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Rencontre avec Gwendal Peizerat à l’occasion de la sortie de son premier disque !

Publié le par Steph Musicnation

Rencontre avec Gwendal Peizerat à l’occasion de la sortie de son premier disque !

Tu viens de sortir ton premier disque intitulé « Quand Elle Me… » ; la musique est-elle un nouveau challenge ?

En quelque sorte mais je ne le prends pas comme un challenge ; je vois plutôt cela comme un retour à ce qu’est ma vraie nature. Il y a chez moi un côté artistique et un besoin de communiquer avec le public. Avec la baisse du nombre de galas en patinage que nous faisons avec Marina, je me retrouve un peu « en manque » de ce contact avec le public. La musique est une passion, j’ai toujours aimé en faire et depuis que je me suis mis à la guitare, j’ai encore plus envie de partager car c’est un instrument très social musicalement parlant. J’ai commencé par partager avec des copains et grâce à Michael Jones, j’ai pu faire des scènes sympas. Ça m’a vraiment vite donné envie de pousser plus loin et de retrouver le public par le biais de la musique même si nous continuons toujours patiner. Nous venons d’ailleurs de donner une série de galas au Japon pour fêter les 20 ans des Jeux Olympiques de Nagano. Je me rends compte que la route est encore longue avant que je puisse déplacer autant de foules avec la musique que je le fais avec le patinage. Nous avons patiné devant 9000 personnes sur trois spectacles et c’était magique.

Portais-tu ce projet musical en toi depuis longtemps ?

Je crois, oui et depuis très longtemps même. Quand j’ai commencé la musique à l’âge de 8 ans, je n’ai pas pu faire le conservatoire à cause du patinage car j’étais déjà très pris par les entrainements pour les compétitions. A cette époque, j’avais déjà envie de partager ; au-delà du fait de faire des gammes et de la musique. Je me suis mis à chanter dès que je me suis mis au piano et je faisais écouter ça à la famille. Je jouais dès que je pouvais et par la suite, dès qu’il y avait un piano dans un hôtel en fin de compétition, je m’y installais avec des copains autour afin de partager des moments musicaux. Pour moi, la musique est un moyen de rassembler et de donner aux autres.

Rencontre avec Gwendal Peizerat à l’occasion de la sortie de son premier disque !

Comment est née cette aventure musicale ?

Il y a eu trois rencontres importantes pour cet album : Michael Jones qui est mon parrain musical, il m’a fait faire mes premières scènes et c’est lui qui m’a fait rencontrer Bastien Villon qui est un artiste auteur-compositeur et interprète avec qui j’ai fait de la scène en tant que musicien pour l’accompagner sur son propre projet musical. Au fur et à mesure, Bastien m’a laissé de plus en plus de place aussi bien niveau guitare que niveau voix. J’ai commencé par faire des chœurs ; puis, nous avons partagé certaines de ses chansons et un jour, nous en avons fait une ensemble, j’ai écrit les paroles de « Baby Rock » et Bastien en a composé la musique. A partir de là, je me suis dit que j’avais des choses à dire et qu’il fallait que j’écrive. Je suis conscient qu’il y a de bien meilleurs chanteurs et de bien meilleurs musiciens que moi mais j’ai une plume et j’ai des choses à raconter. J’ai donc commencé à écrire des chansons et à composer des musiques. La troisième rencontre qui remonte à bien plus longtemps a été celle avec Daniel Blouin un ami Québécois qui est auteur-compositeur-interprète qui se lance aujourd’hui dans la réalisation. Nous étions en contact depuis 2001, il est venu chez moi, nous avons parlé du projet, ça l’a botté et il a réalisé cet album qui a été intégralement auto-produit et entièrement fait chez moi.

Quel genre d’artiste es-tu ?

Mon objectif est vraiment de faire de la scène afin de pouvoir rassembler un maximum de personnes et partager des énergies positives. Longtemps, pendant ma carrière de patineur, les gens venaient nous voir avec Marina et ils nous remerciaient en nous disant qu’on les avait fait rêver et on sentait les gens reboostés pour repartir vers le quotidien et c’est aussi cela que j’ai envie de faire avec la musique. J’ai envie d’offrir des parenthèses aux gens en les emmenant dans un monde un peu différent afin qu’ils puissent oublier un peu leur quotidien pour quelques heures. Contrairement au patinage qui est tellement intense qu’il ne dure que quelques minutes, la musique permet de prolonger. L’échange avec le public est hyper gratifiant, il y a beaucoup d’interaction, on a le temps de « faire connaissance » pendant tout un spectacle. La partie échange est très importante pour moi et il y a aussi une partie éclectique chez moi. Avec Bastien, nous faisions des choses plutôt Rock’n’Roll et quand j’écris, c’est très diversifié, ça va dans tous les sens musicalement parlant. Dans le patinage, j’ai connu plein de musiques différentes, nous sommes obligés d’aller vers des styles qui vont du flamenco à la valse viennoise en passant par le Rock’n’Roll, la variété internationale et française…nous avons tout fait. Quand des textes me viennent, ils sont accompagnés d’une musique qui n’a pas une couleur propre à Gwendal Peizerat mais plutôt une couleur propre à ce que j’ai parcouru dans ma vie qui est assez riche et diversifiée aujourd’hui.

Rencontre avec Gwendal Peizerat à l’occasion de la sortie de son premier disque !

Qu’as-tu voulu proposer musicalement ?

J’avais seize chansons dans mes tiroirs et j’en ai choisi six pour essayer de ne pas trop secouer les gens. J’ai essayé de proposer les chansons qui sont les proches musicalement parlant car dans toutes les autres, il y avait une amplitude de styles qui aurait pu peut-être perturber les gens sur une première écoute. Je pense à la chanson « I Go My Way » qui n’est pas sur ce disque et qui est en anglais, j’y dit que je ne rentre pas dans les cases. Quelqu’un qui a été champion olympique de patinage, qui fait The Island, qui a fait de la politique, qui a une société qui fait du contrôle des équipement sportifs, qui chante ; ça perturbe car en France, il faut rentrer dans des cases mais c’est beaucoup moins le cas dans la culture Anglo-saxonne et en particulier Américaine. Même si musicalement, ça peut partir dans tous les sens, sur un premier album, il faut savoir respecter les gens à qui on s’adresse et qu’ils puissent définir le style musical. « Quand Elle Me… » est un disque Pop mais si par exemple, j’avais mis « Mon Petit Bonheur » dessus, je serai sorti de la Pop car c’est une musique qui est inspirée par le flamenco. Pour ce premier album, je suis resté dans quelque chose de cohérent mais cela ne veut pas dire que l’on est incohérent quand on est diversifié car pour moi, ce n’est pas le style musical qui compte mais la vérité de ce que l’on dit. Personnellement, je suis aussi bien flamenco, Reggae, Pop que Rock.

De quoi parles-tu sur ce premier pas discographique ?

Je pense que le titre dit tout. Elle parce que la partie féminine inspire beaucoup mes chansons ; que ce soit la femme amoureuse, amante, partenaire mais aussi les passantes comme dirait Brassens. Je n’ai pas parlé à la demoiselle que j’ai croisée dans un aéroport et qui m’a inspiré la chanson « Humanitaire ». J’ai vu son nom et je suis allé voir son blog, elle y parlait de sa volonté en tant qu’infirmière d’aller aider les enfants en Afrique. Nous avons pris le même avion, nous n’étions assis l’un à côté l’autre et pendant le voyage, j’ai écrit cette chanson. Dans cet album « Quand Elle Me… » se décline pour chacune des aventures. Quand elle me fait vivre l’aventure (« The Island »), quand elle me retrouve, en parlant de ma fille (« 48h Une Fois Par Mois »),…Quand j’ai fait la somme de toutes les chansons que j’ai écrit jusqu’à présent, je me suis aperçu qu’elles parlaient d’expériences très personnelles ou des femmes ou de mes filles. J’ai failli appeler l’album « Elles Et Moi » mais je trouvais que c’était trop égocentré et elles au pluriel faisait Casanova alors que ce n’est pas du tout le cas. Comme disait Louisy dans les L5, ce n’est pas dans le sens toutes les femmes de ma vie (rires), c’est dans tout ce qui peut m’inspirer dans le féminin.

De ce fait, comment compléterais-tu le titre de ton disque ?

Pour le coup, j’aurais mis un M apostrophe et j’aurais dit quand elle m’inspire. Pour ne pas tricher, je vais te dire quand elle me donne de l’inspiration.

Rencontre avec Gwendal Peizerat à l’occasion de la sortie de son premier disque !

La chanson « The Island » a-t-elle été écrite avant ou après l’émission diffusée récemment sur M6 ?

Pendant ! Je n’ai pas pu l’écrire durant l’émission car je n’avais pas de papier mais elle a été pensée pendant The Island. On ne voit pas tout à la télévision mais nous la chantions un peu avec les copains autour du feu et elle n’a quasiment pas bougé depuis qu’elle a été pensée sur l’île et mise en musique à mon retour.

Que retiens-tu de cette aventure ?

Demain, ils me disent d’y retourner, j’y retourne direct. Cette aventure a été une grande expérience de vie, elle m’a apporté des leçons personnelles et un recul sur la vie. Ce genre d’aventure permet de prendre un peu de hauteur, de relativiser tout ce qui se passe autour et de calmer un peu tout même si le quotidien revient très vite au retour. Je pense que c’est un pas de plus vers la sagesse.

Rencontre avec Gwendal Peizerat à l’occasion de la sortie de son premier disque !

Il y a un invité sur ton mini album ; comment est née ta collaboration avec Michael Jones ?

Michael, ce n’est pas une collaboration, c’est une amitié. Un jour, Michael a entendu la chanson et il y voyait un Dobro. Je lui ai envoyé la maquette et il a posé son Dobro dessus. Récemment, je l’ai accompagné dans un Cultura où il faisait la promotion de son dernier album, il a entendu pour la première fois « Mon Petit Bonheur » joué à la guitare et il m’a dit que c’était super quand j’étais tout seul en guitare-voix et que c’était super crédible. Il m’a offert sa première partie le 7 novembre prochain à la Salle 3000 à Lyon. Michael est comme ça !

Quels sont tes prochains projets autour de « Quand Elle Me… » ? Des clips sont-ils prévus ?

Je pense que cet EP annonce un début d’aventure. En tant que sportif qui a été jugé toute sa vie, je vais beaucoup écouter les retours et je vais aviser en fonction. Je vais continuer à travailler afin de mener peut-être plus loin un projet d’album. Si je suis encouragé par des gens qui en voudraient plus après m’avoir vu sur scène, peut-être que je proposerais d’autres chansons sur un autre EP. La prochaine étape, c’est la scène, c’est mon objectif avant tout. Ce premier EP a été fait intégralement en autoproduction et pour ce qui concerne des clips, cela demande un investissement plus important, je n’ai pas forcément les compétences sous la main et je vais donc commencer à chercher des partenariats pour m’aider sur l’image. Si je n’en trouve pas, je continuerais comme je l’ai fait jusqu’à maintenant, j’apprendrais et je le ferais mais ça mettra un peu plus de temps car ma priorité est la scène. Aujourd’hui, on dit qu’il n’y a pas de musique sans image ; moi, l’image, je préférerais la faire comme au théâtre, c’est-à-dire une image réelle, qui bouge et avec laquelle on peut avoir contact. Le 19 septembre, je serai en concert sur la péniche Le Nez Rouge et le 12 octobre à la salle polyvalente Claire Delage à Saint-Jean-de-Bournay et ce concert sera organisée en faveur de l’ARSEP qui est une fondation de recherche et de prévention de la sclérose en plaques.

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