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Rencontre avec Maestro à l’occasion de la sortie de leur nouvel album !

Publié le par Steph Musicnation

Photo Irwin Barbe

Photo Irwin Barbe

Comment s’est formé Maestro ?

Mark : Nous avons tous les deux travaillé avec Joakim le big boss de Tigersushi Records. J’ai joué de la batterie pour lui ; Fred s’occupait notamment du son pour le live et il a collaboré beaucoup en studio avec Joakim.  C’est Fred qui m’a demandé si cela pourrait m’intéresser de monter un projet ensemble.

Fred : De mon côté, j’œuvrais plus comme réalisateur et ingé son et j’avais envie de faire de la musique avec un pote. A cette époque, Mark ne chantait pas et depuis, il est devenu chanteur.

En quel sens, votre second album « Monkey Business » est-il différent du premier qui est sorti en 2015 ?

: Nous avons pensé ce second album alors que pour le premier, nous avions fait des morceaux pour tenter d’exister et au bout d’un moment, nous avons compilé ces titres et nous en avons rajouté quelques-uns afin de faire un album. Pour « Monkey Business », nous avons tout fait de A à Z au même endroit dans le studio de Joakim à New York. Nous voulions avoir une unité de temps et de lieu.

Pouvez-vous expliquer à nos lecteurs la signification du titre de votre nouvel album ?

: C’est une expression typiquement anglaise mais c’est également un film des Marx Brothers. C’est moi qui ai écrit les paroles de nos chansons et « Monkey Business » reflète les relations entre les gens ; que ce soit un couple ou des potes, cela peut représenter des vérités ou de mensonges mais cette notion incertaine dans ces relations n’est pas dark car il y a de l’humour là-dedans. Ce titre représente assez le contenu de l’album car on retrouve cette idée de monkey business dans les paroles.

F : Mark trouve les titres, en général, et je suis toujours très enthousiaste. Il avait plein d’idées d’autres super titres mais celui-ci représentait bien ce que l’on raconte dans nos chansons. Nous ne voulions pas laisser de place au hasard et nous voulions amener l’auditeur dans une direction.

Photo Irwin Barbe

Photo Irwin Barbe

Qu’avez-vous voulu présenter musicalement dans ce disque ?

: Nous avons voulu présenter tout ce que nous avions envie d’entendre et tout ce qu’il y a dans notre culture. Nous voulions avancer dans un cheminement qui est lié à un certain Groove que nous avions déjà dans le premier album et des choses un peu plus expérimentales. Il n’y avait pas de souhait d’appartenance particulière si ce n’est de faire ce que nous avions envie. Maestro est notre projet et nous avons la liberté de faire ce que l’on veut. Il y a plein d’influences dans cet album mais entre nous, nous ne parlons pas en termes d’influences, on se demande juste si c’est un morceau pour Maestro ou pas.

De quoi parlent les textes de ce second album ?

: Ce disque parle des relations pas toujours faciles entre les gens et de rupture mais on peut voir cela de différentes façons.

: Pour moi, cet album parle de la relation à l’autre vue par quelqu’un qui parle souvent à la première personne et cela peut exprimer des choses très angoissantes, très colériques ou très tendres. On parle d’amour et de mort. Ce sont des grands classiques. Les chansons sont à la première personne et elles s’adressent à une autre personne ; c’est pour cela que je parle de relation à un autre.

Qu’avez-vous voulu exprimer dans le clip illustrant « Harmony » le premier extrait de votre nouvel album ?

: C’est un peu une blague !

: Une blague avec quelque chose de vrai. « Harmony » a été mis en images par Camille Semprez une super réalisatrice qui a eu une idée très claire, radicale, faisable et pas chère, ce qui est assez rare. Elle possède beaucoup de qualités. Elle voulait jouer sur l’idée de quelqu’un qui crie, qui n’arrive pas à s’exprimer et qui est bloqué quelque part derrière une vitre et on sent compte que c’est une photocopieuse. Cette déformation de son visage est un peu la représentation du monstre qui est en lui et qui est dans tous nos visuels depuis maintenant cinq ans. C’est un clip un peu angoissant, dérangeant et un peu drôle en même temps.

Rencontre avec Maestro à l’occasion de la sortie de leur nouvel album !

Qu’est-ce qui nourrit votre univers visuel ?

F : Nous avons la chance d’avoir un pote graphiste qui nous fait tous nos visuels et on retrouve toujours dedans l’idée de l’autre, du double maléfique. Nous guidons un peu pour les pochettes, nous choisissons mais c’est un peu comme si c’était un troisième membre du groupe qui nous regardait de loin. Il a su créer un univers en écoutant notre musique. Uncle O est un grand graphiste qui a énormément de références et du coup, il crée un alliage de plein de choses. Il est intéressé par les choses étranges et qui font appel à la peur.

Développez-vous ce graphisme sur scène ?

M : Pas encore mais nous aimerions bien.

F : Tout va dépendre de comment cet album va être reçu car c’est une question de budget. La première étape est de faire de concerts afin de défendre « Monkey Business ». Comme pour le clip, il faudrait que l’on puisse trouver un scénographe avec une vraie idée. Nous voudrions quelque chose de faisable, de simple et d’efficace.

Si « Monkey Business » était la bande originale d’un film déjà existant ; de quel film s’agirait-il ?

: Un film des Marx Brothers ou des Monty Python. Un film pas trop dark et avec de l’humour.

F : « Scènes de la Vie Conjugale » de Bergman, on y suit la vie d’un couple sur vingt ans ou « Eyes Wide Shut » car nous sommes dans la même thématique.

M : Ou sinon « Rocky » ou un bon porno (rires) !

Photo Irwin Barbe

Photo Irwin Barbe

Musicalement, où puisez-vous vos influences ?

F : Mark connait beaucoup plus de musiques que moi ; en revanche, j’ai une culture plus vaste dans le classique et le Jazz. Nous nous retrouvons tous les deux par exemple sur Kraftwerk mais ce qui est marrant, c’est quand nous ne sommes pas d’accord et que nous mélangeons des choses qui ne devraient pas se mélanger car c’est plus créatif. Je dois admettre qu’en vieillissant, j’écoute beaucoup plus de choses qu’avant.

M : J’écoute plein de choses, je pense notamment à Public Image Ltd, Tyler, The Creator, de la musique industrielle…

Quel mot chacun me donnerait pour définir l’album ?

: Masterpiece.

F : Fierté car nous sommes très contents de ce disque. Nous y avons mis plein de choses. Je pense que quand on l’écoute détail, on peut passer par plein de phases et plein de choses y sont dites.

Avez-vous d’autres projets en parallèle à la sortie de l’album ?

F : Nous avons des projets dans la production ensemble notamment sur le prochain album de la chanteuse Jane Added. Le maxi vient de sortir et l’album arrivera en septembre. J’ai intégré le groupe Limousine et nous faisons du Jazz Pop mélancolique.

M : J’ai un autre projet qui s’appelle Slosh et je fais plein de voix notamment sur des albums édités sur notre label Tigersushi Records.

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