Rencontre 100% humour avec Tristan Lopin !
Peux-tu te présenter à nos lecteurs ?
Je m’appelle Tristan Lopin, j’ai 28 ans et je vis à Paris.
Je joue mon spectacle Tristan Lopin Pense Comme Une Nana tous les jeudis à 20 heures au Théâtre Le Bout.
Comment est né ton spectacle ?
J’écrivais sur un blog une rubrique qui s’appelait Comment J’Ai Montré Ma Culotte et qui parlait un peu des histoires de cœur à la Sex & The City.
A la base, je suis costumier et j’ai fais un court-métrage avec Bérengère Krief qui a lu ma rubrique et qui a trouvé que j’avais une bonne énergie.
C’est elle qui m’a soufflé l’idée de les mettre en scène, tout est parti de là.
A qui destinerais-tu ton one ?
Honnêtement, je pense qu’il est assez ouvert, il parle d’emblée aux filles mais je le destine aussi aux mecs car souvent à la fin du spectacles, des mecs viennent me voir pour me dire qu’ils ont reconnu leur copine ou leurs potes.
Je suis un mec également et il y a forcément des choses que je dis qui sont typiquement masculines.
Il y a une tranche d’âge où les gens s’y retrouveront plus, disons entre 25 et 40 ans.
Que retrouve-t-on dedans ?
Je parle du fait de penser comme une nana et de toujours vouloir tout et son contraire mais aussi de la complexité du sentiment amoureux en abordant par exemple le thème de la rupture.
J’essaye de décrire les travers de notre société sur certains aspects en pointant un peu du doigt cette fausse tolérance qui règne un peu dans notre société de nos jours.
Tout le monde se dit hyper tolérant et ne fait que balancer des choses hyper hardcores sur les uns ou sur les autres tout en précisant qu’ils ne sont pas racistes ou qu’ils ne sont pas homophobes.
Je pense que c’est un spectacle assez univers dans le sens où ce n’est pas un spectacle militantiste et dans lequel je parle d’amour de manière générale.
Où commence la fiction dans Tristan Lopin Pense Comme Une Nana ?
Il y a beaucoup de choses qui viennent de mon histoire personnelle mais elles sont exagérées comme dans tout spectacle.
J’en rajoute beaucoup !
Si je prends comme exemple ma rupture, je vais en rajouter en piochant dans des réflexions entendues à droite et à gauche chez des amis et je vais les mixer afin que cela devienne drôle et un peu too much.
Tout est de la fiction même si la base est faite de choses qui ont pu m’arriver ou que j’ai entendu autour de moi.
Rien n’est arrivé tel que c’est mis en scène dans le spectacle.
La bonne copine Anne existe-t-elle vraiment ?
La bonne copine Anne est un mélange de beaucoup de mes copines et de moi aussi.
Je pense qu’on a tous une Anne en nous (rires).
Anne est une copine un peu looseuse de l’amour qui ne sait pas trop où elle en est et qui appelle toutes les deux minutes pour être rassurée.
Je l’ai été, je le suis sûrement à certains moments donc elle existe en chacun de nous !
Si je te dis Britney Spears et Ryan Gosling, que me réponds-tu ?
Je les adore !
Britney représente mon adolescence, c’est une icône et je l’ai choisi dans mon spectacle non seulement car ses musiques me donnent la pêche le matin, je trouve que c’est une nana est universelle et puis il y a plein de symboles avec elle comme par exemple son rasage de crane.
Elle a été une victime de tout ce que représente notre société actuelle.
Ryan, c’est Ryan !
Il n’y a pas d’autre explication, il est beau et talentueux.
Les gens aiment s’identifier à un beau gosse auquel on fait référence et Ryan Gosling est pour le coup LE beau gosse du cinéma ces dernières années alors pourquoi s’en priver !
Comment abordes-tu le thème de l’homosexualité dans ton spectacle ?
Je traite l’homosexualité de façon normale dans mon spectacle, chacun fait ce qu’il veut avec ses sentiments et son corps.
Dans mes inspirations, je citerais Christophe Honoré qui a notamment réalisé Les Chansons D’Amour et qui traite toujours l’homosexualité comme quelque chose de très simple et qui s’attarde sur le sentiment amoureux en général.
Le chanteur Alex Beaupain est une grosse référence pour moi également, ce sont des gens qui abordent les thèmes de l’amour de façon très neutre.
Je trouve cela chouette et c’est ce que j’avais envie de faire dans mon spectacle.
Une rupture est toujours hyper chiante que ce soit chez les homos ou chez les hétéros.
On veut tous l’un et le contraire, on est tous pareil.
Je suis gay, certes, mais ça ne fait pas de moi quelqu’un de différent.
Quand as-tu eu le déclic pour devenir humoriste ?
Après que Bérengère Krief m’ait parlé de tout cela, j’ai commencé à prendre des cours de one man show le soir durant 3 heures par semaine, ce qui est assez peu mais cela me permettait d’avoir un cadre.
Assez rapidement, je me suis aperçu que j’avais peut-être un truc un peu chouette à explorer et du coup, il n’y a pas vraiment eu de déclic car dès le moment où j’ai commencé à le faire, je n’ai pas eu envie de m’arrêter.
Mon metteur en scène actuel Yoann Chabaud m’a proposé assez rapidement de me mettre en scène après avoir vu un de mes sketchs si j’avais l’idée de monter un spectacle.
Il m’a donné une deadline de 6 mois et je me suis lancé.
Comment as-tu débuté dans l’artistique ?
Cela date de très longtemps, j’ai toujours été un peu torturé comme les artistes (rires).
J’ai fais une école de cinéma, après le bac, j’ai réalisé deux court-métrages dans deux styles totalement opposés.
Pour commencer dans le cinéma, on passe souvent par un métier technique et comme moi j’ai toujours été branché par les fringues, on m’a proposé de faire les costumes sur plusieurs court-métrages.
Après mon école, je suis parti un an à New York et durant cette année j’ai pris des cours avec des gens de la NYU et de la Columbia University et j’ai travaillé en tant que costumier sur des courts mais aussi un long métrage avec Emma Roberts et Freddie Highmore.
J’ai fais un stage durant deux mois au Fashion Closet de Marie-Claire à New York, un peu dans le style du Diable S’Habille En Prada.
On m’a appelé pour aller travailler à Paris sur le film Les Hommes Libres avec Tahar Rahim et du coup je suis rentré à Paris et après j’ai continué sur d’autres projets jusqu’à la rencontre avec Bérangère.
Peux-tu nous parler de tes vidéos mises en ligne sur Youtube ?
Mes vidéos sont complètement raccord avec mon spectacle.
J’aborde des choses qui parlent à tout le monde comme l’attente entre deux textos ou les dimanches où tu as la gueule de bois et que tu glandes chez toi.
Mes vidéos parlent du quotidien des jeunes autour de la trentaine et aussi du célibat.
As-tu pris des cours de twerk ou est-ce que tu danses naturellement comme une chaudasse (rires) ?
Je n’ai pas pris de cours de twerk mais j’ai longtemps fait de la danse Africaine, du hip hop, et du moderne jazz.
Je suis naturellement une chaudasse depuis très longtemps ! (rires).
Quelles sont tes artistes féminines de référence ?
Britney Spears évidemment !
Je réfléchis bien sinon je vais dire des conneries…
Marine Le Pen (rires) je déconne, la grosse angoisse !
Britney et Marine, tout va bien.
Je pense à Charlotte Gainsbourg aussi bien en tant que comédienne ou en tant que chanteuse et aussi à Isabelle Huppert.
Pour le show, Beyoncé et dans l’humour, je dirais Florence Foresti, Valérie Lemercier et Muriel Robin.
Je citerais pour le fun Lolla Wesh qui est un mec habillé en femme avec une voix très rauque et qui fait des coucous à la caméra.
J’adore Frida Kahlo même si ça fait intellectuel, j’aime son univers et le personnage.
Je dirais que j’ai même plus peut-être de références masculines et je m’en inspire beaucoup.
Je te laisse libre parole pour terminer l’interview afin d’inviter nos lecteurs à venir découvrir ton spectacle…
Vous aurez des carambars ! (rires)
Je pense que mon spectacle est rythmé, pop et on ne s’y ennuie pas.
J’essaye de parler de choses assez communes à tout le monde mais avec un regard plus original voir un peu plus décalé.
Même s’il est romancé, c’est un spectacle personnel, je pars donc du principe que les spectateurs seront plus touchés que si je n’avais écrit que des sketchs en inventant des personnages externes à mon univers.
J’espère qu’en sortant de mon spectacle, on se dit qu’aimer quelqu’un est encore possible car beaucoup de choses dans notre société nous empêchent d’être totalement transparents ou de s’abandonner complètement en amour.
S’abandonner tel que l’on est, c’est comme cela que l’on peut être le plus heureux et j’espère que mon spectacle poussera les gens dans ce sens là !
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Tristan Lopin dans Tristan Lopin pense comme une nana
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