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Rencontre avec Laurent Lamarca, un artiste Borderlune à suivre de près !

Publié le par Steph Musicnation

Rencontre avec Laurent Lamarca, un artiste Borderlune à suivre de près !

Peux-tu te présenter à nos lecteurs ?

Je m’appelle Laurent Lamarca, c’est mon vrai nom, je suis chanteur et je fais de la folk en Français. Je suis musicien, auteur, compositeur et interprète un peu comme tout le monde. Je viens de Lyon mais cela fait un petit moment que j’habite à Paris pour la musique.

Comment décrirais-tu ton EP Borderlune ?

L’EP Borderlune est une extension de l’album car j’ai d’abord pensé à l’album avant l’EP. J’ai écrit les chansons, fait les arrangements et construit l’album avec une idée précise, avec un point A et un point B, il y a un vrai discours qui se tient tout au long de l’album qui se décline sur quatre saisons émotionnelles. Il commence avec trois morceaux qui définissent l’été dans le sens de quelque chose de très joyeux et insouciant, ensuite vient l’automne avec quelque chose de plus sur le déclin, la recherche de l’espoir, l’hiver est plus introspectif, j’y favorise un peu la dureté de la vie et le printemps arrive comme une sorte de renaissance avec à nouveau du positif mais avec un peu plus de profondeur et de maturité dirons-nous.

Rencontre avec Laurent Lamarca, un artiste Borderlune à suivre de près !

Pourquoi ce titre ?

Borderlune est un peu le point de départ de cet album. J’avais sorti mon premier album et je me posais des questions à propos du deuxième, pourquoi ai-je envie d’un faire un second, pourquoi je fais des chansons…Je me posais beaucoup de questions sur ma légitimité. Assez vite, j’ai eu envie de faire un album à l’image du monde que j’aime et dans lequel j’aime vivre, un monde autour de la rencontre de l’autre, du plaisir avec tout ce que ça sous-entend derrière. Hélène avec qui je coécrit la moitié de mes textes m’a envoyé un texte qui s’appelle Borderlune avec une phrase qui dit qu’est-ce qu’on est bohèmes quand on s’aime, borderlune.Ça m’a plu et ça m’a lancé sur ce sujet, je trouve cool le jeu de mot entre borderlune et borderline, c’est la folie, on pousse un peu les limites et les barrières mais dans le sens du plaisir et du partage. C’est vraiment le point de départ de l’album et je trouvais ça marrant de l’appeler comme cette chanson car c’est simple, court et inventif et cela avait du sens pour moi. Graphiquement, il y avait des déclinaisons possibles avec la lune. J’aime bien cette idée avec la lune comme décrocher la lune, il y a quelque chose d’un peu étrange, de mystérieux et de beau et chaleureux à la fois.

Que contient-il ? Que retrouve-t-on dans tes textes ?

Il y a cinq titres et chaque chanson à sa manière va traiter de cette histoire du plaisir d’être en vie d’une manière dure ou d’une manière belle, les chansons parlent de ce combat que l’on peut avoir dans la vie pour essayer de voir le beau et se faire plaisir. Pour moi, on n’a qu’une vie, après la mort il n’y a plus rien. J’ai vraiment une volonté de vivre chaque instant le plus possible et ce n’est pas forcément facile (rires). Chaque titre va traiter un peu de cet aspect-là. Borderlune, c’est le plaisir d’être aimé et d’aimer, de s’éclater, c’est le plaisir tout court. La chanson L’Homme Sweet Homme reprend un peu l’idée que l’homme est un loup pour l’homme mais à l’inverse, dans chaque être humain, il y a toujours quelque chose de beau à y trouver. Le Vol Des Cygnes est une recherche de l’espoir, c’est une sorte de quête sur une période un peu dure que l’on sent venir et que l’on n’a pas envie de vivre, il s’agit de mettre un peu d’énergie dans l’espoir. Ensuite, Tombe La Pluie est plutôt un titre fin d’automne début d’hiver, c’est un peu un constat de soi-même et une analyse d’une période un peu dure mais avec tendresse, c’est un titre très porté sur l’émotion, il est moins narratif. Le dernier titre de l’EP s’intitule Love Love Love, c’est le retour à l’amour pur, l’amour simple, c’est le fait d’aller vers l’autre.

Rencontre avec Laurent Lamarca, un artiste Borderlune à suivre de près !

Quelle est l’histoire du clip Le Vol Des Cygnes ?

A la base, ce clip part d’une envie de faire quelque chose de participatif dans la continuité d’aller vers l’autre. On a décidé de faire une œuvre collective, on a acheté un assez bel oiseau en bois et on a sillonné les alentours de Bordeaux, on a été dans des lieux un peu chouettes, on s’est baladés dans les rues, sur les plages et au bon vouloir des rencontres, on a fait peindre cet oiseau et ensuite, on a voulu lui faire vivre quelque chose de fou et qui appartiendrait un peu à plein de gens qui ne se connaissent pas. On a envoyé cet oiseau dans l’espace pour avoir de belles images et pour se dire que même dans les choses futiles, on peut y trouver des choses belles. Le Vol Des Cygnes est une chanson automnale, elle marque un peu la migration, elle symbolise le départ vers quelque chose et le fait d’aller chercher le soleil au sens métaphorique du terme bien sûr (rires), pas pour la bronzette.

Rencontre avec Laurent Lamarca, un artiste Borderlune à suivre de près !

Le nouvel album arrive-t-il bientôt ?

Oui, le nouvel album arrive, c’est vraiment le point final. Il va s’intituler aussi Borderlune avec un visuel décliné mais vraiment dans la continuité. Les saisons vont s’enchaîner, c’est vraiment une tracklist de chansons que je n’ai pas pensées en terme d’efficacité ou quoi que ce soit sinon en terme de discours avec cette histoire de saison. J’aimerais beaucoup que cet album sorte au printemps, ça serait très chouette car je finis sur cette saison et au final, c’est un album très printanier et en plus, c’est la saison que je préfère peut-être car j’y suis né.

Quel mot qualifierait le mieux ta musique ?

Je dirais la folk par rapport à l’héritage musical même si je fais plein d’autres choses, ça reste le nerf, c’est la colonne vertébrale de ma musique et puis aussi par rapport à ce que cela raconte, la folk est une musique Anglo-Saxonne, c’est une musique populaire qui a vocation de raconter ce qu’on vit, c’est narratif et cela me plait. J’écris mes chansons pour les autres et pour qu’elles soient entendues.

Rencontre avec Laurent Lamarca, un artiste Borderlune à suivre de près !

La scène est un moment qu’attendent tous les artistes, quels rapports as-tu avec le live et le public ?

La scène, pour moi, est le principal domaine, c’est là où je me fais le plus plaisir, c’est là où je trouve que mes chansons prennent le plus de sens. La scène est le point final, il y a le trajet qui va vers l’album, la musique enregistrée mais toujours sans oublier ce que l’on va pouvoir faire sur la scène. C’est l’endroit où je m’éclate le plus parce qu’il y a des rencontres et de l’imprévu, il y a quelque chose de l’ordre de l’instant. Tous les soirs, on repeint le tableau sur scène alors que l’album est figé. Sur scène, ça bouge et les morceaux évoluent, j’aime cette sorte d’itinérance, le fait de partir à la rencontre des gens. J’aime être en tournée.

A quoi va ressembler ton année 2016 ?

Et bien du coup, à de la scène car l’album est enfin fini ! J’ai une bonne saison de premières parties jusqu’à mai, j’ai la chance de faire les premières parties de Francis Cabrel qui me soutient, de Fréro Delavega à qui j’ai composé une chanson sur le dernier album et de La Grande Sophie également qui me soutient toujours. Ça va être l’année où je vais sortir l’album et lâcher les choses, ça y est, elles ne m’appartiendront plus. C’est une année que j’attendais (rires) car tout va prendre du sens, je vais aller à la rencontre des gens, chanter mes chansons, confronter cela, ça va être cool de passer du bon temps. Pour moi, le studio c’est plus dur, c’est chouette aussi mais c’est moins mon truc d’être enfermé.

Rencontre avec Laurent Lamarca, un artiste Borderlune à suivre de près !

Quel serait ton rêve le plus fou musicalement parlant ?

J’aime bien l’expérimentation en musique même si je fais de la variété, j’aime bien arriver à glisser quelque chose de la psycho acoustique et arriver à un résultat digeste. Je ne sais pas quel serait mon rêve le plus fou mais à l’avenir, j’aimerais bien me nourrir de musiques « étrangères » et très modernes, un peu électroniques, j’aimerais bien faire ce croissement folk-electro, faire une sorte de crossover, chose que je n’ai pas trop fait jusqu’à présent. J’ai envie de m’aventurer vers des choses que je ne maitrise pas forcément, j’ai envie d’être surpris et de prendre des risques.

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