Rencontre avec Tiwayo à l’occasion de la sortie de son premier single !

Comment te présenterais-tu à nos lecteurs ?

Mon nom de scène est Tiwayo et il me vient de mes voyages. Je suis chanteur-guitariste et j’ai grandi en région parisienne. Mon premier single « Wild » est disponible depuis quelques semaines et je m’apprête à sortir mon premier album très bientôt.

De quoi parle « Wild » ton premier single ?

C’est un morceau que j’ai écrit il y a très longtemps et il évoque la dureté des grandes villes. Parfois, c’est difficile d’y trouver sa place car il y a un côté impersonnel et rough dans ces grandes villes où l’on peut être confronté à de la solitude. Dans « Wild », je dresse un parallèle entre les relations humaines et un côté parfois très animal. 

Si tu devais te définir en un mot, est-ce wild que tu choisirais ?

Oui, ça pourrait !

Peux-tu nous parler de ton premier clip ?

Nous avons eu plusieurs propositions de scénario pour ce clip et nous avons retenu celle d’un jeune réalisateur Polonais Filip Zaluska qui a vraiment proposé une interprétation très personnelle du clip et pas du tout au premier degré. Il transfiguré ce côté wild et animal et il a transposé à la jeunesse. Dans cette vidéo tournée en Pologne, on suit l’histoire de deux jeunes. Je trouve que ce réalisateur a un grand talent et il a réussi à rendre le côté un peu sombre de ce morceau. Ce clip appelle une suite car c’est le début d’une histoire qui va se développer dans les prochains clips.

« Wild » donne-t-il le ton de tes prochaines compositions ?

C’est une bonne question. Je vais te répondre oui d’une certaine manière dans le son qui a un côté très organique, Bluesy et planant mais en même temps c’est un morceau qui a beaucoup voyagé, il a bénéficié de beaucoup de postproduction alors que mes autres morceaux seront plus bruts sur le reste de l’album. Je pense que différentes couleurs vont se décliner sur l’album, « Wild » n’en est qu’une partie.

D’où te vient l’inspiration et de quoi vas-tu parler à l’avenir ?

Mon inspiration me vient de plein de choses et notamment de mes influences qui sont beaucoup basées dans le Blues, la Soul, le Rock, la musique Américaine et principalement de la fin des 60s et du début des années 70. Dans mes influences, on retrouve beaucoup de musique Jamaïcaine car j’ai débuté en tant que guitariste et j’ai évolué en tant qu’instrumentiste dans beaucoup de groupes de Reggae avant de commencer à chanter. Mon inspiration me vient de ces musiques mais également de mes voyages. Je suis parti en voyage pour la première fois à l’âge de 16 ans en Haïti et ce périple m’a beaucoup éprouvé ; cela m’a permis de découvrir beaucoup de choses, de me décentrer de Paris et de la région parisienne, d’avoir un autre regard sur les choses et de faire l’expérience de la foi car je me suis rendu toutes les semaines dans une église quand j’étais en Haïti. Depuis, j’ai voyagé régulièrement aux Etats-Unis et je pense m’être beaucoup nourri de mes voyages. Au quotidien, mon inspiration vient d’histoires et de tranches de vie et c’est ce que j’aime dans la Soul car on peut y parler du quotidien avec intensité. C’est une musique qui parle des gens, de la simplicité de la vie et c’est quelque chose qui nous concerne tous.

Du français est-il prévu ?

Non, pas pour le moment. J’écris en français mais cela pourrait plus s’apparenter à la poésie et je garde cela à l’écrit. Dans le cadre de la musique que je fais, j’aime vraiment la langue anglaise et ayant la chance d’être bilingue, j’aime m’exprimer en anglais pour chanter.

Avec qui aimerais-tu collaborer soit pour un duo soit pour une co-composition ?

Il y a beaucoup d’artistes avec qui j’aimerais collaborer. J’ai eu le plaisir de faire la première partie de Curtis Harding, c’est un artiste que j’aime beaucoup et nous sommes dans le même registre. C’est une inspiration pour moi. J’aime la musique de Jain notamment et je suis ouvert à des rencontres dans d’autres styles. J’ai rencontré il y a quelques temps Rover et c’est un artiste dont j’apprécie la proposition. Tout récemment, j’ai rencontré Norah Jones, j’ai fait sa première partie et j’ai eu l’impression que nous avons eu un vrai feeling. Norah est venue m’écouter, nous avons interagi ensemble, je lui offert un bouquet de fleurs et j’avoue qu’elle serait la première artiste avec qui j’aimerais collaborer. En ce moment, j’essaie d’écrire des chansons afin de lui en proposer. Ce sont les avantages de la famille Blue Note Records que je suis très fier d’avoir intégré.

Quels sont les artistes qui peuplent ta culture musicale ?

J’écoute bien sûr la musique actuelle mais de cœur, je suis très old school sur ce que j’écoute. J’ai une collection de vinyles grandissante et je reste attaché à la platine vinyle. J’écoute beaucoup de Soul Américaine de la fin des années 60 et début des années 70 ; principalement du Sud, de Memphis, du Studio Stax, des artistes comme Otis Redding, Isaac Hayes, Al Green…En parallèle à cela, j’écoute beaucoup de Reggae et de musique Jamaïcaine.

Qu’as-tu envie de véhiculer par le biais de ta musique ?

J’essaie de véhiculer du mieux que je peux des émotions qui viennent avec les textes, les arrangements musicaux et la couleur des chansons. Cela peut être avec des chansons qui évoquent des moments difficiles ou des moments beaucoup plus heureux. Je peux avoir, parfois, des textes carrément psychédéliques et un peu barrés. J’essaie d’être assez direct dans mes messages.

Quels sont tes prochains projets dans les mois à venir ?

La prochaine date live sera le 06 juillet en première partie de Sting & Shaggy dans le cadre du festival Fnac Live. Cet été, je vais repasser en mode compo afin de proposer des titres à Norah ou à d’autres artistes. Mon premier album sortira à la rentrée et j’ai déjà commencer à travailler pour le second. Deux autres clips sortiront et ils feront suite à celui illustrant « Wild ». Une tournée sera organisée après la sortie de l’album et une date parisienne est prévue à La Maroquinerie le 09 novembre.