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Retrouvailles avec Thilda à l’occasion de la parution de son nouvel EP !

Publié le par Steph Musicnation

(c) Agathe Kuposiewicz

(c) Agathe Kuposiewicz

Que s’est-il passé musicalement pour toi depuis la parution au printemps 2017 de « L’Hôtel De Son Cœur » ton premier album ?

Depuis « L’Hôtel De Son Cœur », j’ai fait quelques scènes à Paris et en banlieue avec Alexandre Herer, mon musicien. L’EP qui vient de sortir était déjà en création depuis un an et j’ai également travaillé pour un court-métrage; ce qui fait que j’ai beaucoup développé mes compositions pour l’image. C’est une nouvelle porte qui s’est ouverte et qui existe de plus en plus en ce moment.

Comment vois-tu « Private Domain » ton nouvel EP par rapport à ce premier album ?

« Private Domain » est une suite de ce premier album. J’ai très rapidement écrit « L’Échappée » qui est la seconde partie de cet EP avec l’envie de sortir de « L’Hôtel De Son Cœur » dans lequel je me suis sentie assez emprisonnée d’une certaine façon après l’enregistrement de ce disque. « Private Domain » est également un approfondissement car je suis passée productrice, j’ai fait mes sons,  cela a été un nouveau défi mais c’est une suite logique.

As-tu travaillé différemment pour cet EP ? As-tu voulu notamment explorer de nouvelles directions ?

Oui, j’ai travaillé différemment pour cet EP. Pour mon premier album, j’avais travaillé avec des musiciens pour les arrangements, et pour « Private Domain », j’ai œuvré seule, secondée de Thomas Mercier, co-producteur de ce projet, afin de peaufiner les sons et d’aller complètement dans ce que je sentais musicalement parlant. J’ai enregistré toute seule mes voix en Bretagne au calme. Je ne voulais pas être limitée dans le temps et je voulais être indépendante. Je me suis bien rendu compte que c’était la liberté que je recherchais dans ma musique. Je suis allée dans les textures, matières pour traduire des choses non-dites, des ressentis intérieurs ; le choix de l’électronique était logique par rapport au sujet des textes de « Private Domain », quelque chose de caché et de privé, une irréalité.

(c) Agathe Kuposiewicz

(c) Agathe Kuposiewicz

A quoi renvoie le titre de ton EP ? Signifie-t-il que tu livres des chansons encore plus intimes ?

Oui, c’est intime, je me sers toujours de choses que j’ai vécues pour faire mes chansons. « Private Domain », est une intimité que j’ai traduite en triptyque, c’est une œuvre fermée sur elle même qui raconte une histoire quand on l’ouvre. « L’Hôtel De Son Cœur » avait quelque chose d’un peu spirituel qui renvoyait à l’autel et le triptyque rejoint cette idée-là, quelque chose de sacré.

De quoi parlent les titres de « Private Domain » ?

La chanson « Private Domain » parle d’un coté moins beau de la sirène, figure de désir. Elle est enfermée dans une irréalité, la subit et elle regarde cette personne qui vient vers elle pour la chercher et qui a lui aussi besoin de s’échapper. Il y a un aspect amour et situation complexe. « L’Échappée » est un morceau assez personnel dans lequel il y a un besoin de liberté, de vivre sa vie totalement libre et de sortir de cette première chanson qui enferme. Dans « Crazy Heart », je me demande ce qu’il reste d’une relation qui n’existe plus. Où vont les sentiments. Dans cette chanson, j’évoque des thèmes mythologiques et symboliques comme Ophélie, Narcisse et Ulysse.

Justement, l’une de tes nouvelles chansons s’intitule « Crazy Heart », dirais-tu que c’est en amour que l’on fait les choses les plus folles ?

Bien sûr ! C’est là où il faut les faire. Pour moi, la grande histoire de la vie c’est l’amour. Chacun vit son amour différemment mais c’est là que l’on peut prendre des risques ; il y a une immensité qui se révèle et qui peut être extraordinaire.

(c) Agathe Kuposiewicz

(c) Agathe Kuposiewicz

Pourquoi as-tu fait le choix de ne présenter que trois chansons ? Annoncent-elles un second album ?

Non, il n’y a pas d’album de prévu mais de nouvelles chansons commencent à exister. J’avais envie de faire ce triptyque et que ce soit une pièce unique. Je suis très contente de l’accueil réservé à « Private Domain » mais je ne sais pas encore de quoi sera faite la suite même si j’ai déjà des idées. Trois, c’est symbolique et j’avais envie de présenter ce que je sentais, ne pas rentrer dans une case.

L’univers de cet EP semble assez aquatique, suis-je dans le vrai ?

Oui, tu es dans le vrai ! On nage dans cet EP. L’eau est présente, infinie.Il n’y a pas de cloisonnement dans cet élément,il y a une surface où l’on flotte, et un côté caché, enfoui sous l’eau où l’on ne voit pas ce qu’il s’y passe.

Un clip est-il prévu prochainement ?

C’est un grand sujet ! Quand j’ai fait cet EP, j’ai eu envie de le mettre en images sous la forme d’un court-métrage. Je suis partie en Bretagne mais également aux États-Unis, j’ai tourné pas mal d’images durant cette année. Je travaille sur le court-métrage qui présentera un format inédit de l’EP, les trois chansons liées en une seule plage, mais je me donne encore un peu de temps de ré-flexion afin de proposer quelque chose de qualitatif. En revanche, une captation live a été réalisée lors d’une résidence et elle est déjà en ligne sur Youtube.

Retrouvailles avec Thilda à l’occasion de la parution de son nouvel EP !

Quelles seraient tes prochaines envies artistiques ?

Des collaborations avec des artistes venant d’autres horizons. J’ai des projets de courts-métrages et de séries audio. J’ai envie de me confronter à des univers différents du mien afin de les retranscrire en musique. Cela m’attire beaucoup car j’aime les rencontres artistiques et développer des concepts.

« Private Domain » va-t-il être bientôt défendu sur scène ?

Bonne question ! La scène est assez complexe quand tu veux un lieu bien équipé techniquement et que tu n’as pas d’équipe qui t’accompagne. Pour l’instant, j’ai un peu mis ça de côté, mais comme cette année, j’ai fait une résidence à File 7, du live arrivera début 2020 là-bas.

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