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Rencontre avec Mokado à l’occasion de la parution de « The Lives Of Others » !

Publié le par Steph Musicnation

Photo Dans La Lumière Photographe

Photo Dans La Lumière Photographe

Comment te présenterais-tu à nos lecteurs ?

Je m’appelle Sylvain Bontoux et Mokado est mon alias mais je te dirais qu’en soi les deux sont totalement mélangés. Je viens de la région parisienne à côté de Versailles et maintenant j’habite à Paris. Dans mon projet musical, je suis compositeur, producteur, arrangeur et je mixe mes morceaux. Je fais de la musique électronique assistée par ordinateur et mon style est très mélodique.

As-tu également une casquette de DJ ?

Tu as raison de dire que c’est une autre casquette car ce n’est pas du tout la même chose. Professionnellement, je ne suis pas DJ mais j’adore faire ça. J’aime dénicher des sons et mes amis apprécient mes découvertes. Je le fais pour le plaisir mais sans aucune prétention de devenir DJ professionnel car ce n’est pas mon envie. Je viens de faire ma release party au Pop-Up du Label et ensuite, j’ai proposé un DJ set car cela permettait de prolonger la soirée. 

Peux-tu nous en dire plus sur ton parcours ?

J’ai commencé par prendre des cours de percussion et forcément la batterie allait avec, j’ai appris un peu de piano en même temps que j’apprenais le solfège. Avant Mokado, j’ai fait partie d’un groupe de Rock Indépendant Alternatif qui s’appelait Blue Box.

Photo Will&Joan

Photo Will&Joan

D’où vient ton pseudo ?

Avec mon ancien groupe, nous avons voulu ; à un moment donné ; changer de style et il nous fallait un nouveau nom pour qu’il y ait plus de cohérence. J’ai commencé à chercher des noms et bizarrement, le premier mot qui m’est venu en tête a été Makado qui est devenu Mokado. Finalement, nous n’avons jamais changé de nom et le groupe s’est arrêté mais ce nom n’est jamais parti de ma tête. Je me suis toujours dit que quand je lancerai un projet solo, il porterait ce nom. J’aime bien la consonance un peu Asiatique et lointaine qui se prononce bien dans toutes les langues. Ça veut tout et rien dire et je trouve cela intéressant.

Quel a été le déclic pour te jeter dans le grand bain avec ton propre projet musical ?

C’est le besoin ! Ça faisait longtemps que je pensais à ce projet solo, que je faisais des maquettes, que j’avais trouvé ma direction artistique et je me suis dit qu’il fallait que je me lance. Maintenant que c’est fait, j’en suis très content. Pour tout te dire, j’avais déjà en tête cet EP qui vient de sortir il y a trois ans, je savais comment j’allais l’appeler et même à peu près qu’elle serait la pochette de ce disque.

Dans quel mood étais-tu lors de la composition de « The Lives Of Others » ?

J’avais du temps et j’étais en plein introspection. Le début de la composition a eu lieu durant l’été 2017. J’ai passé un mois dans ma chambre à composer, j’ai mis le puzzle en place, j’étais satisfait et dans un mood un peu estival. J’étais plutôt à l’aise et sans pression car personne ne m’attendait au tournant.

Photo Mktando

Photo Mktando

Comment vois-tu ce disque ? Est-il un aboutissement ? Un début ? Une étape évolutive ?

C’est un peu les trois à la fois. C’est un aboutissement dans le sens où j’ai toujours rêvé de faire ce disque et je me suis enfin donné les moyens de le faire. Cet EP n’est qu’un commencement car j’ai plein d’idées derrière et maintenant que j’ai goûté à cela et que je sais que je suis capable de le faire, j’ai envie d’aller encore plus loin. Je pense que c’est également une étape évolutive non pas dans le concept mais dans la façon de le dire en termes de style musical.

« The Lives Of Others » raconte-t-il « une histoire » ?

C’est un album concept sur six personnages qui gravitent ensemble. Ces personnages sont inspirés de moi mais en même temps, ils sont neutres.

Que mettrais-tu en avant dans tes compositions ?

Le fait de raconter une histoire. J’ai fait des études littéraires et j’aimais bien m’imprégner de personnages que je pouvais imaginer physiquement. J’essaie de faire la même chose mais de façon musicale. Plutôt que d’avoir des lettres qui créent l’imaginaire d’un personnage, je le fais avec des notes de musique. Qu’importe la musique que tu mets derrière, le plus important est le message ancré dedans. C’est très beau de pouvoir raconter une histoire avec de notes et cela permet une plus grande liberté d’interprétation à l’auditeur.

Photo JB Thiriet

Photo JB Thiriet

Penses-tu quand même incorporer des parties vocales dans tes prochains morceaux ?             

J’ai des idées mais pour l’instant, ce n’est pas prévu. J’ai 20 000 idées à la minute sur plein de choses mais je procède étape par étape. Pourquoi pas un jour mais je pense que ce sera sur un projet particulier où il y aurait une vraie raison de mettre de la voix. Je te dirais que j’ai toujours rêvé de faire un livre pour enfants mais musical. Je pense que j’intégrerais plus la voix comme parole non rythmée ; comme un narrateur qui apporterait une autre vision.

Tes morceaux sont-ils principalement destinés à faire danser ?

Non ou en tout cas, je ne me pose pas la question quand je compose. Je crée ce que j’ai envie de créer sur le moment et je me laisse guider sans me mettre de barrières. Comme je compose toujours mes morceaux au piano, il y a une base harmonique commune qui fait que même sur des morceaux plus dansants, il y a une logique qui se crée et une émotion qui est la même.

Photo OPUS

Photo OPUS

Aimerais-tu composer pour le cinéma ?

Ce serait un rêve, ne serait-ce que pour des courts-métrages ou du théâtre, j’en serai très heureux. La musique à l’image m’intéresse beaucoup. J’aime beaucoup les films qui racontent des histoires de personnes chez qui il y a des vraies fêlures. Je pense souvent à la filmographie de Tom Ford. Il y a une vraie progression temporelle dans ma musique et je trouve qu’elle va très bien pour illustrer différentes étapes de vie.

Quels sont tes prochains projets ?

Je suis toujours dans la promotion de mon EP qui est sorti le 05 octobre. Je serai en concert le 13 décembre au Barkett à Berlin et le 15 décembre au French Waves Festival à Saint-Germain-en-Laye. J’ai déjà une bonne vision de ce que je veux faire sur mon prochain EP que je suis en train d’écrire.  Maintenant que l’idée est là, il faut charbonner comme on dit !

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