble… Affaire à suivre. Quel suspens (rires) !

Peux-tu nous en dire plus sur le film « Délit d’Innocence » ?

Tu es missionné par Mickaël Gauthier, ce n’est pas possible (rires) ! C’est un court-métrage que Mickaël a écrit. Il m’a contacté pour me proposer le premier rôle. J’ai trouvé que le scénario était super et je n’ai pas honte de dire que j’ai même pleuré à la fin. Tu couperas cette phrase au montage (rires). « Délit d’Innocence » raconte un rapport père-fils très compliqué. C’est un premier film très intéressant sur les non-dits dans une famille. Le film devrait voir le jour en 2019. J’ai la chance de jouer aux côtés de Didier Flamand qui incarnera mon grand-père, et Antoine Duléry qui jouera mon père. C’est pas dégueu comme famille… Y’a pire (rires) !

Quel est le pitch de la pièce « Un Bébé Nommé Désir » qui se jouera notamment le 29 mars à Palavas-les-Flots ?

C’est l’histoire d’une femme qui s’apprête à avoir 40 ans et qui rêve d’avoir un gamin. C’est le but de sa vie. L’horloge biologique tournant, elle tanne son voisin homo, qui est également son meilleur ami, pour qu’il lui fasse un enfant. Lui, ne veut absolument pas en entendre parler. Par-dessus cela, elle a une mère un peu maquerelle qui vient lui présenter un homme qui, selon elle, est parfait. Évidemment, la situation vire au catastrophique. Pour ma part, je joue un pizzaiolo qui vient livrer une pizza… Jusque là, tout est normal (rires). Sauf qu’une relation (et beaucoup de quiproquos) va naître de cette rencontre…La pièce est vraiment très drôle ! Merci Jean-François Champion de l’avoir écrite.

©Matthieu Dortomb

©Matthieu Dortomb

Vas-tu avoir d’autres projets au théâtre en 2019 ?

Je l’espère ! On m’a proposé trois pièces mais rien d’officiellement signé pour le moment. Il manque encore une partie de la distribution. Et de mon côté, j’en ai écrit deux, mais dans lesquelles je ne jouerai pas. J’ai bon espoir qu’elles se montent cette année… ou 2020 ! Faut être patient dans ce métier et disons que ce n’est pas ma plus grande qualité (rires).

Qu’est-ce qui t’impressionne toujours le plus dans ton métier ?

Les autres ! Ça ne se voit pas toujours mais je suis un ancien timide… et je me soigne (rires) ! Je suis toujours impressionné par les comédiens avec lesquels je joue,ou par des réalisateurs avec lesquels je tourne.

Quel(s) personnage(s) au cinéma aurais-tu aimé incarner ?

Il y a des comédiens qui te diront qu’ils peuvent tout jouer. Personnellement, je ne le pense pas que ce soit mon cas. J’aimerais bien jouer des gaffeurs, des personnages à la Pierre Richard, façon moderne. J’ai une affection toute particulière pour les bébêtes, les mecs qui sont un peu cons (rires).

©Cédric Vasnier

©Cédric Vasnier

Quelle serait ta devise dans la vie ?

Je vais t’en citer deux : Aide-toi, et le ciel t’aidera et Ne fais pas aux autres ce que tu ne voudrais pas qu’on te fasse.

Quels seraient tes prochains rêves à accomplir ?

J’en ai plein mais le premier qui me vient serait plutôt un rêve perso : un voyage. Il y a plein de pays que je rêve de visiter. Je pense notamment au Japon, à Madagascar, à l’Islande, à l’Australie, à l’Île de Pâques, à la Bolivie, au Chili, à Hawaï…Je rêve également d’avoir le courage de réaliser un film ou mettre en scène une pièce… mais j’ai tellement une haute estime du Cinéma et du Théâtre, que j’ai encore un peu peur de me lancer. On verra bien ce que je vais réussir à faire de ces peurs (rires) !

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