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Retrouvailles avec Desmond Myers au Studio Luna Rossa à l’occasion de la sortie de « Shadowdancer » !

Publié le par Steph Musicnation

(c) Katie Parker

(c) Katie Parker

Peux-tu nous donner ta définition d’un shadowdancer ?

Pour moi, un shadowdancer est quelqu’un qui n’ose pas aller sur la piste en soirée ; il n’aime pas être dans la lumière sous le regard des gens.

En quoi rapprocherais-tu ce terme de toi ?

J’ai pu être comme cela mais je n’en ai plus envie, je voudrais m’assumer plus et sortir de cette timidité qui me caractérise parfois. Je pense être quelqu’un d’assez ouvert mais je n’aime pas trop ; même en tant qu’artiste ; que l’attention se porte sur moi plus qu’il ne faudrait.

Vois-tu « Shadowdancer » comme une sorte de thérapie personnelle ?

Oui, complètement car le but de ce disque était d’exorciser pas mal de choses afin de m’aider à faire des changements parfois. Pendant l’écriture de cet album, avec un groupe d’amis, sur un Soundcloud privé, nous nous étions lancé le défi de créer une chanson par semaine. Tous les jeudis, nous devions uploader une nouvelle chanson et grâce à cela, j’ai pu écrire énormément de chansons. Nous avions le choix parmi plus de 150 titres mais ceux qui sont restés pour cet album sont les morceaux où j’allais le plus loin dans des choses personnelles. J’ai commencé à utiliser cela comme une sorte d’auto-thérapie surtout pendant le confinement.

(c) Katie Parker

(c) Katie Parker

T’étais-tu déjà livré autant musicalement parlant auparavant ?

Je ne pense pas car je cherchais toujours la perfection auparavant. J’ai la sensation d’avoir présenté une version de moi qui n’était pas fausse mais peut-être idyllique alors que maintenant, j’essaie d’aller vers le réel ; vers le plus roots.

Sur ton disque, on retrouve « Fuck Fear », quelles seraient tes peurs ? Te lancer professionnellement dans la musique a-t-elle été l’une d’elles ?

Non, la musique n’en a pas été une ;  je pense que l’une de mes peurs serait de faire quelque chose que je pourrais regretter par la suite ; faire de mauvais choix.

« Shadowdancer » fait-il le lien entre ton passé, ton présent et ton avenir ?

Oui, je suis allé chercher des choses dans mon passé, je parle aussi du présent et ça ouvre une porte vers l’avenir. Dans cet album, je pense avoir établi une certaine esthétique ; sonore surtout ; il y a une ouverture d’esprit mais je n’ai pas encore tout dévoilé. Musicalement, on y retrouve des influences musicales que j’avais un peu ignorées pendant un moment. Ce disque est très organique et je l’ai fait avec un groupe ; c’était nouveau pour moi même si j’ai commencé en jouant avec des potes quand j’avais 14 ans. J’ai retrouvé cette sensation de groupe durant l’enregistrement de « Shadowdancer » et nous avons amené ça plus loin que je ne l’aurais pensé. Nous avons un peu fait ça à la Tame Impala, c’est bien un disque solo de Desmond Myers mais c’est aussi un projet de groupe avec Louis, Pierre et Mathieu. Il y a eu un vrai échange d’idées.

(c) Katie Parker

(c) Katie Parker

Quelles thématiques abordes-tu sur ce disque ?

Je parle beaucoup d’acceptation de soi-même, de tentation en amour, de libération, de mes origines… j’aborde notamment mes interrogations sur ce disque.

S’il devait véhiculer un message, quel serait-il ?

A vrai dire, j’ai à cœur de ne pas trop expliciter le propos afin que les auditeurs puissent se faire leur propre histoire et relier la mienne à la leur. Personnellement, je trouve que quand on fait trop d’effort pour faire passer un message, on diminue pas mal l’impact d’une chanson.

Quelle couleur donnerais-tu à « Shadowdancer » et pourquoi celle-là ?

C’est marrant que tu me poses cette question car je suis assez inspiré par les couleurs sur les pochettes d’albums. J’adore « Channel Orange » de Frank Ocean et je trouve que la couleur orange colle parfaitement avec ce style de musique. Pour « Shadowdancer », je verrais une couleur scintillante comme de l’argenté car je pense que ça matche bien avec le son parfois un peu dark, élégant et sensuel.

(c) Katie Parker

(c) Katie Parker

Dans une précédente interview, nous avions évoqué le visuel et l’acting…la mode a-t-elle également une part non négligeable dans ton projet ? Y es-tu sensible ?

Oui, j’y suis très sensible et d’ailleurs, je suis abonné à pas mal de comptes de mode féminine car les femmes m’inspirent beaucoup tout comme les hommes qui n’ont pas peur de trouver la frontière entre le masculin/féminin. Je pourrais te citer la marque Rouje de Jeanne Damas mais aussi l’actrice Américaine Fran Drescher qui a travaillé notamment avec Gucci. « Abercrombie » la dernière chanson de « Shadowdancer » fait référence à ce que portent les teenagers à leur premier rendez-vous. Ça illustre la nostalgie de la jeunesse et de l’amour.

Commences-tu déjà à réfléchir à ton prochain disque ?

Oui, j’ai pas mal d’idées ! Je continue toujours d’écrire et je me planifie même des moments de création afin de devenir meilleur continuellement. Nous allons faire plus de choses aux States avec les gars. Tout est en train de se mettre en place et du coup, pour le moment, je ne peux pas trop en dévoiler. Pour « Shadowdancer », j’ai beaucoup été à Paris avec eux et maintenant, j’ai envie de leur montrer mon pays avant de revenir ici.

Retrouvailles avec Desmond Myers au Studio Luna Rossa à l’occasion de la sortie de « Shadowdancer » !
https://www.facebook.com/desmondmyersmusic
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