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Retrouvailles avec Lionne au Studio Luna Rossa à l’occasion de la parution de son second EP !

Publié le par Steph Musicnation

©Pierrick Guidou

©Pierrick Guidou

Quel regard as-tu aujourd’hui sur la chanson « Résilience » avec laquelle tu as lancé ton projet Lionne en 2019 ?

J’ai un bon regard sur cette chanson qui m’a vraiment mis le pied à l’étrier en ce qui concerne l’écriture de textes en français. « Résilience » m’a également permis de trouver un son à moi pour composer les musiques des chansons qui composent mon second EP.

« Lignes De Fuite » est-il dans la lignée de ton prédécesseur ?

Il y a une palette de sons communs à mes deux EPS ; je pense notamment à l’utilisation de claviers, de synthés mais aussi d’instruments organiques comme des cordes mais aussi des textures plus électroniques qui viennent des boites à rythmes mélangées à de vraies batteries. En revanche, « Lignes De Fuite » est tout en français et j’ai vraiment voulue me diriger vers cela par rapport à mon premier EP qui était partagé entre le français et les textes de William Blake que je mettais en musique. Je pense que je me suis plus dévoilée sur ce second EP qui contient des textes assez intimes mais j’ai quand même gardé William Blake sur ce disque dont l’un des poèmes a été traduit en français ; « Le Rire De Nos Rires » ; ça relie les deux EPS et ça me permet de conserver le lien avec cet artiste qui est important pour moi.

A quoi correspondent ces lignes de fuite ?

Pour moi, les chansons de cet EP sont les lignes de fuite qui convergent vers mon cœur et mes émotions et cela renvoie à la pochette qui illustre ce disque. Je voulais qu’il y ait des lignes et sur cette cover, on ne sait pas si c’est moi qui les tiens ou si c’est mon cœur. Il y a l’idée d’être prise dans une toile d’araignée. Toutes ces lignes représentent ce qui nous relie aux autres ; ça va directement vers le cœur, c’est plein de sensations, d’émotions, ce n’est pas toujours agréable et en même temps, c’est essentiel.

©Pierrick Guidou

©Pierrick Guidou

Quelles thématiques abordes-tu sur ton nouveau disque ?

J’ai beaucoup écrit ces textes durant le confinement et cela se ressent dans des chansons comme « Ralentir » qui illustre le fait que nous avons tous été amenés à poser les armes et à nous retrouver seuls face à nous-mêmes. Pour moi, ce n’était pas quelque chose de triste ; il y avait de la résilience là-dedans, ça a permis de se retrouver et de faire le point. Sur cet EP, je parle également d’élans du cœur, d’émotions et de questionnement par rapport aux relations avec les autres.

Durant les divers confinements, t’es-tu sentie comme une lionne en cage ou au contraire y as-tu trouvé un espace de liberté pour explorer encore plus ?

Après la stupeur de l’arrêt, j’ai trouvé un espace de liberté ; effectivement ; durant le premier confinement. C’est durant cette période que j’ai écrit et composé les textes de mon second EP que j’ai autoproduit avec mon label et du coup, le confinement m’a donné du temps afin de structurer tout cela. Ce temps-là m’a permis de me questionner notamment sur ce que j’avais envie de dire sur ce nouveau projet et où j’avais envie d’aller avec. Le confinement m’a permis d’abattre un boulot colossal d’un point de vue artistique mais aussi administratif. Je ne me suis donc pas sentie trop comme une lionne en cage mais par la suite, ça a été compliqué de ne pas jouer, de ne pas retrouver la scène…à un moment, il fallait que ça reprenne.

Le format EP te permet-il de figer « une époque » ?

Je ne pense pas que ce soit une volonté au départ de faire des EPS ; étant en autoproduction, il y a une question économique car financer un album coûte bien évidement plus cher mais j’ai déjà commencé à produire deux nouveaux titres dans une couleur un peu différente mais cohérente avec mon univers et j’ai dans l’idée de me diriger vers un long format pour 2023.

©Pierrick Guidou

©Pierrick Guidou

Comment décrirais-tu l’atmosphère générale de ton second EP ?

C’est un EP qui est dans l’émotion et qui touche à l’intime. Ce disque est mélancolique et lumineux à la fois. « Lignes De Fuite » est volontaire, il y a de l’énergie dans ce disque ; ce n’est pas du Hard Rock (rires) mais il n’est pas que mélancolique.

Ton titre « Résilience » avait été remixé par Theorem, envisages-tu de réitérer la chose pour l’un des morceaux de « Lignes De Fuite » ?

Oui, c’est déjà en cours. J’ai demandé à qui est tout jeune réalisateur que j’ai rencontré aux Studios Soyuz où je suis en train de produire les nouveaux titres de remixer « Ralentir ».

La pochette de ton précédent EP était très rouge, celle de « Lignes De Fuite » est majoritairement bleue, serait-ce la couleur qui synthétiserait au mieux ton nouvel EP selon toi ?

Cette couleur a découlé de la création de la pochette de cet EP, elle s’est imposée par les flèches qui étaient bleues. Ca s’est fait instinctivement mais le bleu synthétise bien cet EP.

©Pierrick Guidou

©Pierrick Guidou

Pourquoi as-tu choisi une mise en images animée pour « Je veux Danser » qui a précédé « Lignes De Fuite » ?

J’ai demandé à Louison Chambon aka Charbon de créer cette animation sur ce titre qui m’a été inspiré par le livre « Le tout Dernier Été » d’Anne Bert qui traite de la fin de sa vie. Comme le sujet de cette chanson est un peu lourd, je ne voulais pas tomber dans quelque chose de trop pathos avec la vidéo ; je préférais rentre cela poétique et métaphorique. Je pense que ce clip permet de la légèreté au texte et à la musique. Cela faisait longtemps que j’avais envie de bosser avec Louison.

Quels sont tes prochains projets ?

Nous serons en concert à Macon à La Limace le 12, nous jouerons en Suisse à La Parenthèse à Nyon le 13 et le 14 au dessus d'Annemasse chez l’habitant ...Le clip d’ « Aller Loin » a été tourné récemment avec Fred Poulet qui a son propre projet musical également. La release party de l’EP se fera le 10 juin à L’Archipel. D’autres dates devraient se rajouter et peut-être des festivals. Le remix de « Ralentir » sortira d’ici cet été. Je continue d’écrire et de composer dans l’optique de sortir un album en 2023. En parallèle à Lionne, je vais accompagner Kyrie Kristmanson pour défendre en live son nouveau projet « Floralia », nous avons déjà commencé la résidence et ce sera très acoustique. Nous serons trois sur scène, il y aura des harmonies de voix et de cordes et ce sera très très beau.

Retrouvailles avec Lionne au Studio Luna Rossa à l’occasion de la parution de son second EP !
https://www.facebook.com/lionnepop
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