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Rencontre avec Itak à l’occasion de la sortie de son premier EP !

Publié le par Steph Musicnation

(c) Maxime Potherat

(c) Maxime Potherat

Comment te présenterais-tu à nos lecteurs ?

Je suis Soizic Martin, autrice, compositrice et interprète. J’ai commencé à faire de la musique assez tôt vers l’âge de 7 ans, à prendre des cours de piano puis de guitare et de chant. J’étais dans une école où toutes les matières artistiques étaient importantes, donc j’ai baigné dedans dès mon plus jeune âge, à la maison aussi mes parents aimaient chanter et s’accompagner à la guitare... Par ailleurs, j’ai fait du théâtre car je suis comédienne avant d’être musicienne. J’ai toujours fait un peu les deux en parallèle.

D’où vient ton pseudo ?

C’était important pour moi que ce projet porte un nom qui ne soit pas le mien, d’une part parce que je ne suis pas seulement chanteuse et musicienne, et d’autre part, parce qu’il est né d’une rencontre et pour moi c’est un projet de groupe. Itak ça peut être autant un nom de lieu (Ithaque est le nom de l’île en Grèce où Pénélope attendait Ulysse) qu’un nom de déesse Inca, ou un personnage fantastique... J’aime bien l’idée d’un petit territoire imaginaire, presque géographique, un endroit où l’on peut se donner rendez-vous, se retrouver, comme une forme de rituel...ce moment toujours unique qui se créer dans l’instant entre ceux qui le partage... Au-delà de cela, Ithaque c’est la maison d’Ulysse, c’est l’endroit qui l’attend et c’est une jolie métaphore je trouve: Je peux me perdre, vivre toute sorte de choses mais la musique est toujours là et c’est elle qui me permet de me retrouver moi-même à l’endroit le plus intime et peut-être le plus solide aussi. Itak est une île qui se construit avec les mots que je mets dedans, nos inspirations musicales, ce que chaque rencontre y apporte, et bien sûr avec le public.

Qu’as-tu fait musicalement parlant avant la parution de ton premier EP baptisé « La Joie » ?

J’ai eu plusieurs petites formations qui étaient assez différentes. Plutôt chanson à texte...J’ai travaillé avec un pianiste d’abord, ensuite un guitariste Argentin et un percussionniste Chilien au retour d’un voyage de trois mois en Argentine... Je continuais d’écrire en français mais avec des influences musicales un peu plus Latines. Par la suite, je me suis aussi mise à écrire et à chanter en espagnol, dans le prochain EP d’Itak, on retrouvera aussi des textes en espagnol.

(c) Maxime Potherat

(c) Maxime Potherat

Y-a-t-il eu un déclic pour te présenter au grand public avec ce disque ?

Mes autres projets s’étaient arrêtés et je savais que je voulais changer d’univers musical. J’avais envie de faire quelque chose de vraiment personnel et je sentais que pour cela, il fallait que je me dirige vers un son plus électronique mais je n’avais pas les outils pour le faire seule. J’ai rencontré Valentin Verrier avec qui j’ai commencé ce projet, il était lui aussi un peu dans un entre-deux à ce moment de sa vie ; nous avons fait une session en essayant des choses et ça m’a inspiré tout de suite des textes et des mélodies et cela a donné naissance à ce premier EP, qui a une ambiance plutôt aquatique.

Comment se présente le live ?

Valentin est ingénieur du son et compositeur plutôt de studio,  il m’a prévenu dès le départ qu’il ne ferait pas de scène. Comme je voulais refaire des concerts, il était évident qu’un jour, Itak irait sur scène et donc, il fallait trouver des musiciens pour m’accompagner. J’ai d’abord parlé du projet à Jean-Laurent Cayzac, guitariste-contrebassiste, mais aussi compositeur et arrangeur, passionné de la matière sonore qu’il transforme à l’aide de ses multiples pédales d’effets et samplers.  Puis le batteur-percussioniste Florian Huygebaert nous a rejoints. Et moi pour la première fois, en plus d’être à la voix, je joue des claviers-basse, orgue et samplers. Et même si Valentin reste dans l’ombre, il garde sa place dans le projet. Le live permet de donner une autre couleur peut-être un peu plus rugueuse aux chansons de l’EP.

De quoi parles-tu dans tes chansons ?

Il y a cette idée de l’eau qui est bien présente dans ce disque, d’ailleurs le premier titre s’intitule « Dans L’Eau » et le dernier titre commence avec des bruits de vagues...c’est un peu le fil conducteur, comme la berge d’un fleuve qui suit son cours. En douceur. Jusque là, j’avais plutôt utilisé l’écriture comme un exutoire dans les moments où ça n’allait pas forcément au mieux et pour Itak, je voulais vraiment changer cela. L’écriture est venue avec la musique mais ce n’est pas le socle de la chanson. Les paroles se sont faites plus légères et c’est aussi pour cela que le titre « La Joie » a donné son nom à l’EP. J’avais envie de mettre plus de lumière dans mes textes car je suis quelqu’un de plutôt joyeux dans la vie mais je n’arrivais pas forcément à l’exprimer dans mes chansons auparavant. J’ai gardé mon univers poétique mais en le rendant plus léger.

(c) Maxime Potherat

(c) Maxime Potherat

Comment as-tu voulu musicalement parlant ton premier EP ?

Le point de départ a été de s’encrer dans un son plus électronique.  Maintenant, l’envie est d’aller vers quelque chose d’encore plus musical, plus Rock Psyché, plus modale aussi. J’ai le souhait d’aller dans des sortes de tunnels musicaux tout en gardant un peu de texte. Jusqu’à maintenant, j’ai toujours été chanteuse et finalement, c’est avec Itak que je me présente comme musicienne. Le droit que je me donne enfin d’être à cette place-là me donne envie de développer ce langage. Avec les musiciens nous sommes partis de cette base, l’EP, pour évoluer vers du Rock plus transe.

Peux-tu nous parler de la mise en images de « Dans L’Eau » ?

J’avais très envie de travailler avec le réalisateur Maxime Potherat depuis un moment. Nous sommes partis en Picardie pour tourner le clip dans lequel Valentin était d’accord d’apparaître mais sans être vu. Et c’est lui, le jour où nous nous sommes retrouvés, qui a proposé ce masque-là, fabriqué par ses soins, blanc et rond, assez mystérieux, sorte d’homme-Lune, et c’est devenu un personnage très important dans le clip. Cette idée est donc née de Valentin et ça me plaît beaucoup d’avoir fait ensemble ce clip comme nous avons fait l’EP. Ce fut une magnifique et très joyeuse expérience. Tout est filmé en lumière naturelle et avec l’inspiration du moment.

Peux-tu nous en dire plus sur l’illustration qui orne la pochette de ton EP ?

Au moment où je m’interrogeais sur le nom du projet, j’avais envie que ce soit un endroit mais également un personnage aussi bien végétal qu’animal sans vraiment me le représenter exactement. Je m’imaginais quelque chose d’indéfini à qui on pourrait donner un visage... J’ai découvert le travail de Rachel Flahaut qui fait des boîtes décoratives peintes en bois et carton, inspirées des petits autels Mexicains. Nous nous sommes rencontrées, je lui ai envoyé mes textes et des images qui me plaisaient, je lui ai parlé un peu de mon parcours et elle nous a fait une boite pour Itak. Quand j’ai reçu son œuvre, le personnage du fond correspondait vraiment à ce que j’avais en tête et c’est elle qui orne la pochette de l’EP. Cela a été une belle surprise de voir Itak prendre formes et visage et la boite vient avec nous sur scène.

(c) Maxime Potherat

(c) Maxime Potherat

Quelles sont tes références musicales ?

Elles sont vastes ! Lhasa est une artiste  importante pour moi. Pour citer quelques unes de mes influences, je dirais: le groupe Zombie Zombie, Les Rita Mitsouko, Niagara, Portishead, A.Bashung, Sophie Hunger, S.Gainsbourg, Radiohead qui est également une grosse référence pour Valentin…Mes goûts sont très éclectiques car j’écoute également du flamenco et de la musique latine, d’Afrique, ou du Cap vert...Bref mes influences sont assez ouvertes.

Quels sont tes prochains projets ?

Pour Itak, nous allons continuer à travailler sur le live et nous prévoyons de sortir un second EP qui sera d’une autre couleur tout en restant dans la continuité. A côté d’Itak, j’ai un autre projet qui s’appelle Yateveo et avec lequel je tourne en duo (avec Jean-Laurent Cayzac) en présentant des reprises Latino-Américaines. En ce qui concerne le théâtre, l’année dernière, j’ai participé à la création d’un spectacle qui s’intitule « Presqu’iles » mis-en-scène par Louise Dudek,  j’en ai signé la musique et suis au plateau avec les comédiens. C’est un cabaret qui aura quelques dates au printemps prochain sur Paris et en Normandie.

https://itak.bandcamp.com/releases
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