Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Rencontre avec deux des membres d’ALEXANDR afin d’en apprendre plus sur leur second EP !

Publié le par Steph Musicnation

©Astrid Karoual

©Astrid Karoual

Pouvez-vous présenter ALEXANDR à nos lecteurs ?

Nicolas : ALEXANDR est un groupe Indie-Pop-Rock parisien qui existe depuis 2016. Stephen est au chant et à la guitare, Nick est au synthé et à la guitare et moi-même à la basse et nous assurons les chœurs. Nous sommes tous multiinstrumentistes et compositeurs.

Comment vous êtes-vous rencontrés ?

N : Nous sommes potes de lycée voire de collège ; nous faisons de la musique ensemble depuis longtemps.

Aviez-vous votre direction musicale dès le début ou avez-vous tâtonné avant de trouver votre son ?

: ALEXANDR était une nouvelle évolution pour nous car nous sortions d’une formation un peu plus Rock avec une batterie et nous voulions passer à quelque chose de plus Pop avec un peu plus de possibilités.

Comment voyez-vous votre évolution depuis la sortie de « You Won’t Get Another Chance » fin 2016 ?

Stephen : Comme Nicolas le disait précédemment, nous sommes partis d’une formation beaucoup plus Rock classique qui a ralenti jusqu’à s’arrêter pour diverses raisons. Nous avions besoin de nous remotiver et c’est là que nous nous sommes lancés dans un nouveau projet que nous avons nommé ALEXANDR. Nous n’avions plus de batteur, nous n’étions que nous trois et nous voulions le rester mais forcément, qui dit rythmique, dit aller vers des boites à rythmes et plus d’électronique en général sans pour autant devenir un groupe Electro. A partir de 2015/2016, notre produit est devenu soudainement Pop électronique plutôt que Pop-Rock. Le premier EP reflétait vraiment cela ; il y avait beaucoup plus de synthé. Le temps a passé depuis et avec nos nouvelles compositions ; lentement mais sûrement ; nous revenons vers quelque chose qui nous ressemble et vers des influences que nous avions pré 2016. Nous gardons toujours des touches électroniques mais nous avons ressorti par exemple les distorsions sur les guitares.

N : Il faut dire que dans le Rock quand on parle d’électronique, on pense à certaines choses comme à des grosses boites à rythmes mais nous, nous pensons à des groupes tels que Primal Scream ou les Happy Mondays fin 80/début des années 90. Aujourd’hui, nous nous présentons comme un groupe Brit-Pop/Pop-Rock et le côté électronique reste dans notre studio.

©Astrid Karoual

©Astrid Karoual

« Surrender » est-il un avant-goût de votre premier album ?

S : Oui, c’est sur la bonne voie, c’est un chemin cohérent. Il se passe tellement de temps entre les différentes productions que nous avons le temps de nous imbiber d’autres influences. L’album ne sera pas dix versions différentes de « Surrender » mais on y retrouvera des influences Rock venant du Nord de l’Angleterre mais également des choses qui nous ont influencés auparavant comme New Order et d’autres plus électroniques ou même plus actuelles qui nous influencent aujourd’hui.

Est-ce que les titres de « Surrender » figureront sur le premier album ou pas du tout ?

: C’est une très bonne question !

N : Nous sommes encore en train de se poser la question et c’est dur d’y répondre aujourd’hui car nous ne pouvons pas utiliser les mêmes méthodes de production ou les mêmes mixeurs et nous repoussons donc cette décision. Pour le moment, nous travaillons sur une quinzaine de titres et sur ces quinze-là, nous nous gardons la possibilité d’en enlever une partie et d’en récupérer des anciens mais dans l’absolu, ce qui est certain, c’est que nous allons essayer de faire du neuf.

Le choix de l’anglais vient-il de vos influences communes ?

N : Oui mais pas uniquement car cela vient également des passeports des deux autres membres qui sont Franco-Anglais.

@Dominique Ott

@Dominique Ott

De quoi parlent les quatre chansons de « Surrender » ?

S : Dans les grands thèmes, avec « Surrender », on est plutôt sur une image de fête qui va d’ailleurs très bien avec la musique ; on imagine un pub Anglais ; certaines phrases dans le refrain tournent autour de ce moment où l’on croise quelqu’un en soirée, on ne sait pas qui elle ou il est, mais il y a ce contact que l’on vit seulement à deux sans jamais ensuite se connaitre, on se quitte et on ne se revoit plus jamais. De cette minuscule idée-là qui ne prend que dix secondes, j’ai essayé de créer toute une histoire. Mes paroles sont souvent très imagées.

N : Nos textes sont plus axés sur de l’émotionnel et des sensations plutôt que de l’« intellectuel ».  Nous sommes plus dans l’immatériel.

S : « Neon » aborde la découverte de l’amour absolu et en résumé, cela dit que maintenant que j’ai vécu cela, j’ai tout vu. « Show Them How To Play » est plus difficile à décrire mais je dirais que cette chanson illustre les réflexions d’un mec qui n’a plus 30 ans mais qui est encore trentenaire et qui regarde son passé avec un peu de nostalgie et peut-être même un peu de regret mais qui est quand même fier de ce qu’il a fait et qui regarde également vers l’avant. « Stay » est une vieille vieille chanson et elle ne veut pas dire grand-chose (rires).

Quatre clips ont été tournés, aviez-vous dès le départ l’envie de mettre en images l’intégralité de votre EP ?

N : Oui car c’est déjà ce que nous avions fait sur le premier même si les moyens étaient plus limités. Nous avons évolué dans notre son mais également dans notre image. Nous avons revu notre logo qui était un peu plus basique au début, nous avons progressé dans notre façon de faire des clips car auparavant, nous étions des novices sur cette partie et nous tournions avec des IPhones alors que maintenant, nous sommes un peu plus aguerris et nous nous éclatons. Pourquoi mettre une chanson sur Youtube avec uniquement une photo comme illustration ; moi, j’ai envie que les images bougent et même si cela demande un investissement, ça vaut le coup !

S : Toutes nos chansons ont été clippées et c’est un choix. La beauté de découvrir un morceau perdu au milieu d’un album et d’adorer ce titre que personne ne connait comme moi je pouvais le faire il y a 15 ans, ça n’existe plus trop aujourd’hui car maintenant, les gens consomment un peu à l’unité ; le single et après, ils oublient le reste. Pour notre part, nous mettons tellement d’effort dans nos quatre titres que nous souhaitons vraiment que le public puisse les écouter au mieux. L’idée était de mettre un visuel sur chaque titre. Comme nous faisons nos propres vidéos, cela prend du temps mais il n’y aura pas dix clips pour le prochain ; ça c’est sûr.

Pourquoi avoir choisi des images vintages pour illustrer « Show Them How To Play » ?

S : Il y a deux choses qui ont été prises en compte pour ce clip : la nostalgie et le fait que nous avons été confinés mais il y a eu un vrai choix artistique car cela faisait longtemps que j’avais envie de faire un clip avec de vieilles images des années 80.

N : C’est notre source, Strasbourg dans les années 80.

: J’ai trouvé cette vidéo qui durait 8 minutes avant de travailler sur ce clip et je l’ai regardé avec passion car c’est exactement comme cela que je me souviens de cette ville qui est celle de mon enfance. J’ai laissé mijoter cela durant six mois et quand est arrivé le confinement, j’ai proposé de mettre en images « Show Them How To Play » en incluant nos têtes mélangées avec ces images anciennes. Je suis assez content du résultat car ce n’était pas évident de mêler de vieilles images qui avaient une qualité un peu basse avec des images récentes de meilleure qualité.

: Ça été réalisé durant le confinement mais nous avons été très sérieux car nous ne nous sommes même pas vus. Nous avons tout fait chacun de notre côté et Stephen a fait le montage. Quand nous écoutons cette chanson, nous ressentons de la nostalgie, un peu de mélancolie mais en même temps, c’est positif et doux-amer en quelque sorte et cela colle bien avec ce côté ancien et souvenirs.

@Dominique Ott

@Dominique Ott

ALEXANDR se développe-t-il déjà sur scène hors de nos frontières ?

S : Nous avons déjà fait pas mal de dates ailleurs qu’en France et notamment en Angleterre et comme nous venons de l’Est, nous avons eu pas mal d’opportunités en Suisse. Nous avons joué également en Allemagne et en Belgique. Dès début 2016, dès que nous avons pu, nous avons organisé trois dates à Londres. Lors de notre mini tournée, nous sommes passés par Londres, Brighton et Liverpool et nous aimerions bien y retourner car l’ambiance est vraiment différente.

N : Le Rock y est beaucoup plus présent, c’est comme si c’était la spécialité locale. 

S : Nous avons un vrai rapport avec ce pays ; mes parents viennent du Nord de l’Angleterre, le père de Nick vient de Liverpool et quand nous y sommes pour des concerts, nous pouvons faire venir nos familles et nos amis.

N : Ce n’est pas de l’exotisme, c’est vraiment une partie des racines du groupe.

Quel serait le mot d’ordre au sein d’ALEXANDR ?

S : Le songwriting car nous passons des heures et des jours à retravailler nos chansons jusqu’à ce qu’elles soient tip top.

N : Nous ne faisons pas juste de la musique, ça va au-delà, il y a quelque chose de fraternel entre nous. Je dirais brotherhood.

Commenter cet article