Partez à la découverte du groupe 20 : 01 !
Pouvez-vous présenter 20 : 01 à nos lecteurs ?
Juliette : Dans 20 : 01, nous sommes trois. Il y a Juliette, Jason et moi-même. Nous écrivons et composons les titres tous ensemble. Au départ, je me suis axée sur le théâtre et je m’y suis formée dans une école biélorusse. J’ai toujours voulu faire de la musique mais je ne m’y étais pas impliquée à 100%.
Juliette E : Au sein de 20 : 01, pour t’expliquer un peu le travail entre nous, Jason arrive avec beaucoup d’idées de morceaux, nous en discutons après écoute et nous partons sur un thème d’écriture. Comme Juliette, je viens du théâtre mais pour d’autres raisons, je ne l’ai pas vraiment choisi, je suis née dedans.
Jason : 20:01, c'est un trio de pop progressive qui s'amuse à emmêler deux voix et trois personnes dans des textes ciselés, en anglais.
Comment s’est formé le groupe ?
Juliette E : L’idée du groupe est née de Jason et le fait qu’il y ait deux chanteuses, cela est né d’un hasard. Au départ, 20:01 était formé de Jason, Louise (Lonny Montem) et moi-même. Nous nous sommes rencontrés pendant nos formations lors de jams et de scènes ouvertes et Jason y est venu « faire son marché ». Quand Louise est partie pour faire son projet solo, l’idée de travailler avec Juliette a été une évidence.
Que signifie l’horaire 20 : 01 pour vous ?
Juliette E : On a besoin parfois d’être très fusionnels dans notre travail, on a besoin de se voir beaucoup. Quand l’un de nous est en déplacement, afin de ne pas se donner des nouvelles de manière académique, on s’est donné un horaire. C’est devenu un peu un exercice de style, on fait une sorte de photographie textuelle et textotique de ce qui se passe à 20h01, quand l’alarme de nos téléphones se déclenche.
Jason : c'est un jeu à nous et c'est devenu notre nom qui se manifeste une fois par jour - pratique pour ne pas l'oublier quand et si la mémoire flanche.
Deux albums arrivent prochainement ; comment nous les présenteriez-vous ? Sont-ils différents musicalement ?
Juliette : Effectivement, il va y avoir deux EP correspondant à deux volets. Le premier sera un peu plus sombre musicalement avec des consonances plus rock. L’atmosphère et les textes seront eux aussi sombres. Le second sera lui plus Funk et joyeux pour laisser l’audience sur une note plus “happy end”. On les a donc pensé comme deux atmosphère d’une même journée, la nuit laissant place au jour.
Juliette E : Dans l’ordre, L’EP Nuit “ET 12 SECONDES” puis L’EP Jour « ET 47 SECONDES ». On a écrit la chanson Bedsong en deux parties, l’une sera l’ouverture du premier disque et le deuxième disque s’achève sur la seconde partie de la chanson.
Jason : ils sont différents et se complètent car ils forment malgré tout deux parties du même objet. On les a vraiment pensé ensemble jusque dans les illustrations de l'un et de l'autre – Virgile Bellaiche à poser son crayon sur les morceaux de la nuit et Romane Dupont sur les morceaux du jour, ils sont tous les deux géniaux. Je dirais qu'ils correspondent, et c'est là leur point commun, à une période du groupe et de nos vies qu'on voulait profondément coucher quelque part. Ce serait donc à la fois une conclusion et un point de départ.
De quoi parlez-vous dans vos textes ?
Juliette : D’amour !
Jason : Quoi d'autre ?
Juliette E : Tous les titres que nous avons composés ne se retrouvent pas sur les deux EP et nos thèmes sont très différents mais on parle beaucoup d’amour dans la vie de tous les jours et ça se retrouve dans nos textes.
Juliette : Certaines chansons s’inspirent d’œuvres littéraires ou des personnages. Les textes sont assez romancés même si on utilise la première personne du singulier, on choisit le point de vue d’un personnage pour raconter ce qu’on veut dire.
Juliette E : On aime interpréter des histoires, des personnages très marqués et ça provient sans doute du fait que nous avons gardé le goût du théâtre.
J’ai eu l’impression à l’écoute de vos deux disques qu’une histoire était racontée et qu’elle pourrait être mise en scène lors de concerts…Cela va-t-il être le cas ?
Juliette : Plus que sur une mise en scène, nous avons travaillé sur une scénographie et un décor.
Juliette E : On ne peut pas parler de dramaturgie en ce qui concerne le set. C’est certain, il y a des choses à faire dans la scénographie avec le jour qui laisse place à la nuit ou inversement. C’est une piste de travail.
On note des influences Rock et Jazz dans vos compositions mais comment décririez-vous l’univers musical de 20 : 01 ?
Juliette : Cette question est toujours une colle (rires) ! Je te dirais que nous avons tous les trois des influences musicales qui peuvent être totalement différentes mais nous partageons également des goûts communs.
Juliette E : C’était également ça le pari en prenant Juliette dans le groupe, on savait que notre musique allait évoluer et qu’on allait sortir de l’esthétique créée dans la première formation. Je pense que Juliette y est pour beaucoup dans les arrangements du premier volet. Nous aimons dire que l’on fait du Pop Progressif.
Jason : On est tous les trois chargés de ce qu'on a écouté et de ce qu'on aime, ça s'entend certainement dans notre manière de faire de la musique. L'univers musical de 20:01 est teinté de nos influences mais le fait que nous soyons trois au contact crée quelque chose que je n'ai que rarement entendu. En définitif, la cohérence, c'est nous et le mieux c'est encore d’aller d'écouter !
Pouvez-vous présenter Benoit Charron et Refuge avec qui vous partagez des duos ?
Juliette : Benoit est l’un de nos amis depuis quelques années. Il est comédien et a son propre projet musical. Nous avions envie de travailler avec lui car humainement, c’est un type génial et musicalement, il nous attirait. Il a une vraie énergie sur scène.
Juliette E : Refuge est le groupe de Florian qui est aussi quelqu’un pour qui on a autant d’estime que d’affection. D’ailleurs Florian a recruté Louise dans son projet Pop Dramatique “ Refuge”, plus sombre, plus doux et aussi plus onirique que le nôtre.
Jason : C'est des amis, on les aime, on les admire et on est très contents d'avoir collaborer avec eux.
A l’heure de la surmédiatisation, 20 : 01 apparait assez mystérieux…Allez-vous plus en dévoiler au moment de la sortie de vos disques ?
Juliette E : C’est vrai que nous ne communiquons pas sur nos identités, nos visages (même si bien sûr, on peut trouver des photos de nous prises en concert). Nous n’avons pas choisi d’être masqués comme les Daft Punk -par exemple- mais on se sent plus proches d’eux que de quelque chose de très posé et de marketé. Ce qui nous semble plus intéressant dans 20 : 01, c’est l’histoire, le trio et le tricot des trois énergies, c’est un peu comme le mystère d’un couple.
Quelles sont les prochaines étapes pour vous ?
20 : 01 : Les deux EP sortiront bientôt à un mois d’écart l'un de l'autre, des clips arriveront également dont celui de « Bedsong II ». Nous travaillons tous les trois pour le live et on va jouer le plus possible cette année. Aussi commencer à écrire le prochain disque. Encore une fois, ces disques sont un aboutissement et un point de départ. Ce n'est que le commencement !