Rencontre avec Seemone une grande en devenir !
Peux-tu te présenter à nos lecteurs ?
J’ai 20 ans, je suis née à Paris, je joue du piano depuis un an et demi, je suis chanteuse mais j’ai commencé à faire de la musique par hasard. Pour le moment, je m’essaie doucement à l’écriture car je ne me sens pas encore prête. Je suis très attachée à la langue Française et à la valeur des mots et donc, je préfère laisser l’écriture aux professionnels.
Tu ne te destinais doncpas à la musique, initialement ?
Non car je voulais faire du cinéma. Je me suis rendu compte que je n’étais pas faite pour cela ou que je voulais en faire pour de mauvaises raisons. J’étais une jeune fille un peu mal dans sa peau qui avait envie d’être vue et qui avait envie de faire du cinéma surtout pour être connue. Après avoir passé plusieurs castings, je me suis vite rendu compte que ce n’était pas pour moi.
Quel a été le déclic pour te lancer dans le grand bain ?
Depuis que je suis toute petite, on m’a dit ; quand je prenais des cours de théâtre ; qu’il fallait que je prenne également des cours de chant pour poser ma voix et pour apprendre à parler plus fort. Il faut savoir qu’avant l’opération que j’ai subie il y a un an, j’avais une voix encore bien plus cassée que celle que j’ai maintenant. Par le biais d’une amie, j’ai rencontré Fabrice Mantegna mon prof de chant et c’est lui qui m’a poussé à chanter. Cela a été la plus belle révélation de ma vie et ça a été un heureux hasard pour moi.
De quoi parle « Nightbird » ton premier single ?
Ce titre parle un peu de ma vie. C’est une sorte de métaphore sur une fille qui est à un endroit où elle ne devrait pas être et qui petit à petit comprend qu’il faut qu’elle s’en aille. A vrai dire, je me sentais étriquée dans le monde où j’essayais d’évoluer, j’étais perdue et hyper jeune et grâce à la musique, j’ai réussi à me trouver. « Nightbird » symbolise un peu mon envol. J’étais dans l’ombre, j’ai quitté le nid et j’ai monté mon projet Seemone avec l’aide de Fabrice et d’Alexandre Mazarguil. Ce titre est le symbole d’une éclosion d’où la métaphore avec l’oiseau.
Peux-tu nous en dire plus sur ton premier clip ?
J’ai été très chanceuse de rencontrer l’équipe de ce premier clip. Fabrice, mon prof de chant, est ténor, il a chanté avec la compagnie de Pina Bausch et il connaissait donc ses danseurs puisqu’ils avaient fait des spectacles ensemble. Comme nous voulions mettre en images ce premier titre, il leur a parlé de mon projet musical et ils sont tombés amoureux de ma voix et de la musique. Cela a été une grande chance car ce sont des danseurs d’exception. Ils dansent vraiment avec une vision de la danse qui est beaucoup plus profonde que ce que l’on voit habituellement. J’ai rencontré ces danseurs mais également Juan Kruz Diaz de Garaio Esnaola le chorégraphe et réalisateur du clip de « Nightbird » et le feeling est très bien passé. Alors qu’ils sont très demandés, ces personnes ont pris de leur temps durant une semaine l’été dernier pour ce clip qui je pense est le fruit d’un joli travail commun.
« Nightbird » est interprété en Anglais mais le titre « Que Reste-T-Il De Nous » qui est disponible sur Youtube ; lui ; est chanté en Français…Vas-tu t’exprimer conjointement dans les deux langues à l’avenir ?
C’est quelque chose que j’aimerais faire et c’est un combat que je veux mener car j’aime autant l’Anglais que le Français. Je vais t’avouer que j’étais très réticente à l’idée de chanter en Français au début car mes influences sont plutôt Anglo-saxonnes. Comme je te l’ai dit précédemment, je suis très attachée aux mots et comme je n’écrivais pas encore, il fallait que je rencontre quelqu’un qui sache exactement ce que je voulais dire à ce moment-là. Au-delà de ces deux langues, je n’ai aucun problème avec la langue de ma musique et je pourrais tout aussi bien chanter en Espagnol ou apprendre d’autres langues si je trouve que c’est beau de s’exprimer dans ces idiomes-là. Peu importe la langue dans laquelle je m’exprime, mon combat est de faire passer des émotions.
Peux-tu nous parler de l’actualité de « Que Reste-T-Il De Nous ? » ?
Ce titre illustre la nouvelle campagne de Jane De Boy. Il se trouve qu’ils m’ont contacté et c’est un concept store que j’aime beaucoup. Pour moi, la mode est un art et je trouve que ce qu’ils proposent est hyper joli. C’est vraiment un honneur d’avoir un beau film publicitaire avec ma voix dessus. Cette marque me représente plutôt bien !
Que nous prépares-tu dans les mois à venir ?
L’EP sur lequel je travaille depuis un an et demi sortira et il sera composé de cinq titres dont les deux premiers titres qui sont déjà disponibles sur Youtube.
Ce premier EP va-t-il refléter tes influences musicales ? Peux-tu nous dire quels sont les artistes qui ont marqué ta culture musicale ?
Oui, complètement, il reflète ma culture musicale et ce que j’aime mais sans copier. Dans mes influences, on retrouve plutôt des artistes qui sont décédées pour la plupart et qui ne sont pas Françaises, je pense notamment à Amy Winehouse, Nina Simone, Billie Holiday, Whitney Houston et Aretha Franklin. J’ai été bouleversée par toutes ces femmes et ce sont elles qui m’ont donné envie de chanter. Dans les artistes actuels, je suis très inspirée par Selah Sue, Ben Mazué, Stromae et Adele.
Commences-tu à préparer le live ?
Oui, je commence à préparer le live. La semaine dernière, j’ai fait une session acoustique pour Mademoiselle et cela a été un grand saut pour moi. Nous répétons beaucoup en ce moment pour la scène et je pense que je suis vraiment une femme de scène. Le studio est une étape nécessaire mais je trouve ce lieu un peu froid. Je suis très excitée à l’idée de rencontrer le public et il est évident qu’il y aura une release party au moment de la sortie de l’EP.
As-tu d’autres projets en parallèle à la musique ?
Je n’ai absolument pas d’autres projets en parallèle; j’ai décidé de me donner à 100% dans ce projet car je pense que c’est un grande chance de réaliser ce genre de rêve à 20 ans.