Rencontre avec Charles Like The Prince à l’occasion de la sortie de son premier album !
Peux-tu revenir pour nous sur tes débuts dans la musique ?
Je te dirais que mes débuts dans la musique remontent à 6-7 ans. J’ai vraiment commencé à l’âge de 13 ans dans un premier temps par l’apprentissage de la guitare acoustique puis de la guitare électrique. La guitare est vraiment mon instrument de prédilection même si après il y a eu un peu de piano et de batterie qui sont passés par là. Un peu comme tous les musiciens, j’ai commencé en jouant devant des amis puis dans les bars de la région Nantaise d’où je suis originaire. Je te dirais que mon apprentissage a été à la fois classique et à la fois roots car j’évoluais dans un milieu Punk Rock. J’étais très Punk à roulettes, je pense qu’il fallait que jeunesse se passe et ça s’est très bien passé. Mes débuts restent de très bons souvenirs.
Toi qui as fait partie de groupes, ne ressentais-tu pas le besoin de t’exprimer en solo avant ce premier album ?
Je pense que le fait d’avoir été dans des groupes est ce qui m’a conduit au solo. Il y a souvent des problèmes au sein d’un groupe et pour que cela fonctionne, il faut qu’il y ait de fortes personnalités et ce n’était pas vraiment le cas dans les groupes auxquels j’ai participé. J’étais très souvent celui qui avait la position de leader, c’est moi qui composais, qui écrivais et je n’étais pas forcément épaulé…Cela m’a semblé naturel de continuer dans cette voie-là tout seul afin de voir ce que cela pouvait donner.
Pourquoi avoir baptisé ton premier album « Epitaphe » ?
C’est un petit clin d’œil aux thèmes abordés dans l’album car il y a pas mal de chansons qui parlent de la mort et de la vie après la mort même si c’est sous la forme de métaphores. Je trouvais ça marrant d’appeler son premier album « Epitaphe », c’est peut-être mon côté Punk qui ressort et c’est un peu un pied de nez car c’est mon premier album mais c’est peut-être aussi mon dernier (rires).
Comment décrirais-tu ton univers ?
Je dirais que c’est un univers aristocrate 2.0 et je dirais qu’il est haut en couleur. Il y a l’univers musical mais il y a également l’univers visuel qui est également très important pour moi. Je pense que de nos jours, il faut se faire remarquer mais aussi savoir se démarquer des autres. J’ai eu l’idée des costumes afin d’être identifié directement. C’était important pour moi d’avoir mon propre style. Je voulais faire quelque chose de clivant qui puisse ne pas être trop facile d’accès, ni trop Pop ni trop mielleux, je voulais faire quelque chose qui dérange dans le bon sens du terme.
Charles Like The Prince est-il un personnage ?
J’ai envie de dire non mais en même temps oui un petit peu. Quand je parle de ce projet musical, je dis toujours on comme si c’était deux personnes différentes. Même si la musique et les costumes, c’est moi à 100%, les thèmes abordés ne parlent pas que de moi et je ne sors pas acheter ma baguette en costume intégral à fleurs au quotidien. Charles Like The Prince, c’est à la fois 100% moi et à la fois un personnage un peu schizophrène dans le bon sens du terme.
Qui retrouve-t-on dans tes diverses influences ?
Je te dirais qu’il y a une palette assez large. Pour mes influences musicales, cela a démarré avec le Rock dans sa globalité lors de mon apprentissage de la guitare. J’ai écouté du Punk, du Métal, du Rock Indé, du Rock Anglais, du Rock alternatif…Au fur et à mesure de l’adolescence, j’ai découvert d’autres groupes et j’en découvre encore maintenant. J’écoute beaucoup de musique classique et j’essaye de l’intégrer parfois dans mes compositions. Visuellement, je me sens assez proche de toute la scène Indé Américaine et notamment d’artistes tels que Mac DeMarco ou Vampire Weekend qui usent beaucoup du second degré et qui utilisent des codes hauts en couleur.
De quoi parles-tu sur ton premier album ?
Les thèmes sont assez variés mais ils restent dans la continuité de mon premier EP. Il y a pas mal de métaphores même dans les chansons qui peuvent paraitre enfantines. Les paroles de « Sincère » peuvent paraitre très simples mais il y a un sens caché. J’aime aborder des thèmes un peu plus sombres sur des musiques légères voire enfantines. Par exemple, « Ma Chère » parle d’être enterré avec l’être que l’on aime.
Il me semble que la scène Française ne t’intéressait pas plus que cela au départ…Quel a été le déclic pour t’y intéresser ?
C’est vrai qu’au départ, je viens d’un background très Anglo-saxon et dans mes groupes, je chantais exclusivement en Anglais. Il y a eu un vrai déclic qui s’est produit en testant des choses au moment du premier EP et notamment sur le titre « Attitude ». Je devais collaborer avec un producteur Canadien que j’avais rencontré via Internet et nous devions travailler sur des titres en Anglais. C’est lui qui m’a dit plus ou moins que c’était dommage en étant Français de ne chanter qu’en Anglais. Le fait qu’il soit Canadien a été un déclic car j’ai pu dire ce que je voulais dans mes titres sans avoir aucun filtre. Je dirais que d’une certaine manière cela m’a désinhibé. Ecrire en Français, c’est se mettre à nu et il faut faire attention au moindre mot. Le Français m’a aidé à être plus sincère et plus honnête.
Tu as un style so British, te verrais-tu maintenant adapter tes titres en Anglais ?
Sur l’album, il y a quelques parties en Anglais notamment sur « Vérone » où le refrain est intégralement en Anglais. Cela m’a traversé l’esprit parfois et pour tout te dire, certaines chansons avaient été écrites intégralement en Anglais mais nous n’avons pas choisi de les garder. Je n’ai pas fait mon premier album dans un souci de quota. Sur certains titres, si on retrouve de l’Anglais, c’est parce que cela fonctionnait mieux. Dans une chanson, il y a les mots mais il y a aussi les sonorités et parfois, j’avais l’impression que c’était presque indispensable que soit en Anglais donc pourquoi pas aller vers une évolution sur le prochain EP ou le prochain album, qu’il y ait des chansons entièrement en Anglais…Je pense que ça arrivera un jour !
Quel serait selon toi le titre « idéal » pour découvrir ton univers ?
Je pense que le titre « Altitude » est un bon résumé du chemin parcouru. Paradoxalement, c’est le premier titre que j’ai sorti mais je trouve que c’est un bon compromis. Il est à la fois retro avec un riff de guitare un peu sixties mais il possède aussi une production assez moderne. Sur l’album, le titre « Vérone » est un peu plus produit et il montre une autre facette du « son » Charles Like The Prince. Sur mon album, il y a différentes facettes et différentes couleurs sonores mais le point commun dans tout cela est le fait que j’ai recherché à faire du Retro 2.0.
Le clip illustrant « Sincère » est sorti en août ; la sincérité serait-elle le point fort de ton projet musical ?
Je pense que l’on peut dire cela. C’est bien de le dire et de le rappeler car certaines personnes pourraient penser que le costume et l’univers visuel assez présent pourraient être des artifices et que cela pourrait paraitre un peu fake mais je peux t’affirmer que rien n’est calculé, c’est 100% moi et ce sont mes choix. Je fais tout moi-même comme un petit artisan dans son garage et c’est donc sincère à 100%.
Charles Like The Prince - Vérone
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Epitaphe par Charles Like The Prince sur Apple Music
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