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Rencontre avec Laura Clauzel à La Caféothèque à l’occasion de la sortie de son premier EP !

Publié le par Steph Musicnation

Rencontre avec Laura Clauzel à La Caféothèque à l’occasion de la sortie de son premier EP !

Comment te présenterais-tu à nos lecteurs ?

Je suis une artiste multiforme dirons-nous avec la voix/le chant en premier et ensuite avec tout se qui a trait avec la scène et l’interprétation ; ce qui m’a amenée à faire du théâtre et de la danse aussi afin de trouver le geste vocal qui est lié au geste corporel. Je suis auteur sur mon projet musical, j’ai composé deux titres avec ma petite sœur et nous les avons recomposés avec Olivier Bostvironnois qui a fait également les arrangements. Nous avons travaillé tous les deux conjointement en studio, nous nous sommes vraiment trouvés et j’en suis ravie.

Pourquoi ton premier EP ne sort-il que maintenant, est-ce parce que tu as privilégié le théâtre avant ?

Non mais je me suis longtemps juste considérée comme une interprète. Je chante depuis quelques années déjà et j’ai notamment évolué durant sept ans sur la Place du Tertre à Montmartre. J’ai donné beaucoup de spectacles en chantant des reprises de la chanson Française, du Jazz et de la chanson réaliste. A un moment donné, j’ai ressenti le besoin de défendre mes propres chansons et j’avais surtout envie de me lancer afin de voir quel serait mon univers. Je n’avais pas un style prédéfini mais j’avais une grande envie de m’exprimer. Cela a pris ce temps car il y a eu toute la scène et aussi parce que l’on m’a souvent appelée au théâtre en tant que chanteuse et comédienne.

Rencontre avec Laura Clauzel à La Caféothèque à l’occasion de la sortie de son premier EP !

Vas-tu évoluer dans les deux arts dans les années à venir ?

Oui, mon projet musical sera une priorité mais avec à côté le bonheur de défendre des rôles. On m’a proposé pour 2019 « Marie Tudor » de Victor Hugo et « Lady Macbeth » de Shakespeare. Je trouve que les arts se nourrissent l’un de l’autre. Le théâtre m’apporte énormément et ce que j’y apprends, j’arrive à le remettre en musique et finalement, le théâtre et la musique sont la même chose dans la voix pour transmettre des émotions aux spectateurs/auditeurs.

Pourquoi as-tu fait le choix de l’Anglais pour t’exprimer ?

Par rapport à ce que je voulais défendre, l’Anglais était pour moi une évidence. Le plaisir de chanter en Anglais est différent par rapport au Français et dans cette langue, je trouve qu’il y a un amour du son et de la voix qui permet plus d’espace dans l’expression. Je me sentais plus libre pour défendre mes chansons en Anglais et cela m’a amené plus de folie et de lâcher-prise. Je rêve de pouvoir tourner avec ce projet et l’Anglais est une langue qui parle à beaucoup de personnes.

Peux-tu expliciter le titre de ton EP ?

Je l’ai appelé « Paria(H) » car je voulais défendre au travers de mes textes des figures et notamment celle du paria financier dans « Golden Boy ». Je trouvais cela intéressant de donner un axe et de le développer au travers de différents portraits.

Rencontre avec Laura Clauzel à La Caféothèque à l’occasion de la sortie de son premier EP !

Quelles ont été tes envies sur « Paria(H) » ?

Dans le travail musical avec Olivier, nous nous sommes trouvés des affinités dans nos goûts musicaux et notamment dans des voix telles que Goldfrapp, Agnes Obel, Amy Winehouse et Abbey Lincoln. Nous nous en sommes inspirés et nous voulions donner beaucoup d’espace. Olivier est également compositeur de musiques de films et du coup, nous voulions donner aussi un univers pensé afin de pouvoir l’imaginer et le rêver. Nous avons beaucoup marché en improvisation afin de chercher la good vibe et je me suis amusée à faire plein d’harmonisation et des voix multiples.

De quoi parles-tu sur tes quatre premiers titres ?

« Female » est sur la figure au féminin de la prostitution. Cette femme marche dans la rue et elle n’en finit pas, elle continue car c’est le plus vieux métier du monde. « Golden Boy » est inspiré du mythe de Midas et de tout l’univers de la bourse avec le crash boursier de 2007 qui m’avait un peu fait halluciner. J’ai vu plein de documentaires et des films comme « Le Loup De Wall Street » que j’ai adoré. Je me suis demandé comment cela avait pu se produire et j’ai écrit ce texte sur l’histoire d’un trader et de ce peuple qui se demandait où il avait mis l’argent. « The Face Of Shame » est un titre que j’ai écrit il y a très longtemps avec ma petite sœur, il parle de la cause des réfugiés et c’est un sujet qui me tient très à cœur. En voyant que les choses empiraient, que l’on ne trouvait pas de solutions, notamment avec la crise de la jungle de Calais, j’ai eu ce besoin de reprendre ce titre et de le retravailler avec Olivier afin de le défendre. « You And Me » est une chanson d’amour car je voulais absolument qu’il y ait au moins un peu d’amour pour clore toutes ces figures.

Copyright Philippe LEVY-STAB

Copyright Philippe LEVY-STAB

Peux-tu nous en dire plus sur le tournage du clip de « Golden Boy » ?

Nous avons tourné le clip de « Golden Boy » en deux jours à Beyrouth au Liban. Cette vidéo a été réalisée par Mathieu Mullier-Griffiths et elle a été produite par les super équipes de Cantrix prod, Kafard Films et Karakoz. Nous avons tourné dans différents lieux et notamment pour la scène dans la salle de réunion, nous avons pris des acteurs sur place. Nous avons travaillé la chorégraphie en amont avec Vincent Clavaguera et Mathieu le réalisateur. L’autre danseur du clip Pierre Geagea est Libanais. Le maquillage est une référence à Midas, je voulais quelque chose qui commence à prendre tout le visage et le doré sur les traders qui m’accompagnent est un peu une lèpre qui n’arrive plus à partir. Nous voulions trouver une étrangeté à la Elephant man.

Quel est le message de ce clip ?

Je voulais vraiment interroger sur la crise de la bourse et redonner la parole aux personnes qui se sont fait avoir. C’est pour cela que je cite Cleveland car j’avais vu un documentaire sur tout ces gens qui se sont fait mettre à la porte de chez eux et qui se demandaient où était passé l’argent. Les traders qui sont complètement fous nous font rire, ils nous fascinent mais ils sont surtout atroces. Je voulais montrer les deux parallèles entre celui qui est très très bas et celui qui est au-dessus de tout.

Copyright Philippe LEVY-STAB

Copyright Philippe LEVY-STAB

La suite est-elle déjà écrite ?

Oui, nous avons déjà cinq ou six titres de prêts et je rêverais de faire la continuité de cet EP. J’ai pensé à un album mais je vais plutôt partir sur un second EP. Les deux EPS seront distincts mais ils resteront dans la même thématique. Je voulais présenter mon univers au travers d’un premier EP qui est comme une carte de visite mais l’idée est d’en sortir un deuxième.

As-tu des idées de « mise en scène » pour le live ?

En fonction des moyens, j’aimerais énormément proposer des choses travaillées avec la lumière notamment. En termes de décors, j’ai vu des scénographes faire des choses exceptionnelles avec la lumière et j’aimerais beaucoup travailler cela avec différents tableaux afin que ce ne soit pas juste un simple concert. Dans mon idéal, j’aimerais offrir au public quelque chose d’esthétique et de travaillé. Je profite de cette question pour inviter les lecteurs à nous rejoindre le 26 mars au Comedy Club dans le cadre du This Is Monday, ce sera ma première date Parisienne en co-plateau avec Grimme.

 

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